“Défendre sur le Shaq, c’était comme être mannequin pour un crash test” : Adonal Foyle souffre encore

Le 13 sept. 2016 à 08:39 par Bastien Fontanieu

Shaq

Avec une intronisation récente au Hall of Fame, un discours épique et des félicitations mondialement distribuées, le Shaq a aussi eu droit à des témoignages divers et variés. Cependant, celui d’Adonal Foyle se sépare du lot.

On en a entendu, des belles et des pas mûres, sur la façon dont il fallait défendre le Shaq. Bien évidemment, la tirade de Kevin Garnett, qui affirmait à l’époque de Boston qu’il fallait briser les fondations d’une maison, se tenir derrière un mur, et l’empêcher de tomber pendant 48 minutes. D’autres ne trouvaient tout simplement pas les mots, préférant faire référence à de l’alpinisme lorsque le monstre s’aventurait dans leur raquette. Foyle ? Un ancien de chez les anciens, un vrai de vrai qui en a chié pendant des années, et pour cause : membre des Warriors pendant 10 saisons, Adonal a dû se farcir le Diesel quatre fois par régulière pendant 8 ans. Question de division, puisque Golden State et Los Angeles cohabitent dans celle de la Pacific, et question de survie aussi. Car comme le retraité l’a décrit auprès de Sirius XM Radio ce weekend, il fallait se mettre dans un état d’esprit particulier lorsque le numéro 34 était en ville. Les séances à la salle vidéo ? Non. Les heures à la salle de muscu ? Non. Quelques stratégies à développer ? Non plus.

La façon dont j’ai toujours décrit cette mission est la suivante. En gros, il fallait se mettre dans l’état d’esprit d’un mannequin d’essai pour un crash test. Vous mettiez littéralement votre corps derrière lui, vous espériez qu’il allait uniquement vous rouler dessus, et vous deviez vous relever constamment, en sachant qu’il allait à nouveau vous rouler dessus. Je jouais en sortie de banc, et je me souviens que Shaq nous tuait. Je suis donc allé voir PJ (Carlesimo, coach des Warriors entre 97 et 99) et je lui ai dit : “Envoie-moi sur lui, comme ça il va me rouler dessus, je prends mes 6 fautes, et pendant ce temps-là tu trouves quelqu’un d’autre qui puisse faire de même. Si on a de la chance, il sera fatigué à la fin de la rencontre.”

Adonal peut être sûr d’une chose, il n’était pas seul dans son désarroi. Car lorsque le Shaq était au sommet de sa forme et de sa concentration, on parlait d’un des athlètes les plus dominants de l’histoire. Pas un des basketteurs, un des athlètes tout court. Bien trop imposant physiquement, et loin d’avoir des soucis physiques, le Diesel du début de nouveau millénaire était un extra-terrestre capable de sprinter en contre-attaque et de toucher l’horloge des 24. Un spécimen physique comme on en trouve une fois tous les 20 ans, et qui a forcé tous les pivots de la Ligue à devoir rendre les armes. Foyle est donc loin d’avoir été esseulé, puisque même des piliers comme Dikembe Mutombo ont eu droit à la totale lorsque le géant était à son paroxysme. Près de 27 points, 12 rebonds et 3 contres à 58% de réussite au tir, quand vous y ajoutez les lancers tentés et les prises à deux générées, on peut comprendre la douleur dans la voix de l’intérieur.

Matt Geiger, Michael Olowokandi, Cherokee Parks, Chris Dudley, Adonal Foyle : vous pouvez souffler, messieurs, le Shaq est définitivement parti.

Source : Sirius XM Radio

Source image :YouTube


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