Le Thunder se reprend face à Barcelone : 92-89, une petite frayeur sauce catalane

Le 06 oct. 2016 à 02:58 par Bastien Fontanieu

Thunder
Source image : TrashTalk

C’est qu’on a failli avoir droit à une nouvelle prolongation, pour le second match d’OKC en terre espagnole. Finalement, Russell et ses potes ont réussi à s’en sortir et vont pouvoir rentrer au bled un peu rassurés.

On dit bien un peu, match de pré-saison oblige. Après la foudre madrilène qui s’était abattue sur le Thunder deux jours plus tôt, il fallait un peu resserrer les boulons et faire péter le paratonnerre. Objectif réussi dans un premier temps, avec une barre des 90 points limitée à Juan-Carlos Navarro et ses sbires, tout en gardant les rotations habituelles. La bonne nouvelle ? C’est que Joffrey Lauvergne pouvait jouer, après des pépins au pied qui l’empêchaient de participer au marathon du lundi. La mauvaise ? C’est qu’il fallait se démerder sans Steven Adams, touché à la cheville en début de semaine. Mais petit à petit, l’oiseau de l’Oklahoma aime faire son nid, et dans le genre aigle royal qui te chie dessus, Westbrook sait s’y prendre. Un drive monstrueux de l’OVNI terminé par un tomar signature, et c’est toute une salle qui se cramponnait à son siège tout en remerciant les dieux du basket de leur avoir offert ce moment unique. De là à dire que cela changeait la donne de la rencontre, non, mais au moins l’équipe de Billy Donovan savait qu’elle pouvait compter sur son pilote, et c’est tout le reste du groupe qui suivait en rang.

Match serré, ping-pong à l’espagnole, Victor Claver retrousse ses manches histoire de tenir son équipe dans le game et personne n’arrive à vraiment faire l’écart. Le simple fait de voir l’entraîneur du Thunder se jeter sur le parquet pour demander un temps-mort nous suffisait pour traduire sa démarche : fuck this, on gagne ce soir. Ce sera peut-être cheum, ce sera peut-être gratté avec les ongles et sans la manière, mais évitons de se prendre une double gifle espagnole car à entendre certains français ça fait bien mal. Et jusqu’au bout, malgré les efforts de Joey Dorsey qui faisait chauffer les muscles sous les arceaux, OKC tentera de faire de son mieux pour laver l’échec du lundi. Qui de mieux, dans ce contexte si particulier, que de compter sur Abrines ? Le produit du Barca faisait son boulot en reprenant les rennes du second unit, de quoi donner – on l’espère – des idées à son coach. Car même si son entrée était tamponné par le faisons plaisir à ses fans, le petit Alex envoyait du bois dans ses initiatives.  Et c’est justement lui qu’on retrouvera, dans le money-time aux côtés d’Enes Kanter, afin d’arracher cette victoire malgré quelques points de retard à l’approche du buzzer. Deux occasions franches d’égaliser pour Barcelone, deux efforts défensifs dignes du mois de février plutôt que mi-juillet, le banc d’OKC est debout car le plus important a été validé : les trois points, comme dirait Zizou. Sans en faire trop, sans développer un jeu royal, mais juste ce qu’il fallait pour avoir le sourire. Parfois, c’est ça aussi le basket, même à 10,000 bornes de la maison.

Et la maison, le Thunder la retrouvera dans quelques jours, afin de continuer sa pré-saison et développer un peu plus d’automatismes. Groupe changé, quelques blessés, pas facile de construire ainsi mais il faut ce genre de victoire pour mieux avancer. Même des victoires contre des équipes hors-NBA.


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