Yao Ming au Hall of Fame : les plus grandes citations, sur cet ambassadeur taille XXXL

Le 07 sept. 2016 à 19:42 par Alexandre Martin

Yao Ming

La cérémonie d’intronisation au Hall of Fame approche à grands pas. Vous pourrez en retrouver tous les détails ici mais, comme nous, vous avez forcément noté qu’au sein de cette classe 2016, trois légendes de la balle orange seront à l’honneur et vont se retrouver immortalisées pour l’éternité dans le temple de Springfield. Vendredi les 183 centimètres d’Allen Iverson, les 216 de Shaquille O’Neal et les 229 de Yao Ming passeront donc sur l’estrade afin se faire applaudir pour leurs magnifiques carrières. Après le scoreur fou de Philly hier, voici aujourd’hui, quelques mots sur Yao Ming histoire de faire monter d’un cran la température. 

Et comme pour Iverson, c’est à travers les propos de coachs et dirigeants ayant connu le grand Ming ou de joueurs l’ayant affronté ou ayant partagé la gonfle avec lui que nous vous proposons de découvrir ou re-découvrir ce phénomène “made in China”. Oui, un phénomène dont la portée sportive, médiatique ou culturelle est tout bonnement sans précédent. L’annonce officielle de sa retraite a généré plus 1,2 million de commentaires sur le site de micro-blogging chinois Sina Weibo. Le premier match de ses Rockets contre les Bucks de son compatriote Yi Janlian – en novembre 2007 – a été diffusé par 19 medias différents en Chine et suivi par plus de 200 millions de personnes. Comme l’a déclaré tout récemment Tracy McGrady dans une lettre ouverte à son ancien coéquipier, rapportée sur ESPN :

Aujourd’hui, il y a plus de 300 millions de gens qui jouent au basket en Chine grâce à Yao Ming

Oui, tous ces chiffres sont assez dingues, tout comme les mensurations de ce basketteur complètement hors-normes. Même à travers ses surnoms – “The Dynasty” ou “The Great Wall” (La Grande Muraille) – on sent plutôt bien cette notion de “grandeur”… Certains vous diront que s’il n’avait pas été Chinois, il n’aurait pas eu le même impact mais justement voilà, Yao Ming EST Chinois :

“Rien ne me surprend (avec lui). Dynasty (Yao Ming donc) est un joueur de basket comme tous les autres dans le vestiaire. Sauf qu’il est Chinois et qu’il mesure 2m29.” — Steve Francis (coéquipier de Ming de 2002 à 2004, triple All-Star, gros dunkeur et très observateur visiblement)

Effectivement, bien observé Steve. Voici deux éléments qui ne sont pas communs. Surtout qu’en plus, Yao le basketteur n’était pas que grand et Chinois, il était aussi sacrément doué…

“C’est aussi pourquoi Yao mérite tant le Hall of Fame. Ses qualités pour un gars de cette taille étaient juste incroyables. Il pouvait tout faire. Il pouvait jouer au poste bas, marquer des deux mains, prendre des jumpshots, il avait tout un tas de moves. Il pouvait contrer. Il passait tellement bien et c’est très rare pour un gars de cette taille.” — Tracy McGrady (coéquipier de Ming de 2004 à 2009, certainement tout aussi équipé au niveau baskteballistique mais avec lequel Yao n’a jamais passé un tour de Playoffs…)

“Vous pouviez le contrer une fois ou deux mais il fait 2m30 avec tout un tas d’aptitudes – à l’intérieur, à l’extérieur, partout…” — Shaquille O’Neal (pivot qui n’est pas du tout du genre à exagérer et dont Yao a d’abord subi les moqueries avant de gagner le respect)

“Peu de joueurs ont jeté un sort sur le jeu comme Yao Ming l’a fait, que ce soit avant ou après lui.” — Kareem Abdul-Jabbar (pour beaucoup le meilleur pivot de l’histoire, plus gros scoreur de tous les temps, 6 fois bagué et pas forcément habitué à distribuer les gros compliments…)

Mais si Yao était si impressionannt, si technique sur les parquets malgré sa taille de géant c’est parce qu’à la base, il aime le basket et tout ce qui va avec, tout simplement et comme il le dit si bien lui-même :

“Chaque son dans le gymnase est si fantastique. Les cris des fans, les coups de sifflet de l’arbitre, les coéquipiers qui s’appellent les uns les autres, les sons de la balle sur le parquet, les chaussures qui crissent et les sons du combat, des muscles et de la sueur. Oh et le dernier, quand la balle passe à travers le filet. Ne riez pas de ma sensibilité et de mon romantisme, tous ces sons m’attirent vraiment.”

Non, ne riez pas car même s’il est de nature romantique, le grand Yao n’est pas du genre à se laisser marcher dessus. Il a dû apprendre dans ce sens mais il est parvenu à se faire violence pour intégrer la culture américaine de la gagne et cette culture du respect, très chinoise finalement :

“Cela va être très bon pour lui de jouer contre les meilleurs joueurs du monde. Et cela va aider le basket à Shanghai. “– Li Tao Ming (GM des Shanghai Sharks)

Effectivement cela fut très bon pour le joueur ainsi que pour le basket à Shanghai mais également pour la balle orange dans toute la Chine et pour l’ouverture et le business en NBA. D’autant plus que du haut de ses 229 centimètres, Yao n’était pas du genre à rechigner à l’entraînement, pas du genre à se cacher en termes de leadership non plus.

“C’est le plus gros bosseur et le meilleur coéquipier – pour une star – que j’ai pu côtoyer.” — Jeff Van Gundy (coach des Rockets de Ming de 2003 à 2007)

Rien de surprenant de la part de Yao car, comme il le disait lui-même :

“Un bon leader doit être juste.”

C’est tout ce côté très spirituel de Yao Ming qui a aussi fait de lui le plus grand (au sens propre comme figuré) ambassadeur que la NBA ait jamais eu. Il avait non seulement compris tous les bienfaits du sports pour les relations entre pays, pour créer de véritables ponts et, encore une fois, il l’a très bien dit lui-même :

“Le sport est le meilleur moyen de communication pour des peuples de pays, de cultures et de religions différents.”

Quelque part Yao Ming fut une sorte d’ovni sur la planète basket, un géant qui malgré une carrière gâchée par les blessures a laissé une empreinte tout aussi immense qu’indélébile.

“Il est un cadeau de Dieu.” — Allen Iverson (portrait ici, et qui sera très bien placé vendredi pour voir le géant se faire applaudir par le monde de la balle orange)

Un cadeau de Dieu ? Bienvenue à lui dans le temple sacré de la planète basket alors ! 

Source image : YouTube / The Ball Never Lies


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