Evan Fournier aime bien mixer : un peu de jeu européen, un peu d’américain, c’est idéal

Le 23 sept. 2016 à 20:45 par Bastien Fontanieu

Evan Fournier
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Très attendu au Magic cet saison, après un été marquant mais pour différentes raisons, Vavane s’est exprimé auprès de Sirius XM Radio afin d’évoquer sa vision générale du jeu en ayant un pied en Floride et un autre à Charenton.

Et si les grandes figures tricolores connues chez l’Oncle Sam sont encore les Towney Parker et Bowis Diaho au niveau du grand public, c’est bien Fournier qui peut devenir le nouveau porte-drapeau de l’Hexagone en NBA, après une campagne réussie à Orlando et une prolongation de contrat bien fat début-juillet. Du coup, lorsqu’il a été interviewé et qu’on lui a demandé ce qu’il pensait des différences entre le jeu américain et le jeu européen, l’arrière a assez bien expliqué ce qui avait construit son jeu, et ce qui lui a permis d’atteindre aussi ce niveau. Un peu de finesse et de poésie sur le vieux continent, un peu de mécanique et de renforcement athlétique au pays du rodéo, tout ça permet d’avoir un package complet et de pouvoir être respecté comme apprécié par les fans. On écoute donc Fournier, posé comme jamais entre les USA et l’UE.

Je pense que vous avez besoin d’un peu de ces deux mondes. Il vous faut le jeu collectif et le QI basket que vous pouvez développer en Europe, et il faut savoir l’utiliser à bon escient ici, dans un jeu plus physique et technique. Du coup c’est bien d’avoir un peu des deux, venir d’Europe m’a bien aidé, ce n’est pas parfait mais ça m’a bien aidé. On a un super groupe, avec des gars qui viennent d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’ici, donc je pense que c’est un bon mix. On va pouvoir jouer différents styles, rapide, physique, avec des grands, j’ai hâte de voir tout ça.

Quand on voit les joueurs les plus dominants de ces dernières années, il est clair qu’une simple carcasse ne suffit pas pour écraser la concurrence. LeBron, Kobe, Duncan, depuis une décennie ce trio a excellé en possédant une particularité commune : un QI basket hors-normes, et un respect pour la lecture du jeu à l’européenne. Bien évidemment, on ne va pas se mettre à affirmer que LBJ et le Mamba se sont tapés des demi-finales de D2 slovaque pour améliorer leur vision globale du sport, mais quand on voit le respect de fondamentaux appelés ‘à l’européenne’ et la mise en avant de la réussite collective via des principes qui sont plus que jamais encrés dans notre basket local, on peut facilement comprendre leur domination. Fournier marque donc un point assez intéressant sur ce sujet, qui nous permet de voir des légendes européennes et mondiales cartonner malgré quelques limites athlétiques : Dirk, Pau, Ginobili qui a évolué en Italie, et la nouvelle génération qui arrive.

Comme le jeu européen tente de s’américaniser dans certains clubs, les franchises américaines ont aussi tenté d’ouvrir leurs portes grâce à ce bonus de la formation extérieure : s’il y a eu un record de joueurs draftés non-ricains cette année, ce n’est pas pour rien…

Source : Sirius XM Radio