Les Rockets de Mike D’Antoni sont bien en place : 131-94, une attaque 100% Zavatta

Le 03 oct. 2016 à 04:46 par Bastien Fontanieu

Rockets Harden
Source image : NBA League Pass

L’adversaire du soir n’avait peut-être rien du circuit NBA, mais il représentait le premier cobaye sur lequel Mike D’Antoni allait tester son attaque. Bonne nouvelle ? Bonne nouvelle. Les Rockets seront bien freestyle cette saison.

Difficile de se concentrer et surtout de rester éveillés en voyant les Shanghai Sharks débarquer à Houston ce dimanche, alors que tout le monde voulait pioncer et qu’aucun autre match n’avait été programmé. Cependant, en voyant les superbes maillots Sunny Delight des visiteurs, la barbe de James Harden et le sourire de Clint Capela, un regain d’énergie nous imposait de regarder la rencontre. Pour voir si, comme prévu, l’attaque de Houston allait être un festival totalement basé sur la douce folie de Mike D’Antoni. Et pour observer également un certain compatriote, récupéré par le club de Yao Ming. Guerschon Yabusele était bien là, et il n’a pas traîné pour faire le boulot à sa façon (24 points, 12 rebonds, 1 passe, 1 interception). Toujours aussi mobile et plein d’énergie, le frenchie a hérité d’un paquet de minutes mais il a su les utiliser au mieux, pour rappeler aux Celtics qu’ils avaient fait un bon choix et que cela méritait d’attendre. On gardera évidemment un oeil sur ses performances dans un autre continent, mais la rencontre d’hier était chouette à regarder, avec un copain qui ne voulait clairement pas se faire déménager. Voilà pour le petit point tricolore, maintenant retour aux choses sérieuses, celles contrôlées dans le dragster de Mike D’Antoni.

Le moustachu sera le premier à le dire, on va éviter de se baser sur une rencontre d’octobre face aux terrifiants Shanghai Sharks pour dessiner l’avenir des Rockets. Cependant ? Voir les prémices de l’attaque texane était un pur régal, les ordres ayant été respectés à la lettre par un groupe déterminé à prendre du plaisir sur le parquet. Un petit point statistique, pour se persuader des bonnes bases : 72 points à la pause et 19 tirs tentés du parking, 131 points au final et 42 tirs pris de loin, que peut-on trouver de plus D’Antonesque ? Au-delà des chiffres, c’est dans le style de jeu que les Rockets ont validé les présomptions générales, les pick and rolls remplissant l’immense majorité des situations offensives avec un certain barbu aux commandes. Quand le sosie de Pringles a affirmé qu’Harden aurait beaucoup de ballons entre ses mains, ce n’était pas pour faire marrer les journaleux : James a littéralement 90% des créations collectives avec lui à la baguette en tant que meneur, ce qui lui permet de créer des décalages immédiats. Ryan Anderson, Trevor Ariza et compagnie dans les coins, Capela pour rouler H24, si l’attaque sera parfois prévisible sur demi-terrain elle restera fabuleuse en transition. La preuve, il n’aura fallu que quelques minutes pour que les tirs pris avec 20 secondes sur l’horloge des 24 soient enchaînés. Alors certes, encore une fois, il s’agit des Shanghai motherfucking Sharks. Mais difficile de croire que D’Antoni était déçu de ses joueurs ce dimanche. Installer des bases à sa façon ? Cela commence par une attaque en mode Armageddon.

On attendra donc un vrai contexte crédible pour analyser l’impact du coach moustachu sur sa nouvelle franchise. Mais quand on imaginait le mariage entre l’identité des Rockets et Mike D’Antoni, on voyait à-peu-près ce qui s’est passé hier soir : un centre de loisirs incroyablement fun. 

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