Steve Kerr annonce : objectif bagouze et gestion façon militaire des minutes de son quatuor de la mort

Le 18 oct. 2016 à 20:44 par Alexandre Martin

Steve Kerr - Warriors - Coach
Source : YouTube / Golden State Warriors

Après une saison régulière de tous les records et des Playoffs plutôt bien maîtrisés jusqu’à ces fameuses Finales perdues au match 7 sur leurs terres, les Warriors reviennent pour cet exercice 2016-2017 avec les crocs encore plus acérés et une nouvelle arme qui pourrait bien s’avérer fatale en la personne de Kevin “J’aime mon confort” Durant. Pour Steve Kerr, l’objectif est clair cette année : un bel exercice régulier mais surtout, une bague au bout.

Et forcément, l’idée du coach blondinet est de maîtriser au plus près les minutes de ses quatre stars autour desquelles est architecturé son roster. Non pas que l’an dernier, les temps de jeu de Stephen Curry, Klay Thompson ou Draymond Green aient été si dingues : 34 minutes pour le meneur, 33 pour l’arrière et 35 pour l’ailier-fort. Pourtant, on a bien senti, plus la post-season avançait, que les leaders de cette équipe étaient émoussés, très certainement par cette fin de saison qui fut pour eux une course au record. Cette saison, Kerr annonce la couleur d’entrée. Il n’est pas question pour lui que son équipe ne se lance à la poursuite de son propre record. Il s’agit d’ajouter une troisième bague dans l’armoire à bijoux de la franchise :

Nous n’avons pas fait jouer nos gars 40 minutes. […] Les minutes [des gros joueurs] était adéquates, très similaires à celles de l’années précédentes. Mais c’était différent émotionnellement. Je ne pense pas que nous aurons ça cette année. Nous avons dépassé ça en quelques sortes. Nous préférons gagner le titre que d’établir un nouveau record.

Et Steve Kerr le sait, avec l’arrivée de KD, son escouade a de quoi atteindre ce genre d’objectif. Mais, mentalement il va falloir être très solide. Il faudra que le physique suive. Bref, il va falloir bien gérer le groupe. Tout récemment, l’ami Steve a parlé de son admiration pour LeBron James et le fait qu’il soit déjà allé en Finales six années consécutives. Car Kerr le sait, la régularité à un tel niveau, ça se joue parfois à rien. Les Bulls de 1998 – dont il a fait partie – en sont un excellent exemple. Ils ont été champions mais Kerr le sait, ça s’est joué à peu de choses :

La troisième année est la plus dure. Le shoot que Michael [Jordan] plante sur Bryon Russell à Utah, les gens se rappellent forcément de ce tir. Mais si vous repensez au match, vous vous rappelez aussi que Scottie [Pippen] était blessé au dos et avait raté 10 minutes de la première mi-temps. Nous étions menés de 15 points et n’avions pas l’avantage du terrain. Nous menions 3-1 dans la série, nous avons perdu à la maison et avons dû aller à Salt Lake City. Nous jouions avec le feu.

Mais c’est aussi ça le propre des immenses équipes : savoir se sortir de tout type de situations. En juin dernier, les Warriors n’ont pas su trouver les ressources pour contrer ce retour absolument sauvage de LeBron et sa clique. Et, à l’aube de cette nouvelle saison, les Warriors ont bien l’intention de s’extirper d’une Conférence Ouest qui semble plus dense que l’an dernier pour retourner en Finales et, cette fois-ci, y glaner une bague. Il ne faudra donc pas être surpris si un ou deux des quatre fantastiques sont parfois mis au repos par exemple sur certains back-to-backs. Il ne faudra pas s’étonner si, de temps en temps, Steve Kerr pose un lapin aux fans à la manière de Gregg Popovich en laissant de côté ses stars sans trop prévenir. Disons que tout cela va être parfaitement millimétré pour avoir tout le monde et dans la meilleure forme possible au moment fatidique. Curry n’était pas à 100% pendant les derniers Playoffs, D-Ray n’a pas maîtrisé sa grande bouche… Deux choses que Kerr veut forcément éviter désormais.

Autour des 72 matchs sur 82 mais pas vraiment plus pour chacun de quatre All-Stars des Warriors. Voilà ce à quoi il faut s’attendre. Golden State, son coach et ses joueurs veulent enfiler les titres. Cela passe par une gestion minutieuse. 

Source : slamonline