Anthony Davis a le feu vert des médecins pour défoncer la concurrence : il y a des bouches à fermer

Le 10 sept. 2016 à 17:39 par Bastien Fontanieu

Il avait offert une saison prometteuse il y a un peu plus d’un an, mais Anthony Davis était surtout forcé de devoir faire pause lors de la dernière campagne. Enfin libéré, le phénomène va pouvoir retourner au boulot avec le couteau entre les dents.

Tout va trop vite, comme dirait Redouanne Harjane. Il y a quelques mois, on parlait du monosourcil comme une force incontrôlable, qui allait régner sur la Ligue sans partage. Le monstre envoyait les Pelicans en Playoffs, s’offrait la couverture de NBA 2K16 et dominait la peinture américaine lors du Mondial en Espagne. Derrière ? Quelques pépins physiques, une équipe qui ne peut suivre, et on tourne la page sans y réfléchir. Désormais, on entend beaucoup de monde mettre les DeMarcus Cousins et Karl-Anthony Towns de notre univers devant AD, ce qui est compréhensible et acceptable mais ne doit pas effacer la réalité du terrain. Davis est un monstre, qui a été frustré de devoir regarder ses potes galérer chez les Pels, et voudra écraser ses adversaires dès le mois de novembre prochain. La bonne nouvelle, c’est qu’il a enfin obtenu le feu vert de son staff médical afin de déployer ses ailes sur le parquet, lui qui avait été opéré au genou il y a six mois. La moins bonne nouvelle, c’est qu’il y aura une forte concurrence à l’Ouest cette saison et qu’il faudra chauffer les muscles tous les soirs afin de qualifier les siens en Playoffs. Mais des muscles, Anthony en a et il voudra les exposer au quotidien devant les caméras du monde entier.

C’est ce mercredi, selon NBA.com, que Davis a effectué son premier vrai match en toute liberté, sans avoir à craindre pour son corps ou être sous la surveillance rapprochée des médecins du coin. Une libération autant physique que mentale, à laquelle se sont ajoutés quelques kilos puisque l’intérieur serait aujourd’hui autour des 115. On pointait justement sa frêle stature du doigt lors de ses débuts dans la Ligue, l’intéressé mentionnant souvent le fait qu’en étant aussi léger il allait se faire bousculer et donc augmenter les risques de blessures. Et après 68 matchs loupés sur ses 4 premières saisons professionnelles, on peut dire qu’il avait vu juste. Ainsi, AD débarquera à la rentrée avec une carcasse encore mieux développée, sans avoir à altérer ses qualités athlétiques phénoménales. Car s’il y a bien un aspect du jeu qui rend le joueur aussi impressionnant, c’est dans cette domination physique hors-normes, lui qui peut aussi bien toucher l’horloge des 24 que courir plus vite que son meneur. Il faudra donc non seulement observer la production quotidienne du garçon, mais aussi tenter de dépasser enfin la barre des 70 matchs joués sur une campagne, objectif qu’il n’a pas encore eu l’occasion d’accomplir.

L’an dernier, sur certaines rencontres, on avait pu assister à l’énervement d’Anthony Davis histoire de rappeler la hiérarchie chez les intérieurs. Andre Drummond s’en souvient assez bien, en ayant mangé 59 points et 20 rebonds un soir de février. Préparez-vous au retour de la bête, cela risque de faire mal.

Source : NBA.com

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