Hall of Fame Day, souvenirs souvenirs : quand Shaq montait jusqu’au plafond pour anéantir les Blazers

Le 09 sept. 2016 à 09:22 par Bastien Fontanieu

Hall of Fame

Pour ce vendredi si particulier dans le monde de la NBA, il est important de revenir sur les carrières des grands qui ont marqué notre génération. Et à cette occasion ? Rembobinons la cassette, afin de visionner les trois actions les plus mémorables de chacun. Cinquième client : les Blazers…

Be kind, rewind ! Nous sommes le 4 juin 2000, Portland a une gueule de finaliste et Kobe va encore devoir regarder les Finales NBA dans son canapé. Triste, pour ce gamin surdoué qui possède à ses côtés un pivot légendaire, mais voilà aussi la situation dans laquelle les Lakers se trouvent à cette époque. Du talent, de la confiance, un peu d’arrogance même, mais cette incapacité chronique à pouvoir passer au niveau supérieur, à rentrer dans le monde des grands et assurer quand ça compte. Les sessions du printemps s’enchaînent mais la gloire de Los Angeles ne revient pas. Phil Jackson, qui est justement recruté pour essayer de faire cohabiter les deux zouaves, a utilisé toutes ses cartes. Et dans ce Game 7 qui peut aussi bien sublimer que faire exploser les angelinos, le constat est accablant : Portland mène de 15 points dans ce dernier quart-temps, ça sent pas bon dans ce Staples Center pourtant tout neuf. Le moment idéal pour que le coach décide de mettre ses soldats devant leurs responsabilités, en les mettant au défi dans leur propre égo. Vous voulez qu’on arrête de jouer ce soir ? Pas de problèmes, rendez-vous en octobre pour la nouvelle saison. Le genre de déclaration qui titillera chacun et piquera les monstres au bon endroit, le reste étant connu comme un comeback des plus historiques.

C’est mort, on ne va pas sortir ainsi. Mode concentré au max, Kobe et Shaq décident de faire leur boulot, sans flancher. Quand le gros ne marque pas sur un hook, l’arrière prend les bonnes décisions balle en main. Et pendant ce temps-là, les lieutenants comme Brian Shaw font leur boulot en rentrant leurs tirs cruciaux. De quinze à dix points de retard, puis de huit à deux, les Blazers commencent à transpirer aussi fort que qu’un arbitre devant le Sheed. Le public est prêt à exploser, les Lakers sont prêts, cela tombe bien car les hôtes prennent enfin l’avantage. Ils y sont, ça y est, ils ne feront plus les mêmes erreurs, ils vont y arriver. Il n’y a plus aucun fan assis, tout le monde est sur le cul en voyant ce retournement de situation improbable se dérouler, les copains de Scottie Pippen tirant une gueule de trente kilomètres de long. Et l’ailier, qui se retrouve en défense sur Kobe dans cette dernière minute inaudible, sera aux premières loges pour une action fabuleuse. Un shake de Bryant, un second, et je te dépasse pour attirer la défense. C’est là que le Shaq tire la langue, pointe son doigt vers le ciel et demande au numéro 8 la passe de sa vie. Please, ne gratte pas maintenant. La gonfle est envoyée jusqu’au plafond du Staples, un défi que le Diesel acceptera en allant la chercher appel deux pieds. BOOM. Le alley-oop est placé, le stade implose, le match est mentalement terminé. Après avoir autant galéré, Shaq passe enfin le cap et ne fera qu’une bouchée de la Ligue par la suite. Mais c’est sur cette action, ce décollage incroyable, que le déclic a eu lieu. Le retour vers le banc est dans la tête de tout le monde, les deux index pointés vers la famille avec une tête qu’on ne pourra oublier.

  • L’impact de cette séquence : après des années passées à buter en Playoffs, à ne pas passer le cap et à devoir regarder les autres gagner, Shaq marchera sur la concurrence les trois saisons suivantes, réalisant un triplé avec ses Lakers et se goinfrant de trois titres de MVP des Finales. S’il y a bien eu un déclic dans sa carrière en une action, ce fût celle-ci : il y a un Shaq avant et après le 4 juin 2000.

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