Preview du Thunder 2016 – 17 : une saison de badass dans la lunette, mais combien de victoires ?…

Le 14 oct. 2016 à 16:19 par Giovanni Marriette

Thunder
Source : youtube

Après un été marqué par le Zone de confort gate, le Thunder repart à l’attaque avec une équipe de fêlés drivée par le plus fou d’entre tous. Des orgies offensives qui s’annoncent, une présence en Playoffs qui s’annonce probable… mais pour quel résultat au final ? Russell Westbrook sera-t-il capable de driver seul une équipe qui gagne ? Comment Enes Kanter et Steven Adams vont-ils fêter Movember ? Joffrey Lauvergne s’imposera-t-il dans cette grosse raquette  !? Et Kyle Singler ? Est-il vraiment aussi nul que ça ? On tente de répondre à toutes ces questions qui vous taraudent

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Victor Oladipo, Ersan Ilyasova, Joffrey Lauvergne, Ronnie Price, Domantas Sabonis, Alex Abrines, la palette de nitro de Russell Westbrook
  • Ils ont prolongé : Kevin Durant, enfin presque
  • Ils sont partis : Kevin Durant et sa zone de confort, Serge Ibaka, Dion Waiters et l’assurance de figurer au Shaqtin, Randy Foye

L’ère KD est donc officiellement terminée et les n°35 en feu ont réchauffé Oklahoma City tout l’été. Une page se tourne donc car en plus du Real Comfortable MVP 2014, c’est Serge Ibaka qui a embarqué un autre pan de l’histoire de la franchisse du côté d’Orlando. Dion Waiters est pour sa part le successeur attendu de Dwyane Wade (ouloulou) et Randy Foye… on s’en fout. Au rayon des arrivées il a fallu faire plusieurs voyages à l’aéroport puisque si Victor Oladipo a cristallisé les regards tout l’été, Ersan Ilyasova, Jololo et Domantas Sabonis ne seront pas là pour niaiser à l’intérieur alors que Ronnie Price et surtout Alex Abrines amènent leur adresse de loin, comme s’il n’y avait pas assez de mecs qui shootent dans ce roster.

Effectif pour la saison 2015-2016

  • Meneurs : Russell Westbrook, Cameron Payne, Ronnie Price
  • Arrières : Victor Oladipo, Andre Roberson, Anthony Morrow
  • Ailiers : Alex Abrines, John Huestis, Kyle Singler
  • Ailiers-forts : Ersan Ilyasova, Domantas Sabonis, Nick Collison
  • Pivots : Steven Adams, Enes Kanter, Joffrey Lauvergne

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Plus de KD donc mais une infinité de solutions qui s’offriront à Coach Donovan. Russell Westbrook est évidemment indéboulonnable à la mène et il vous pétera la gueule si vous osez le contester. Victor Oladipo complètera l’un des backcourts les plus explosifs entrevus ces dernières années en NBA. Cameron Payne blessé lors d’une célébration trop douteuse, Ronnie Price récupérera aisni les seize secondes dévolues au back-up de RW alors qu’Andre Roberson se décalera à l’aile dans le starting five et se partagera les minutes des postes 2/3 avec Alex Abrines, alors que Toto Oladipo prendra la mène de temps en temps histoire de perdre quelques ballons. A l’intérieur c’est encore plus dense puisque si Steven Adams est le titulaire indiscutable au poste 5 et qu’Enes Kanter jouera encore une fois le sixième homme de luxe, Jololo, Sabonis et Ilyasova se la donneront rapidement pour grappiller quelques minutes de plus que leurs collègues. Avec un Espagnol, deux Turcs, un Frenchie, un Lituanien, un Néo-zélandais, un Namek et un arrière d’origine nigériane, c’est en tout cas un bel arc-en-ciel que l’on verra toute l’année à Oklahoma City.

Question de la saison : Russell Westbrook peut-il faire gagner le Thunder “tout seul” ?

On l’a vu en 2015, Russell Westbrook a éprouvé toutes les galères du monde à faire gagner OKC quand Kevinou préparait sa fuite en simulant une blessure au pied. Même pas de Playoffs puisqu’à l’époque les Pels ne comptaient de leur côté qu’une petite dizaine de blessés, ce qui constituait alors un record en Louisiane. Qu’en est-il de ce Thunder version 2016/17 ? RW sera-t-il capable d’élever encore son niveau de jeu -et on ne parle pas là de ses stats mais bien de leadership- pour faire de SON Thunder non seulement une équipe de Playoffs mais une équipe qui gagne en Playoffs ? Une chose est sûre, les évènements de l’été à Oklahoma ont fait de la Tortue Ninja le futur maire de la ville et tout ou presque lui sera pardonné. Faire du sexe avec les feuilles de stats bien sûr, mais aussi rendre ses coéquipiers meilleurs, voilà le défi qui se dresse devant Russell Westbrook. Année charnière pour la machine à triple-doubles, on va vraiment voir quel genre de joueur se cache derrière ce robot des temps modernes. “Simple” monstre de physique et d’intensité ou vrai leader, réponse dans 82 matchs.

