Preview des Wizards 2016 – 2017 : Randy Wittman est parti et ça, c’est déjà une victoire

Le 10 oct. 2016 à 17:09 par Giovanni Marriette

Feu d'artifice programme
Source : youtube

Pas de Playoffs l’an dernier, une belle déprime alors que les espoirs étaient bien élevés, mais heureusement le management des Wizards s’est bougé et nous a offert un changement de vision qui pourrait redonner des couleurs à la Maison-Blanche. Enfin, après les élections, of course.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Ian Mahinmi, Trey Burke, Andrew Nicholson, Jason Smith, Marcus Thornton, Tomas Satoransky, Scott Brooks
  • Ils ont prolongé : Bradley Beal et son ratio de 50 000 dollars par IRM
  • Ils sont partis : Drew Gooden, Alan Anderson, Jared Dudley, Nene Hilario aka gros bonnet, Ramon Sessions, Garrett Temple et Randy Wittman. Enfin.

Après une saison vraiment décevante, on reconstruit à Washington puisque l’ère Randy est enfin terminée et c’est donc l’ancien coach d’OKC qui rejoint le Verizon Center, sûrement encore convaincu que Kevin Durant a signé aussi cet été. Ian Mahinmi remplace Nene à l’intérieur et Tomas Satoranski débarque pour coller quelques pastilles alors que Bradley Beal a braqué la banque centrale et que Trey Burke tentera de devenir un joueur NBA et qu’Andrew Nicholson est une très bonne pioche. Un été plutôt sage, avec comme ambition de retrouver les Playoffs dès cette saison.

Effectif pour la saison 2015-2016

  • Meneurs : John Wall, Trey Burke, Casper Ware
  • Arrières : Bradley Beal, Tomas Satoranski, Jarell Eddie
  • Ailiers : Otto Porter Jr, Kelly Oubre Jr, Marcus Thornton mais pas Jr
  • Ailiers-forts : Markieff Morris, Andrew Nicholson, Jason Smith, Johnny O’Bryant III
  • Pivots : Marcin Gortat, Ian Mahinmi

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Des postes doublés intelligemment, un franchise player solide et un mélange entre expérience et jeunesses. Otto Porter, Kelly Oubre et Tomas Satoranski devront amener de la nouveauté et de la fraicheur sur le parquet alors que les apports de Nicholson, Markieff et Ian Mahinmi sont attendus précieux. La grosse inconnue reste évidemment l’état de santé de Bradley Gourcuff Beal et si l’arrière titulaire des Wizards nous sort une saison à plus de 70 matchs, Washington pourrait retrouver rapidement les Playoffs. On suivra également les prestations du meilleur pivot du monde s’appelant Ian et les grands débuts de l’ère post-Wittman. Scott Brooks a les ingrédients, à lui de brasser ça bien comme il faut.

Question de la saison : Hé Scott tu descends ? Euh… pour quoi faire ?

Après quatre saisons et demi de Randy Wittman, ponctuées par deux demi-finales de conférence (merci Paulo) mais par un game play parmi les plus pourlingues de la Ligue, c’est donc Scott Brooks qui débarque à D.C. avec la mission de faire voler plus vite les avions de chasse de Washington. John Wall, Bradley Beal, Tomas Satoranski, Kelly Oubre, Otto Porter… Nombreux sont les joueurs du roster à avoir des cannes de feu et Scott Brooks s’y connait en jeu rapide. L’occasion parfaite pour mettre en place un gros rythme sous ce nouveau règne, sous la baguette bien sûr de ce sprinteur de Jean-Mur. La meilleure recrue des Wizards cet été s’appelle en tout cas Scott et la saison des Wizous dépendra en grande partie des idées de l’ancien lampadaire d’OKC. Allez mon garçon, 35 minutes de Mahinmi tous les soirs et ce sera un bon début.

