Jeff Hornacek veut mélanger du triangle avec ses systèmes : les Knicks 2017, c’est Polytechnique

Le 26 sept. 2016 à 01:20 par Bastien Fontanieu

Jeff Hornacek Knicks Triangle Stats
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Alors, il y en aura ou il n’y en aura pas ? C’est une des grandes questions qui furent posées dans la Grosse Pomme cet été, concernant l’attaque en triangle de Phil Jackson : apparemment, on va mixer au MSG…

Vas-y DJ, fais péter le son, 2041 les Knicks seront champions. Petite dédicace à nos amis amateurs de chansons folklores, avant de se concentrer un minimum sur le sujet en question. Et pour le coup, on sort son compas, son équerre, son crayon et sa gomme, car nous allons parler triangle. Ce fameux triangle, ce foutu triangle, celui qui sidère l’homme aux 11 bagues tous les matins et lui a permis d’enquiller les victoires selon quelques grands penseurs de notre époque. Avec l’arrivée de Jeff Hornacek aux commandes il y a quelques mois, on se demandait si ce dernier allait avoir carte blanche totale sur le style de jeu à opérer, ou bien si Jax lui avait lâché deux ou trois coups de pression concernant sa botte secrète. Lors de ses débuts à Phoenix, le jeune entraîneur avait opté pour un freestyle plutôt agréable sur jeu rapide, mais vu qu’il y aura pas mal de jeu placé l’intéressé a préféré calmer tout le monde avec la meilleure des réponses. Soyez patients, ça va venir, on va déjà commencer par pétrir. Et comme le North Jersey l’a rapporté en discutant avec Jeff, on va en effet pas mal mélanger pour sucrer la Grosse Pomme.

“On va mélanger. Je ne crois pas que nous sommes nécessairement construits pour aligner un jeu rapide en permanence. On avait pas mal de joueurs extérieurs à Phoenix, donc on pouvait se le permettre. Ici, on en a aussi qui peuvent pousser le rythme, mais on veut avant tout utiliser notre défense pour générer des attaques rapides. On s’ouvrira ainsi ce type de possibilités. Mais sur demi-terrain, on va avoir de nombreux aspects liés au triangle. Ce n’est pas si éloigné que cela du jeu qu’on produisait à l’époque à Utah, c’est une façon d’espacer le terrain et mettre les gars dans des positions où ils peuvent être efficaces. Une fois qu’ils auront capté comment jouer ensemble, qu’ils auront construit un minimum de confiance afin de réaliser la passe de plus et partager le cuir, il y aura plein de tirs pour tout le monde.”

Chouette, encore et toujours du triangle. Avec un effectif qu’on va essayer de définir au fur et à mesure vu ce type de jeu, mais après tout Jackson a 11 bagues et nous aucune donc il doit bien savoir ce qu’il fait. Plus sérieusement, Hornacek avait réussi à se faire un début de carrière d’entraîneur en poussant le cuir dans les mains de ses dragsters, mais il faut dire que Jeff possédait juste un Goran Dragic au sommet de son art en 2014, des artilleurs qui respectaient bien leurs rôles et des intérieurs qui faisaient le sale boulot en courant. Chez les Knicks ? Difficile de savoir quelle sera la hiérarchie, dans ce vestiaire qui devra bien définir un certain ordre. Derrick avec la balle entre ses mains, on ne peut pas en faire un Mike Conley. Et Melo avec ses habitudes jusqu’ici, tendu de le transformer soudainement en Paul George créateur. Le tout avec un Joakim qui devra faire taire pas mal de monde sur sa condition physique et un banc qui doit trouver ses marques : le plus rassurant est le fait que les Knicks ont des options et pourront donc varier. Mais qu’Hornacek fasse vite, car s’il y a bien une ville dont le niveau d’impatience est rare avec les nouveaux, c’est celle dans laquelle il vient de s’installer.

Un peu de triangle, de carré, de rond et de croix, si l’attaque new-yorkaise peut ressembler à une manette de PlayStation on valide direct. Mais la prochaine étape, ce sera fin-octobre, pour les débuts d’Hornacek dans sa nouvelle écurie.

Source : North Jersey