Avery Bradley raconte ses souvenirs avec Kevin Garnett : des insultes, mais surtout beaucoup d’amour

Le 03 sept. 2016 à 04:58 par Giovanni Marriette

Avery Bradley

Aujourd’hui parmi les défenseurs les plus féroces de la Ligue et reconnu comme l’un des leaders à Boston, Avery Bradley n’a pas connu que la vie en rose chez les Verts, désolé amis daltoniens. Et quand l’arrière des C’s publiera ses mémoires, le chapitre Kevin Garnett y trouvera une belle place…

L’une des qualités premières d’Avery Bradley ? La confiance, et les Cavs s’en sont par exemple rendus compte au cours de la saison. Mais pour arriver à croire en lui au point d’en faire une véritable force, celui qui réussit un soir de décembre 2015 à freiner les Warriors presque à lui tout seul a du passer par des moments difficiles, notamment quand il débarqua dans le Massachusetts en 2010, au sein d’un roster puant l’expérience et rempli de grandes gueules. De passage hier au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame, Avery s’est ainsi épanché sur cette période difficile de sa jeune carrière :

Je flippais vraiment. Je suis arrivé dans le vestiaire et je n’ai pas parlé. Ray Allen jouait pour les Sonics alors que j’étais encore au bahut. Shaq a été drafté en 1992 ? Je suis né en… 1990. Je squattais dans les vestiaires mais je n’ai pas parlé pendant des semaines.

On peut aisément comprendre la discrétion et même la peur d’un jeune joueur lorsqu’il débarque dans un roster avec autant d’aura et d’expérience. Surtout que parmi tous ces gars se trouvait alors un certain Kevin Garnett, immense compétiteur mais reconnu assez unanimement comme un aboyeur de première, parfois même de manière pas très conventionnelle comme en témoigneront par exemple Charlie Villanueva ou ses adversaires à Sydney en 2000… Et évidemment, le petiot en a lui aussi pris pour son grade à l’époque…

Un jour à l’entraînement j’ai raté un lay-up et Kevin m’a insulté. Il s’est mis à m’insulter tous les jours. A chaque fois qu’il me voyait.

Quelques posters à l’entraînement (sur Kendrick Perkins et le Shaq notamment) et un passage en D-League plus tard, Bradley était prêt pour en découdre chez les grands et les tontons du vestiaires accueillirent la nouvelle avec le sourire, comme dans un conte de fées, sauf que cette fois-ci ce n’est pas dans un beau château mais sur pick’n’roll que tout ce petit monde s’entendra :

Kevin et Rajon Rondo m’ont dit que j’étais prêt désormais pour jouer en NBA. Ce qu’a fait KG pour moi représente beaucoup car il ne parle pas à beaucoup de gens, ce n’est pas quelqu’un de très agréable mais ces gars sont comme mes frères.

Avery Bradley fait donc partie de ces rares joueurs ayant reçu l’approbation divine de Kevin Garnett et ses coéquipiers en ont d’ailleurs eu un exemple cette saison quand les C’s ont affronté Minnesota. Vas-y Père Castor, raconte-nous encore une histoire :

Cette année quand on a affronté les Wolves, je disais à mes coéquipiers que Kevin ne me donnerait jamais un maillot. Ils m’ont dit “mec il ne parle à personne sauf toi, bien-sûr qu’il va t’en filer un !” J’ai posé la question à un gars qui m’a dit “il vient de refuser à Jeff Green, il n’en file jamais”. Mais Kevin m’a écrit un mot et m’a dit “je t’adore, ce maillot est juste pour toi, continue de bosser dur”. Il m’a écrit cette lettre bordel, et maintenant j’ai son maillot chez moi.

Une preuve de plus que malgré toutes les saloperies lancées par KG depuis le début de sa carrière, le mec sait reconnaître le talent et l’abnégation là où ils sont, sur la ligne arrière des C’s en l’occurrence.

Ne reste plus qu’à souhaiter à Avery d’ajouter un jour son blase aux côtés de celui du Big Ticket au palmarès du DPOY, objectif avéré de ce mec parti de rien un jour de lay-up raté. Comme quoi rater des lay-ups faciles n’est pas une fin en soi, et on en connaît un paquet qui souriront en lisant cette phrase…

Source texte : www.masslive.com

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