Preview des Pistons 2016 – 2017 : l’armée de Stan Van Gundy a pris goût aux Playoffs

Le 17 oct. 2016 à 16:53 par David Carroz

detroit Pistons preview
Source image : Twitter

Après de trop longues années de disette (six saisons et une dernière apparition en 2009), les Pistons ont pu re-goûter à la douce saveur des joutes en Playoffs. Si le séjour a été de courte durée avec un coup de balai de la part des Cavs, il a certainement aiguisé l’appétit des joueurs du Palace. Et conforté Stan Van Gundy dans ses convictions pour son équipe.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Ish Smith, Ray McCallum, Michael Gbinije (Draft), Henry Ellenson (Draft), Jon Leuer, Nikola Jovanovic, Boban Marjanovic et ses énormes paluches.
  • Ils ont prolongé : Andre Drummond.
  • Ils sont partis : Joel Anthony, Spencer Dinwiddie, Jodie Meeks, Steve Blake, Anthony Tolliver.

La mission numéro un cet été dans le Michigan était de conserver Andre Drummond. Sans surprise, le pivot poursuit son bail aux Pistons et il sera avec Reggie Jackson l’axe autour duquel Stan Van Gundy va construire son effectif. Effectif qu’il continue d’ailleurs de façonner à son image en recrutant du meneur provocateur (Ish Smith), du poste 4 fuyant (Jovanovic, Ellenson, Leuer), tout en ajoutant un peu plus de barbac dans sa raquette, Boban Marjanovic venant remplacer Joel Anthony. Pas de grosse arrivée, mais il faut dire que la marge de manœuvre de la franchise est maintenant limité par les salaires de Drummond, Jackson et Harris, sans oublier que la dernière année du contrat de Josh Smith pèse toujours dans les comptes (14 millions de dollars). On aurait bien aimé voir le GOAT Cameron Bairstow, mais l’Australien n’a pas été conservé après son trade contre Dinwiddie et il rentre au pays.

Effectif pour la saison 2016-2017

  • Meneurs : Reggie Jackson, Ish Smith, Ray McCallum, Lorenzo Brown.
  • Arrières : Kentavious Caldwell-Pope, Darrun Hilliard, Michael Gbinije.
  • Ailiers : Marcus Morris, Stanley Johnson, Reggie Bullock.
  • Ailiers-forts : Tobias Harris, Henry Ellenson, Jon Leuer, Nikola Jovanovic.
  • Pivots : Andre Drummond, Aron Baynes, Boban Marjanovic.

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Pas de changement dans le cinq de départ, même si SVG va devoir composer sans Reggie Jackson les premières semaines. C’est probablement Ish Smith qui assurera l’intérim, à moins que Ray McCallum ne lui grille la priorité. Marcus Morris devrait encore passer avant Stanley Johnson, mais l’évolution du sophomore peut changer la donne et lui permettre de pousser l’ancien Sun sur le banc. Poste 4, le rookie Henry Ellenson servira de relai à Tobias Harris, même si Jon Leuer n’a pas dit son dernier mot pour gratter lui aussi des minutes. Enfin, Aron Baynes et Boban Marjanovic viendront shooter les lancers-francs à la place d’Andre Drummond durant le money-time. Ce qui nous mène au point faible du roster : qui pour prendre le relai de KCP à l’arrière ? Si Johnson peut dépanner, il n’est pas un poste 2 naturel.

Question de la saison : Andre Drummond réussira-t-il à rentrer plus de 40% de ses lancers-francs ?

Avec 16,2 points et 14,8 rebonds la saison dernière, Andre Drummond a assis son statut parmi les meilleurs intérieurs de la Ligue. Et ce n’est pas sa prolongation estivale de 130 millions de dollars sur cinq ans qui va remettre en cause son importance dans le jeu des Pistons. Bref, Dédé a tout pour rendre heureux son coach et les fans du palace. À un bémol près. Avec seulement 35,5% de réussite sur la ligne de faute, Andre Drummond a posé le jalon le plus bas de sa carrière dans cet exercice, alors qu’il ne brillait pas dans ce secteur jusqu’à présent (38% en carrière). Un vrai problème si Detroit veut avoir de l’ambition, car les adversaires n’hésitent pas à faire faute pour stopper le colosse plutôt qu’essayer de défendre sur lui. Un système payant et qui force Stan Van Gundy à bencher son intérieur lors des fins de matchs serrées pour éviter le hack-a-Dédé qui pénaliserait bien trop les hommes de Mo-town. Le tir à la cuillère a été une solution envisagée cet été. Le travail en serait une autre.

