Serge Ibaka à bord du cockpit du Magic Flight : en route vers les Playoffs ou Disneyland ?

Le 30 août 2016 à 15:37 par Tarik

Serge Ibaka

Stagnation ou régression ? Après sept saisons au Thunder, Serge Ibaka débarque en Floride et veut prouver aux sceptiques qu’aucune des deux options n’est envisagée. Air Congo a fait le plein de kérosène et veut s’envoler avec le Magic… vers le triangle des Bermudes ?

Comme elle semble lointaine, l’époque où le Thunder disposait de jouets à profusion comme un gamin aisé un soir de réveillon. L’un d’entre eux porte un nom parfaitement synchro avec son style : Serge Ibaka aka Sergent Iblocka. Le Congolais possède des capacités physiques monstrueuses couplées à une envergure de condor, ce qui lui octroie le droit de singer Mutombo sur certaines séquences défensives. Voire un peu plus. L’intérieur est costaud, un peu raide mais néanmoins agile, dispose de bonnes mains et d’une bonne mécanique de shoot. Voilà pour la fiche technique. Pour le reste, le participant au Slam dunk Contest de 2011 s’est fait un nom dans l’Oklahoma au point d’avoir été cité comme la dernière pièce du Big Three derrière Russ et KD. Mais quand on a trop de jouets, on finit forcément par en délaisser quelques uns. C’est ce qui est arrivé à OKC, qui n’a pas réussi à se sublimer et fut forcé d’exploser un groupe pourtant intelligemment construit. Harden, Ibaka, et récemment Durant (chacun pour des raisons différentes) ont quitté le navire sans se retourner. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Pour s’attacher les services de l’Espagnol naturalisé, le Magic n’a pas hésité à lâcher Ersan Ilyasova, Victor Oladipo et Domantas Sabonis. Soit un vétéran respecté, un espoir de premier choix et un prospect de talent. Un montant salé, qui témoigne de la valeur du gaillard qui se veut rassurant avec ses nouveaux patrons…

Je suis en forme et parfois le changement est tout simplement bon pour vous. Je suis excité et je travaille vraiment très dur pour la prochaine saison . Nous avons une équipe jeune avec un brillant avenir et je veux apporter ce que j’ai appris durant mes sept ans à Oklahoma City […] Je suis très excité. Je sais que ça va être très amusant d’être avec ces gars.

Quoiqu’on en dise, on parle d’un joueur calibre All-Star, si l’on se fit à ses plus belles années comme la saison 2013/14 où il aligna 15 points, 8,8 rebonds et 2,7 contres, à 54 % aux shoots. Des stats qui auraient bien pu, cette année là, l’envoyer au match des étoiles sans créer de scandale national. Le problème c’est que depuis, Air Congo a entamé une phase descendante. Ses statistiques ont contracté un deal Weight Watchers. En 2014/15 il pèse 14,3 points, 7,8 rebonds, et 2,4 contres à 47,6 %, puis 12,6 points, 7,7 rebonds, 2,1 contres à 47,9% aux shoots l’année suivante, soit une belle chute (de poids) bien constante. Un changement de décor et de régime étaient donc clairement les bienvenus. La question est de savoir si Orlando et sa raquette bien garnie (Vucevic, Biyombo, Gordon) lui réussiront. Bien qu’expérimenté, le joueur est encore jeune (26 ans) mais avec une marge de progression mystérieuse. Sa tendance à s’écarter, à chérir la tête de raquette, et même à abuser du shoot à trois points dans le corner pourront poser problème. Mais sa complémentarité avec Vucevic peut faire des ravages si les affinités sont au rendez-vous et les minutes bien réparties dans une peinture qui ne manque pas de solutions. Le début de saison nous livrera un début de réponse. Ce qui est certain, c’est qu’Ibaka pourra compter sur l’expertise de coach Vogel qui n’est jamais là pour sympathiser et aime responsabiliser ses big men des deux cotés du terrain.

À Orlando, loin d’être esseulé, Ibaka aura ce qu’il a quémandé au Thunder : plus de responsabilités et de tickets shoot. Ces demandes raviront le capitaine serbe et ses matelots ou provoqueront-elles une mutinerie ? Réponse dans quelques mois…

Source : BasketballInsiders.com

Source image : Forum RealGM