Avec Sam Dekker, les Rockets sont-ils vraiment en train de créer un Chandler Parsons 2.0 ?

Le 17 oct. 2016 à 13:06 par Bastien Fontanieu

Sam Dekker
Source image : NBA League Pass

Après une première saison flinguée par un grave problème au dos, l’ailier est prêt à démarrer sa carrière professionnelle et on voit déjà dans quel registre il pourrait aider chez les Rockets.

Il est grand, blanc, polyvalent, athlétique, fait 2m06 et 104 kilos, avec un sourire franc et charmeur.

Il est grand, blanc, polyvalent, athlétique, fait 2m08 et 104 kilos, avec un sourire franc et charmeur.

La première description concerne Sam Dekker, la deuxième Chandler Parsons. Et même s’il est évident que l’aspect babtou a frappé au premier abord, car ce n’est pas tous les jours qu’on en voit monter à l’arceau sur les ailes, il y a de fortes ressemblances dans la façon dont les Rockets semblent vouloir utiliser le jeune joueur formé à l’université du Wisconsin, aux côtés de Frank Kaminsky. En effet, dans ce jeu toujours aussi rapide et libre que Mike D’Antoni va vouloir rendre… encore plus rapide et libre, Dekker est une sorte de chien-fou lâché sur le parquet, qui contribue à sa façon grâce à une activité incessante. On l’a notamment vu pendant cette pré-saison, qui était plus ou moins la véritable première apparition du joueur avec son maillot sachant qu’il n’avait joué que 6 minutes l’an passé (6 minutes en tout hein, pas par rencontre). Jouant encore à l’instinct mais avec cette capacité à pouvoir aider ses copains quelle que soit la mission donnée, Sam s’est régalé et a donné le sourire au public de Houston, content de pouvoir enfin regarder le garçon jouer. Sur chaque rebond, il galope en contre-attaque. Sur chaque séquence défensive, il essaye d’aider avec un peu de naïveté mais tellement de bonne volonté. Et lorsqu’un tir est ouvert, il n’hésite pas à le prendre sauf s’il peut être encore plus efficace en s’approchant du panier.

Du coup, on s’est forcément demandé s’il n’y avait pas une sorte de projet de clonage actuellement dans les coulisses des Rockets, après avoir eu un coup de coeur énorme pour le Chandler Parsons de ses premières années. Parfait complément de James Harden à ses débuts, l’ailier qui joue désormais à Memphis était une sorte de couteau-suisse infernal, qui n’hésitait pas à monter au chasedown block en défense et grapillait des points sur des rebonds offensifs ou des courses bien poussés en attaque. Dans ce même registre, Dekker va forcément plaire à D’Antoni, lui qui va forcément devoir faire souffler Trevor Ariza pendant une quinzaine de minutes chaque soir. Et là où Sam pourrait définitivement devenir un joueur intéressant à regarder cette année, c’est dans sa capacité à tirer de loin et donc jouer quelques minutes sur le poste d’ailier-fort. Car mine de rien, les Rockets n’ont pas prévu de sortir les twin towers cette saison, un seul intérieur suffisant pour faire les poubelles globales. Et derrière Ryan Anderson ? Si Donatas Motiejunas était évidemment la solution de base, les négociations contractuelles se sont prolongées et Houston pourrait démarrer la saison sans lui. Dans ce cas fort probable, seul Montrezl Harrell pourrait lui faire un peu de concurrence, et encore Dekker est un poil plus grand ! On observera donc l’évolution de l’ailier et ses premiers pas dans la Ligue, un an après avoir été drafté et avoir subi une lourde opération au dos.

Pourquoi se faire chier à innover, quand on peut reproduire un modèle qui a déjà marché ? Les Rockets ont adoré l’ailier babtou polyvalent qui met de la dynamite sur le terrain et peut contribuer des deux côtés, c’est Sam Dekker qui devra s’y coller prochainement. 


Tags : Sam Dekker