Joel Embiid est comme annoncé : diamant pur, bien freestyle mais tellement impressionnant

Le 14 oct. 2016 à 05:29 par Bastien Fontanieu

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Encore un match pour faire chauffer la machine hier soir, encore une franche occasion de voir Jojo gambader sur le terrain et nous rappeler l’inévitable : Embiid est bien un phénomène avec lequel il faudra être patient.

Difficile, comme si souvent, de se baser sur une rencontre random d’automne pour se faire des idées concrètes. Mais c’est ça, aussi, la pré-saison. Des avant-premières, des tendances, des annonces, quelques moments clés qu’il ne faut pas louper, malgré l’insignifiance des matchs. Ce jeudi, les Sixers se rendaient à Washington pour tester leurs jeunes et se faire prendre de vitesse par John Wall, le meneur ayant lui aussi la possibilité de voir ce que cet immense Joel pouvait donner. Et comme depuis bientôt deux semaines, Brett Brown respectait son plan initial en limitant Embiid à 15 minutes de jeu grand maximum, les 14 d’hier représentant une pointe pour le pivot. Mais même en ne pouvant profiter que d’un petit quart d’heure du géant, cela suffisait pour secouer la tête et s’imaginer un avenir dans lequel le garçon serait laissé tranquille par les pépins physiques. C’est simple, sur son temps de jeu réduit, Jojo a représenté une sorte de tornade capable de tout faire sur un terrain. Un monstre à la fois contrôlable et incontrôlable, marchant sur la compétition comme sur ses propres lacets, car c’est bien ce qu’il est : une sorte d’anomalie.

Et il y avait d’ailleurs, encore une fois, cette part de freestyle qui rend son arrivée si belle et naïve. Cette précipitation dans les gestes, l’envie d’être partout et nulle part à la fois, un jeu à l’instinct et aux émotions plutôt qu’au cerveau et à l’application. Oui, il y en a et il y en aura du chemin à faire, techniquement comme physiquement. Mais quand on voit les séquences dont le produit formé à Kansas est capable, on est pris par une sorte de fascination et d’inquiétude mélangées. Défendre sur John Wall, tout seul sur une île déserte ? Aucun problème. Gortat qui oublie de boxer, direction l’horloge des 24 pour un putback fabuleux ? Allez. Et si on lançait une contre-attaque, après avoir gêné un tir puis gobé le rebond défensif au-dessus des enfants ? C’est tipar. En un rien de temps, et une nouvelle fois sur ce début du mois d’octobre, Embiid nous a montré que son potentiel était aussi succulent qu’effrayant, grâce à ce mélange de puissance et de finesse, de rareté et de fondamentaux. Mais au moment où on pensait pouvoir s’allonger et en profiter pleinement, la réalité est revenue pour nous fouetter la joue droite. Sortie du géant, temps de jeu maximum atteint, revenez la prochaine fois. Et cela tombe bien, car nous serons là, prêts à le regarder improviser sur le terrain. Avec un peu d’anxiété, beaucoup de soutien et tellement d’admiration.

En seulement 14 minutes, Joel Embiid a réussi à offrir 11 points, 12 rebonds, 1 contre et 1 interception. Mais limiter ce joueur à des chiffres serait assez honteux, quand on voit ce qu’il peut apporter sur le parquet par sa simple présence. On le demande rarement aux dieux de la santé, mais please : faites en sorte qu’il puisse jouer pendant longtemps.

Je crois que le pied de Joel Embiid va bien. https://t.co/ra8mcY7yCI

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 13 octobre 2016

Embiid, 2m13, 115 kilos, 2 mains de rêve. https://t.co/0zX7g0ILWy

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 14 octobre 2016

Physiquement, terrifiant : le mec dérange John Wall. https://t.co/nE2kqVm1xw

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 14 octobre 2016


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