Hall of Fame Day, souvenirs souvenirs : quand Iverson claquait un double-crossover sur Antonio Daniels

Le 09 sept. 2016 à 05:31 par Bastien Fontanieu

Hall of Fame

Pour ce vendredi si particulier dans le monde de la NBA, il est important de revenir sur les carrières des grands qui ont marqué notre génération. Et à cette occasion ? Rembobinons la cassette, afin de visionner les trois actions les plus mémorables de chacun. Premier client : un certain Antonio Daniels…

Be kind, rewind ! Nous sommes le 3 mars 2006, les Sixers reçoivent les Wizards d’un certain Gilbert Arenas. Pendant que l’Agent Zéro se fait plaisir avec sa franchise, les copains d’Iverson sont un peu en galère, n’arrivant pas à enchaîner les victoires consécutives cette année-là. Avec un bilan tout juste équilibré, il faut que cet adversaire de la Conférence Est soit épargné à la maison, sans trembler, et avec la manière. Surtout que depuis le break du All-Star Game, Philly a le sourire et ne doit pas lâcher prise : 4 victoires en 5 matchs, on a peut-être trouvé un bon rythme sur lequel se baser. Le genre de mission qui convient parfaitement au lutin, lui qui offrira une performance royale devant un public encore marqué par cette nuit étoilée. Il faut dire qu’avec un money-time bien serré, un Arenas chaud bouillant (17 points dans le 4ème quart) et des fans qui se bouffaient les ongles jusqu’à l’os, tout était rassemblé pour une soirée historique. Deux jours plus tôt, les Rockets mangeaient 40 points, 10 passes et la défaite signée par le numéro 3. En ce vendredi divin, Iverson tamponnera 47 points et 12 passes, l’addition bonus pour la Maison-Blanche. De quoi faire la une du lendemain, par la simple feuille statistique.

Mais là où cette soirée rentrera dans une autre dimension, c’est quand AI s’offrira un certain Antonio Daniels en isolation, sur ce dernier quart qui sentait justement le duel de feu. Même si peu sont ceux qui se souviennent avoir vu AD rendre la monnaie au Hall of Famer avec un départ croisé dévastateur quelques minutes plus tard, faisant tomber Allen sur son derrière, l’histoire retiendra ce fameux double-cross, cette humiliation exceptionnelle qui aura sa place au panthéon des shakes. Imaginons simplement ce que cette séquence aurait donné, si les réseaux sociaux d’aujourd’hui existaient à l’époque ? Des tweets et des retweets à faire exploser les serveurs, des partages dans tous les sens, des imitations sur YouTube, voilà ce que représentait ce move pour toute une génération. Ce n’était peut-être pas le Iverson de 2001, ultra-rapide et impossible à attraper, mais c’était le maître au sommet de son art. Je te fais tomber une fois, et je repars afin de doubler la viande dans le menu. Depuis, si Daniels est encore respecté pour sa carrière solide et honnête, de nombreux fans l’associent à cette action mémorable.

  • L’impact de cette séquence : médiatiquement parlant, on retrouve souvent le un-contre-un avec Jordan tout en haut de la liste. Mais pour Iverson, ce double-cross est surtout un chef d’oeuvre qu’on retrouvera difficilement en NBA. Faire tomber un copain, c’est tendu. Le faire glisser à deux reprises en une séquence ? Certains ont tenté, peu y sont arrivés. Tapez meilleurs crossovers de l’histoire, et vous tomberez souvent sur ce bijou.

Source image : YouTube