Les Bulls de 96, devant les Lakers de 2000 et les Pistons de 90 : pour John Salley, c’est obligatoire

Le 16 sept. 2016 à 07:39 par Bastien Fontanieu

Bulls

Dans le genre veinard qui a pu gratter une place dans trois des meilleures équipes de l’histoire, John Salley est plutôt du genre costaud : invité chez Sirius XM Radio, l’ancien a fait le classement de ses piges en carrière.

Sympa, le CV ! On vous trace la route, histoire de bien comprendre le flair possédé par l’intérieur tout au long de son parcours. Vous commencez votre histoire en NBA par 6 saisons à Detroit, assez pour remporter deux titres chez les Bad Boys. Un back-to-back parfumé aux manchettes dans la gueule, quelques plaies sur les coudes mais surtout un large sourire. Finalement, on vous envoie à Miami car l’équipe doit laisser sa place aux Bulls en tête de l’Est. Le soleil, les copines, le golf, pas de résultats certes mais un rythme de vie fort sympathique. Puis, pas de chance, les Raptors intègrent la Ligue et doivent donc réaliser l’Expansion Draft, ce qui vous force à troquer vos lunettes de soleil pour des moonboots bien relou. Mais vu que le sirop d’érable ça va deux secondes, vous trouvez un accord afin de quitter le groupe… et vous rejoignez les Bulls de 96. Un chat qui retombe sur ses pattes ! Surtout qu’après avoir gagné le titre en serrant la poigne de Jojo, Pippen et Rodman, vous prenez votre retraite avec du champagne encore plein les yeux. Un petit voyage en Grèce pour garder la forme, deux ans sans basket… et si on reprenait en NBA ? Allez, va pour une dernière pige, chez les Lakers d’un Shaq au sommet de son art. Quatrième bague, retraite définitive, bonheur à vie. Voilà le parcours de Salley, assez incroyable il faut le dire, mais qui a du coup poussé la question suivante : et laquelle de toutes ces équipes était la meilleure ?

L’équipe la plus dominante ? Les Bulls de 96. Je n’ai jamais vu une machine aussi bien huilée de toute ma vie. On n’a perdu que 10 matchs, dont un je me souviens à Toronto. Et écoutez ça, après cette défaite, Phil Jackson nous convoque tous – je l’appelais le Docteur de l’Esprit – et on effectue une technique de respiration en se tenant tous par la main, dans la salle vidéo. Et pendant qu’on fait ça, il nous explique vers où nous sommes allés, et quand est-ce qu’on s’est relâchés. Genre, vous avez enlevé le pied de la pédale au Canada, pourquoi le Canada ? On s’assoit, et on partage sur ce qu’on a fait différemment. Pas en mode ‘je suis allé dans un strip-club, je le referai plus’, mais plutôt tout ce qui concernait la préparation d’avant-match. Car tout le reste n’importe pas, tant que cela n’affecte pas la préparation aux matchs. Exemple, le comportement de Dennis Rodman, on s’en foutait. Et la preuve ultime était qu’il faisait partie de ces Bulls, car une fois qu’il était sur le terrain, c’était un monstre. Il allait peut-être dans des bars gay, portait des robes et des perruques, ou changeait de couleur de cheveux, mais à part ça il était dingue sur le terrain. Et Phil le disait chaque jour : ramenez-vous, prêts, au boulot.

Rappelons tout de même, puisqu’on parle de flair et de bonne étoile, que Salley a rejoint les Bulls en mars de cette année prodigieuse… pour jouer 17 petites rencontres de régulière et tous les Playoffs avec Chicago. Avant ça, il était à Toronto et devait regarder Jordan massacrer la concurrence avec ses potes en se gelant les bourses. Il est clair que de son point de vue, et du point de vue général, cette équipe dirigée par Phil Jackson était une machine assez dingue à regarder. Professionnalisme, polyvalence, attaque et défense, il existait peu de défauts dans cette armée et cela se prouvait dans le titre validé quelques semaines plus tard. Maintenant, c’est dommage de ne pas avoir eu Salley participer aux Lakers de 2001 plutôt que ceux de 2000, car même si le Shaq était moins écrasant, les Playoffs de Los Angeles furent somptueux cette année-là.

Nous aussi, quand on a des doutes au sein de la rédaction, on s’assoit en rond et on se tient la main en partageant nos doutes. Peut-être que ça portera ses fruits, un jour.

Source : Sirius XM Radio

Source image : Pinterest @Mcardwel


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