Flashback 2015/16 : quand Matt Barnes et Mario Chalmers étaient trop clutchs pour les Pistons

Le 23 août 2016 à 19:15 par Giovanni Marriette

Mario Chalmers

Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fût dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.

Petit plaisir du jour que de parler de ces Grizzlies version 2015/16, une équipe tellement touchée par les blessures et le pas d’bol la saison passée qu’on en oublierait presque que quelques émotions auront malgré tout été vécues avec cette équipe. On ne parle évidemment pas de cette septième place durement acquise et ayant envoyé les hommes de Dave Joerger à l’abattoir texan en Playoffs mais bien de ces deux grands moments de basket vécus au cœur de l’hiver, avec un héros différent mais à chaque fois la même victime…

Premier acte de cette pièce à suspense, nous sommes le 9 décembre dans le Michigan et les Grizzlies se rendent à Detroit, au complet c’est à signaler. A cinq secondes de la fin du match les Pistons sont à +2, Marcus Morris a l’occasion de tuer le match mais il manque son mid-range shot et offre le ballon aux Grizzlies et la chance pour ces derniers de braquer Auburns Hill. Avec encore trois temps-mort disponibles, on se dit que Dave Joerger va nous contacter un petit système des familles pour l’un de ses deux intérieurs… sauf qu’à la surprise générale le temps-mort n’est pas demandé, sauf qu’à la double-surprise générale c’est… Matt Barnes qui va s’en aller poser quelques dribbles et envoyer une prière du milieu de terrain. Ficelle, hallu complète dans la salle et devant nos écrans de PC pour le premier exploit de la saison d’un Mattou qui nous en aura mine de rien offert quelques uns,  entre son clash avec Derek Pêcheur, sa course poursuite avec John Henson ou encore son premier triple-double en carrière, logique quand on sait qu’il fêtait deux jours plus tôt ses… 36 balais.

Un mois plus tard nos deux équipes se retrouvent dans le Tennessee. Les Grizzlies sont cette fois-ci privés de Mike Conley, l’occasion parfaite pour bouffer du Rio Chalmers pendant 40 minutes. Avec 25 points, 8 passes et 4 steals, le Top 10 meneurs va d’ailleurs être l’homme du match mais… les stats n’ont rien à voir là-dedans. Car à 101-101 partout au moment où Marc Gasol récupère la gonfle et la file à la papatte chaude de la soirée, le monde n’est clairement pas prêt pour ce qu’il va se passer. L’ancien point guard de Mayami remonte la balle… fait mumuse devant Brandon Jennings… le chrono tourne, Marc Gasol le gène en arrivant en trailer… le ballon échappe à Rio… Marcus Morris n’en a rien à foutre… Aron Baynes se jette pour s’en saisir… mais Rio est plus prompt… et balance une prière au buzzer… avec la faute de Baynes qui le plaque aux jambes… SWISH. 0,8 secondes à jouer, +2 avec un lancer à tirer, match terminé. Après Matt Barnes quelques semaines plus tôt c’est donc un autre improbable héros que s’est trouvé Memphis, pour le plus grand bonheur des fans des Grizzlies et de quoi faire fermer le camembert aux détracteurs de Rio. Un plombier à créditer d’ailleurs d’un très bon passage à Memphis, malheureusement terminé dans les larmes après une terrible blessure en mars. Mais séchons nos pleurs et marrons-nous ensemble devant cette séquence digne d’un bêtisier de Mr Bean.

Deux victoires arrachées à la force des tripes, deux exemples parfaits pour illustrer une saison particulièrement WTF à Memphis, où Dave Joerger fût parfois à deux doigts de devoir faire appel à des personnes dans le public pour compléter son roster. Mais comme souvent les soldats du Tennessee s’en sont sortis, à voir maintenant si David Fizdale sera capable de pérenniser l’esprit guerrier des Oursons…

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