Avery Bradley veut être nommé Défenseur de l’Année : très mauvaise nouvelle pour les extérieurs

Le 31 août 2016 à 06:24 par Bastien Fontanieu

On l’avait déjà vu préchauffer ce weekend en annonçant que Kyrie Irving le faisait sourire, il a enchaîné avec l’objectif officiel de sa saison à Boston : Avery Bradley veut mettre tout le monde d’accord en défense, trophée à l’appui.

C’est ce lundi, lors d’un événement géré du côté de Belmont dans le Massachusetts que l’arrière s’est exprimé sans trembler du menton, sur ses intentions personnelles. Sélectionné dans la NBA All-Defensive First Team l’an passé, notamment grâce à ses efforts quotidiens et le beau bilan des Celtics en régulière, Bradley avait enfin atteint le level supérieur après plusieurs félicitations enregistrées dans le second meilleur cinq défensif de la Ligue. Du coup, pour prouver aux autres que ce n’était pas un coup d’un soir et prévenir la concurrence qu’il sera là pour un bout de temps, Avery veut passer le cap supérieur en mettant tout le monde à ses pieds : oui, il veut le titre de Défenseur de l’Année. Un challenge des plus compliqués à gérer, comme on va le décrire ci-dessous en détail, mais d’abord voyons ce que l’intéressé avait à dire, et comment il décrit son évolution récente dans sa propre moitié de terrain. L’occasion, assez rare, de pouvoir pénétrer dans le cerveau d’un cadenas du genre bien relou.

C’est mon objectif, d’être nommé Défenseur de l’Année. Je pense qu’il est atteignable pour moi si je me amène sur le terrain avec la bonne approche. La seule chose que je souhaitais changer par le passé, c’était le fait d’être un peu plus discipliné en défense. L’an dernier, je l’ai vraiment été. Je ne me suis pas autant jeté qu’avant, j’essayais simplement d’être solide pour aider mon équipe. Mais cette saison, je pense que je vais pouvoir faire un peu des deux car je veux pouvoir être encore meilleur, et j’ai la chance de pouvoir apprendre de mes erreurs passées. Du coup aujourd’hui, je sais exactement ce que je dois faire.”

De la confiance, encore et toujours, ce n’est pas ce qui manque chez le pitbull. Maintenant, il sera assez compliqué de voir AB repartir avec la couronne dans quelques mois, et ce pour plusieurs raisons. Déjà, le fait que sur les lignes arrières, on n’a plus vu un seul phénomène capable de mettre les autres postes en silencieux depuis Papa, Monsieur Gary Payton en 96. Certes, on a vu un paquet de sangsues défiler en NBA, mais comme Tony Allen pourra le confirmer avec le sourire, repartir avec le Graal est d’une difficulté sans nom pour un arrière. Ensuite, le fait que jusqu’à preuve du contraire, la concurrence devant Bradley est encore bien relou : Kawhi Leonard, qui a ses deux immenses mains accrochées aux deux derniers trophées et n’a pas prévu de ralentir, Draymond Green, Rudy Gobert, les monstres comme DeAndre Jordan ou Hassan Whiteside, puis la paire Jimmy Butler – Paul George, sans parler des Twin Towers d’Atlanta qui auront leur mot à dire. Un avantage pour Bradley ? Les futurs résultats de ses Celtics, qui lui permettront d’être mieux flattés en fin de saison. Mais il faudra clairement pousser comme un dingue et obtenir une comm folle de sa franchise pour que l’histoire soit écrite dans un an, soit 21 après Papa chez les extérieurs.

A-t-il des chances d’y arriver ? Absolument, car Avery Bradley est un cadenas infernal dans la NBA actuelle, drivée par des joueurs dominants loin du panier. Cependant, on a un peu de mal à voir quiconque faire de l’ombre au duo Green – Leonard, sans compter sur les votants qui voudront probablement retourner vers la peinture… Allez, fais nous taire, AB.

Source : ESPN

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