Candidat sérieux au transfert : Anthony Morrow

Anthony Morrow

Passé de 24 minutes et d’un rôle de sniper intéressant sous Brooks à 13 pauvres minutes la saison passée et au rôle de coupeur d’orange avec Billy Donovan, il semblerait que l’histoire d’Anthony Morrow à Oklahoma ne soit pas partie pour durer une éternité. Dommage mais c’est la dure loi de la jungle et Mufasa est sur le point de se faire piétiner par une bande de gnous. Les arrivées aux postes 2 et 3 (Oladipopo et Abrines) pourraient sonner le glas de l’histoire entre Morrow et le Thunder et un petit paquet de franchises pourraient moine de rien être intéressées par le profil du bonhomme qui ne demande qu’à retrouver de la confiance et des tickets shoot…

Candidat sérieux pour la surprise : Alex Abrines

Alex Abrines

 

On avait pas mal de doutes sur la capacité de l’ailier espagnol à s’imposer en NBA, la pré-saison a déjà levé quelques doutes. L’ancien chouchou de Barcelone est peut-être bien tombé dans la franchise idéale tant il semble déjà s’éclater dans le jeu rapide de Donovan et si ce dernier décidera probablement de décaler Andre Roberson et sa magnifique houppette à l’aile pour débuter la saison, le jeune espagnol pourrait bien frapper à la porte du starting five plus tôt qu’on ne le pense. Prendre encore quelques kilos de coffre et taffer la défense, voilà les deux axes à développer pour Alex. pour le reste ? Préparez-vous car c’est quasiment officiel, le petit est bel et bien  NBA ready…

Meilleur et pire scénario possible

  • Russell Westbrook démarre la saison avec onze triple-doubles consécutifs et passera même la barre des quarante en fin de saison, avec des moyennes de 33 points, 11,8 rebonds et 10,9 assists, de quoi faire de lui un magnifique MVP puisque dans le même temps le Thunder fait péter 54 wins et termine quatrième à l’Ouest. En attaque c’est une véritable boucherie alors que la défense tient plutôt pas mal grâce à une intensité de tous les instants. Les Rockets sont balayés au premier tour à base de 145-138 à chaque match et le Warriors-Thunder que la Terre entière attend pointe le bout de son nez en demi-finale de Conf’. OKC est évidemment trop court et s’incline en cinq manches mais la saison du Thunder est méchamment réussie.
  • La mayonnaise a du mal à prendre malgré une attaque de feu. Et quand Russell Westbrook retombe sur la cheville de Kevin Durant à la Chesapeake en février, c’est toute une fanbase qui pleure et qui met immédiatement KD à mort sur la place centrale d’Oklahoma. Victor Oladipo aura beau flirter avec les 30 pions de moyenne jusqu’en avril, l’absence de RW est trop hard à gérer pour Donovan et OKC échoue à la neuvième place avec 41 victoires. La défaite de trop pour Russell Westbrook qui signe en juillet… aux Kings, histoire de faire naître une confrontation californio-californienne qui s’annonce historique avec GS. Vivement la reprise en 2017.

Pronostic de la rédaction : 44-38

44 wins, une septième ou huitième place en avril et déjà des envies de Thunder-Warriors en Playoffs et on serait capable de payer pour ça. Les victoires vont tomber c’est sûr mais l’équipe s’accorde à dire que ce ne sera pas suffisant pour aller titiller des franchises déjà bien en place comme les Spurs ou les Warriors bien sûr, mais également comme les Clippers, les Mavs, les Blazers voire les Rockets. On sait très bien que pour aller chercher quoique ce soit à l’Ouest c’est quasi impossible mais please, par pitié, mettez-nous ces fifous en Playoffs.

Pas forcément le basket le plus académique donc cette année à Oklahoma, mais peut-être bien le plus excitant. On préfère vous prévenir, on ne ratera pas beaucoup de sorties de Russell and co. cette saison. Même si ça perd. Et ouais.