Candidat sérieux au transfert : Trey Burke

Trey Burke

Bonjour, je suis un escroc. Source : wikimedia.org

A sa sortie de Michigan en 2013, Trey Burke était censé être celui qui remettrait Utah sur la carte NBA. Bien joué, le Jazz revient tranquillement dans le game. Sauf que le pauvre Trey Burke n’y est évidemment pour rien puisque même Raul Neto est passé récemment pour Magic Johnson du côté de Salt Lake City tellement Trey s’est foiré dans les grandes largeurs. 10,6 points, 2,3 passes et 41% au tir l’an passé, un rôle de starter passé de certain en 2014 à “de temps en temps” en 2015 puis à “dans tes rêves” en 2016 et voilà donc le meneur de 23 ans parachuté à Washington pour enfin prouver qu’il est capable de peser sur un match. Il faudra par contre le faire au relai d’un John Wall qui squattera la mène pendant environ 40 minutes tous les soirs et si le nouveau venu ne montre pas plus de choses sur le parquet… le banc voire le coup de pied au cul et la porte de sortie côté poubelles s’imposeront. Pas de place pour les faibles en NBA, c’est le moment de se secouer jeune homme.

Candidat sérieux pour la surprise : Kelly Oubre Jr

Kelly Oubre Jr

10 minutes et 4 points de moyenne seulement la saison passée pour le désormais sophomore mais comme l’impression que le gamin pourrait se mettre à casser des chevilles, des reins et des rétines dès le 25 octobre. La Summer League et surtout la pré-saison nous ont pour l’instant montré un Oubre responsabilisé à l’aile par le staff des Wizards et l’ailier d’à peine 20 ans n’a pas l’air d’être le genre de gars qui a peur de prendre quinze tirs par match. Ca shoote, ça fait des bisous à la planche et c’est méga-swagg, tout ce qu’on aime ici et ce qui va nous pousser à mater ça d’un œil attentif. On ne parle pas forcément là d’un futur All-Star mais l’arrivée de Scott Brooks pourrait déjà lui permettre de s’installer dans la rotation des Sorciers. Comparé à ses débuts à Kent Bazemore, ce fort défenseur est peut-être finalement bien plus doué en attaque mais son QI Basket semble atteindre difficilement la barre du JaVale. Un mec qui défend le fer mais qui pète un câble de temps en temps avec le ballon ? Tout ce qu’on aime.

Meilleur et pire scénario possible

  • Bradley Beal joue 82 matchs et échoue aux portes du All-Star Game alors que John Wall tourne à 20/10 et Marcin Gortat à 15/10. Markieff Morris prend moins de dix techniques dans la saison et le petit Satoranski tourne à 13 points et squatte tous lles matins oçu presque les Top 10. On sent la patte Scott Brooks et ce tout suffit amplement aux Wizards pour flirter avec la barre des 50 victoires. Une demi-finale de Conf’ plus loin l’objectif est réalisé, en attendant mieux en 2018 grâce à l’arrivée du petit fils d’Andre Miller lors de la Draft.
  • Novembre, Bradley Beal se fait la cheville. Décembre, Markieff Morris défonce un Père-Noël dans les rues de Washington et prend trois mois fermes. Janvier, après 32 shots de vodka Marcin Gortat n’est pas bourré mais la police n’est pas de cet avis. Scott Brooks tente d’intégrer Ian Mahinmi dans son cinq mais malgré un double-double de moyenne du français les Wizards échouent à la dixième place à l’Est et entament une quarantième campagne pour attirer Kevin Durant. Cette fois-ci ça devrait marcher.

Pronostic de la rédaction : 43-39

Selon un calcul très savant, ces 43 wins de moyenne données par l’équipe nous enverraient les Wizards en Playoffs, à la lutte toutefois pour la huitième place avec le Magic, avec un léger avantage dû à la présence d’un vrai leader et à une ligne arrière un poiiiiil plus solide que celle du Magic. Un peu plus fort que les Sixers, les Nets ou les Bucks, probablement à la lutte pour les places 6 à 10 avec les Hornets, les Bulls, les Knicks, le Heat et Orlando. On peut pas faire plus vague mais c’est comme ça.

Objectif retour en Playoffs pour John Wall et ses gars, Scott Brooks en a en tout cas les moyens. Le talent est là, ne reste plus qu’à enlever les peaux de banane sur le chemin de Bradley Beal et à éviter d’insulter la meuf de Markieff Morris.