Candidat sérieux au transfert : Marcus Morris

preview pistons marcus morris

Source : Flickr

Si Marcus Morris part avec une longueur d’avance sur Stanley Johnson pour être titulaire à l’aile, le sophomore a clairement plus de potentiel. A tel point que dès la fin novembre, il lui grille la politesse. Pas de quoi s’énerver me direz-vous. Sauf que dans la fratrie Morris, on sait bien que les fils peuvent se toucher rapidement et que les lascars peuvent partir en vrille pour un rien. Déçu de se retrouver sur le banc, Marcus se prend pour Markieff et parle de manque de respect de la franchise à son égard, réclamant de rejoindre Washington pour aller jouer avec le frérot. Ou ailleurs, tant qu’il quitte le Michigan. Stan Van Gundy n’étant pas du genre à se faire pourrir la vie accède à sa requête en l’envoyant à Brooklyn. Ok, on est dans la fiction, mais qui est prêt à parier aujourd’hui que le scénario « Stanley Johnson pique la place de titulaire d’un Marcus Morris qui vit mal cette situation » ne va pas se produire ?

Candidat sérieux pour la surprise : Kentavious Caldwell-Pope

Preview Pistons Kentavious Caldwell-Pope

Source : Wikipedia

Qui arrive dans la dernière année de son contrat rookie ? Reggie Bullock certes, mais vu ce qu’il a montré depuis le début de sa carrière, son explosion ne serait plus une surprise mais bien un miracle. Non, on pense plutôt à KCP, déjà cité l’an dernier dans cette catégorie. Les progrès ont bien été vus, mais alors qu’il aura l’occasion de signer un bon gros contrat l’été prochain, on voit bien l’arrière shooteur envoyer du sale lors des mois à venir. Bon défense, shoot et maniement du ballon en hausse, il peut devenir le troisième homme de l’attaque des Pistons derrière Reggie Jackson et Andre Drummond, avant de les rejoindre dans les hautes sphères du salary cap de Motor City. A moins qu’il n’aille apporter ses talents sous d’autres cieux, les 3 and D ayant une belle cote en NBA.

Meilleur et pire scénario possible

  • Malgré l’absence de Reggie Jackson, les Pistons assurent l’essentiel lors des premières semaines, Ish Smith se montrant à la hauteur de son intérim. Il faut dire que le reste du cinq majeur envoie du lourd avec un Drummond à 20-20 en novembre et le duo Harris-Morris qui alimente également le scoring. La dynamique se poursuit au retour du meneur, même si les stats de Dédé baissent un peu, et on voit un collectif en progrès. Une attaque équilibrée, une défense agressive et le coaching de SVG permettent à Detroit de finir quatrième de la Conférence Est. De quoi passer le premier tour des Playoffs avec l’avantage du terrain, puis de pousser les Cavs jusqu’à une Game 7 sur la série suivante, le Palace étant une citadelle imprenable. Peu importe l’élimination, l’honneur est sauf.
  • Avec l’absence de Reggie Jackson, le début de saison des Pistons est compliqué et la franchise prend du retard par rapport à certains de ses rivaux à l’Est. Il faut dire que Ish Smith a du mal à faire le taf et Andre Drummond ne décolle pas de la ligne des lancers-francs où il envoie un sublime 27% sur les premiers mois. Si le retour du meneur rééquilibre l’attaque et relance les hommes de Stan Van Gundy, il faut jouer des coudes jusqu’au bout pour atteindre de nouveau les Playoffs en arrachant le huitième spot de la Conférence. Pour se prendre 4-0 face aux Cavs.

Pronostic de la rédaction : 45-37

Malgré l’absence de Reggie Jackson, les Pistons vont profiter de l’expérience de l’an dernier et du chantier fait par Andre Drummond dans les raquettes pour capitaliser sur leur saison dernière et retrouver les Playoffs, sans avoir à se coltiner les Cavaliers au premier tour. De là à franchir une étape supplémentaire ?

Pour rêver à plus grand, il va falloir que le noyau dur sous contrat pour les prochaines saisons – en dehors de KCP – grandisse ensemble aussi bien collectivement qu’individuellement. Parce que si le roster est sympa, quel joueur fait aujourd’hui parti du top 5 de la Ligue à son poste ? Elle est là la limite chez les Pistons.