DeMarcus Cousins est prêt à montrer l’exemple : c’est Dave Joerger qui va y veiller au quotidien

Le 25 août 2016 à 01:46 par Bastien Fontanieu

DeMarcus Cousins

Invité sur The Lowe Post de Zach Lowe cette semaine, le nouvel entraîneur des Kings a déjà annoncé la couleur. On n’est pas venus pour trier les haricots, le but est de bouger DeMarcus et enfin utiliser son immense potentiel au maximum.

Discrètement, cette acquisition pourrait être une des meilleures de l’été, car le CV de Joerger est assez exemplaire. En effet, même si le jeune coach n’a pas de bague à son doigt et qu’il a dû s’incliner au premier tour des derniers Playoffs, on parle tout de même d’un entraîneur qui a su gérer les Grizzlies pendant de longs mois, surtout ceux de la saison passée durant laquelle les blessures tombaient plus vite que les techniques à Sacramento. Et en parlant de la capitale californienne justement, Dave a décidé de s’y installer en étant remercié à Memphis puis immédiatement engagé chez les Kings, avec pour mission principale de cadrer l’immense Cousins. Depuis ses débuts dans la Ligue, la tête brûlée n’a pas arrêté d’enchaîner les entraîneurs et les mauvais comportements sur le terrain, ce qui lui a agrafé une réputation de joueur ingérable autour de la Ligue. Ce genre de challenge ? C’est de la crème fraîche pour Joerger, après avoir réussi à faire cohabiter Lance Stephenson, Matt Barnes, Zach Randolph et Tony Allen dans le même vestiaire. Et comme il l’a très bien souligné lors de son intervention au micro, Dave n’a pas prévu de laisser DeMarcus dicter quoi que ce soit cette saison. Il y a du boulot à faire, mais le timing est parfait pour se retrousser les manches.

Je pense qu’il a fait du chemin, du moins c’est ce qu’on a vu de l’autre côté du banc en tant qu’adversaires, il a progressé. Il doit y avoir un moment dans votre carrière où vous grandissez au point de rendre vos coéquipiers meilleurs, et ce n’est pas qu’une question de passer la balle. Ce que je veux dire, c’est mettre ses coéquipiers à l’aise, les encourager le plus possible, leur rentrer dedans quand c’est nécessaire et être sûr que vous êtes constamment irréprochable, faire ce que vous devez faire chaque jour avant de pouvoir critiquer qui que ce soit. Notre relation a bien démarré cet été, je pense que l’expérience à Rio va l’aider, en voyant les gars de l’équipe gérer leur business et comment devenir un bon coéquipier.

Bon nombre de joueurs sont passés par cette case, celle dans laquelle on est au top individuellement mais le groupe ne suit pas. On se demande ce qui se passe (coucou Kobe), on a du mal à faire confiance aux autres, et on ne peut se poser sur aucune véritable stabilité. Dans le cas de Cousins, on est obligés de le plaindre quand on voit l’enchaînement des entraîneurs depuis ses débuts : Paul Westphal, Keith Smart, Mike Malone, Tyrone Corbin et enfin George Karl, pas sûr qu’un joueur puisse s’épanouir quand il joue pour 6 coachs… en 6 ans. Mais plutôt que de trouver des excuses, Joerger est du genre à vouloir tabasser son joueur afin qu’il accède au level supérieur. Pas celui de monstre statistique qui devient régulier, comme il le dit si bien ci-dessus, mais un adulte responsable et un compétiteur sous-contrôle, qui convertit enfin ses efforts en victoires. Ce qui est sûr, dès aujourd’hui, c’est que DeMarcus jouera pour le meilleur entraîneur de sa carrière à partir de septembre, on peut mettre notre bras à couper là-dessus. Mais si la mayonnaise ne prend pas et que l’intérieur parvient même à faire péter un plomb à Joerger ? Il ne faudra plus tourner autour du pot bien longtemps.

Pas moins de 90 fautes techniques, 10 expulsions et 5 fautes flagrantes en 6 saisons chez les pros, DMC a un caractère unique mais il va enfin pouvoir tomber sur un stratège qui tient son regard. Réussir à devenir un grand leader serait la plus belle des choses à observer, mais c’est à Dave de faire parler sa magie…

Source : The Lowe Post

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