Allen Iverson au Hall of Fame : les plus grandes citations, sur le plus petit des guerriers

Le 06 sept. 2016 à 20:45 par Alexandre Martin

Allen Iverson

La cérémonie d’intronisation au Hall of Fame approche à grands pas. Vous pourrez en retrouver tous les détails ICI mais, comme nous, vous avez forcément noté qu’au sein de cette classe 2016, trois légendes de la balle orange seront à l’honneur et vont se retrouver immortalisées pour l’éternité dans le temple de Springfield. Vendredi les 183 centimètres d’Allen Iverson, les 216 de Shaquille O’Neal et les 229 de Yao Ming passeront donc sur l’estrade afin se faire applaudir pour leurs magnifiques carrières. Aujourd’hui, histoire de faire gentiment monter la température, quelques mots sur Allen Iverson…

Et plutôt que de nous lancer dans de grands discours, dans une apologie des dribbles géniaux ou de l’incroyable capacité à scorer de ce “petit” joueur au numéro 3 – c’est déjà fait et ça se lit ici – c’est à travers le regard de joueurs ayant affronté The Answer, d’entraineurs ayant essayé de le coacher ou de le museler ou tout simplement d’observateurs avisés que nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir “A.I.”. Car, parmi les “petits” qui ont foulé les parquets de la Grande Ligue, Allen Iverson est certainement un de ceux qui ont le plus marqué le jeu, un de ceux qui ont le plus fait souffrir leurs adversaires tout en se faisant admirer et respecter. Bien sûr certains ont préféré pointer du doigt le côté égoïste voire croqueur de ce bon Allen comme par exemple Charles Barkley qui, un jour, lui donna un surnom assez significatif :

Me-Myself-and-Iverson*

(*Moi-Moi-même-et-Iverson)

Il est vrai qu’Iverson aimait avoir la balle en main, défier son défenseur, shooter, driver. Ce n’est pas pour rien qu’il a des moyennes de tirs pris en carrière supérieures à celles de Kobe Bryant et proches de celles d’un certain Michael Jordan. Et le “Chuckster” peut en dire ce qu’il veut mais Allen était comme ça, c’était à prendre ou à laisser, c’était son style. Un style clairement venu de la rue comme l’intéressé le clamait lui-même haut et fort :

Je prends tout ce que j’ai appris dans la rue et je le mets dans mon jeu en NBA.

Il est clair que The Answer a apporté une énorme dose de Streetball sur les planches de la Grande Ligue, il est clair que ses crossover, ses finitions et son instinct d’une manière géénrale sentaient fort le goudron et les cercles en fer. Mais il avait aussi des qualités naturelles, des dons innés qu’il n’a pas acquis sur les playgrounds de Virginie. Comme sa vitesse par exemple qui impressionnait les joueurs qui l’ont précédé comme ses contemporains :

“Je pense que lui-même ne se rend pas compte à quel point il est rapide.” — Dave Bing (septuple All-Star, années 60/70)

“Il est rapide comme un chat.” — Jerry Stackhouse (double All-Star, un temps attendu comme le nouveau Jordan…)

“C’est un lapin.” — Kerry Kittles (drafté la même année qu’Iverson, ancien arrière des Nets de 1996 à 2005)

Et les dirigeants n’étaient pas non plus en reste en termes d’éloges sur la vélocité du phénomène Iverson :

“En 45 ans, c’est le joueur le plus rapide que j’ai vu intégrer la NBA.” — Marty Blake (ancien GM des Hawks, fondateur de l’agence de scouts “Blake & Associates”, souvent cité comme le “parrain de la Draft NBA” pendant ses grandes années…)

Mais la vitesse, c’est comme la taille, ça ne fait pas tout. Et Iverson avait un autre très gros atout qui lui permettait de briller : sa combativité, son coeur, son courage, enfin appelez ça comme vous voulez mais, en termes d’intensité, “A.I” est au niveau des plus grands…

“Il joue chaque match comme si c’était son dernier.” — Mike Bailey (coach d’Iverson au Lycée Bethel à Hampton en Virginie)

“Vous devez être tout de suite sur lui défensivement. Il vous met une énorme pression à chaque instant.” — Pat Riley (1 fois champion en tant que joueur, 5 fois en tant que head-coach et 2 fois en tant que dirigeant. S’y connait en termes de pression…)

“Il donne son corps sur le terrain, il joue dur à chaque minute. J’adore le regarder jouer.” — Kevin Garnett (adversaire d’Iverson et grand spécialiste en termes d’intensité, de coeur sur un parquet)

Le grand KG souligne d’ailleurs ici encore un autre point commun entre Allen Iverson et les autres grandes stars de l’histoire NBA : on adore les voir jouer, on en redemande, les foules se lèvent pour eux…

“Allen est une rock star du basketball.” — Will Smtih (fan inconditionnel des Sixers)

“Je paierais pour voir Allen jouer.” — Phil Jackson (20 saisons sur les bancs NBA en tant que head-coach : 11 bagues. Encore un qui s’y connait en termes de pression…)

Oui Allen Iverson était un joueur tout aussi doué et fantasque que fascinant ou plein d’une envie irrépressible de gagner. Tout cela faisait que même ses coachs ont souvent dû faire avec, le laisser s’exprimer malgré ses défauts mais tout son talent et son énergie de grand combattant…

“Parfois, vous devez juste rester assis en vous tenant à deux mains à votre chaise et le laisser faire.” — Larry Brown (coach des Sixers d’Iverson de 1997 à 2003)

Mais, pour l’ami Allen, les choses étaient simples même si elle ne se sont pas toujours déroulées comme il l’aurait souhaité :

Je ne me mets aucune pression, je joue à fond.

Personnellement, je veux juste gagner un titre.

Et c’est aussi ça qui a rendu le personnage Iverson tout aussi attachant que le joueur n’était hallucinant. Un personnage qui a fait d’Iverson, bien plus qu’un simple tripoteur de balle orange…

“Qu’est-ce que ça signifie pour le ville de Philadelphie de voir Allen Iverson de retour chez les Sixers ? Leadership, layauté, succès en tant que famille. Il s’agit de bien plus que juste du basketball.” — Young Chris (rappeur de Philly dont la déclaration reflète bien l’excitation engendrée par le retour “au pays” d’Allen Iverson en 2009)

Allen l’a de toutes façons clairement établi. La ville de l’amour fraternel et sa franchise mythique seront toujours dans son coeur. Toujours :

Je serai toujours un Sixer, jusqu’à ce que je meure.

Mais oui, on le sait Allen. En attendant, on va tous vivre ton intronisation avec une certaine émotion… 

Source image : YouTube / NBA