Carmelo Anthony tient trop à ses médailles pour les troquer contre une bague : désolé d’avance pour New York

Le 21 août 2016 à 14:04 par Benoît Carlier

Vétéran de Team USA version 2016, Carmelo Anthony est à 40 minutes d’un troisième sacre olympique d’affilée. Un exploit jamais réalisé dans son sport qui lui tient énormément à cœur.

Aussi nombreuses soient les blagues sur la lose de Carmelo Anthony en NBA, elles s’estompent aussitôt qu’il s’agit de parler de Team USA. Pourtant, son histoire avec la sélection américaine avait commencé de la pire des manières, avec une défaite inattendue contre l’Argentine lors des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. La vingtaine tout juste passée, il avait cristallisé une partie des critiques de l’époque à cause d’une attitude je-m’en-foutiste qui n’avait pas franchement plu. Une incompréhension plus qu’autre chose qui a finalement été à l’origine d’une belle histoire d’amour entre Melo et le maillot de la bannière étoilée comme il le raconte à Michael Lee de The Vertical.

“Ça m’avait laissé un goût amer. J’ai toujours souhaité tout assumer. Même si ce n’était pas de ma faute, j’ai toujours pris ce poids sur mes épaules et encaissé les coups. Mais c’est ce qui rend cela encore meilleur.”

Au lieu d’abandonner pour se concentrer uniquement sur les Nuggets puis les Knicks, le numéro 7 a toujours placé son pays tout en haut de la liste de ses priorités alors qu’il aurait pu profiter des étés pour faire des bananes gonflables avec ses potes All-Stars. Présent à Pékin en 2008, puis à Londres en 2012, il vient récemment de devenir le meilleur scoreur de l’histoire de Team USA aux JO. Un premier sacre individuel aux prémisses d’un titre collectif promis à Melo et ses potes depuis deux semaines et qu’il attend avec impatience comme les fans des Knicks patienteraient pour un nouveau titre. Pourtant, jamais Anthony ne troquera ses breloques contre une bague de champion.

“Si nous gagnons, je n’échangerai ces trois médailles d’or contre rien au monde. J’espère que je ne me retrouverai jamais dans cette situation [de devoir choisir]. C’est une position compliquée mais comme je dis toujours, “gagner c’est gagner”. Peu importe le niveau où vous gagnez. J’espère que je gagnerai une bague NBA un jour mais ce sont deux choses différentes. Je n’essayerai pas de comparer les deux et je ne me forcerai jamais à faire cette comparaison.”

Cible facile lorsqu’il s’agit de parler de leaders sans leadership dans la Grande Ligue, Melo a déjà montré par des manières bien différentes qu’il avait une aura bien supérieure à ce que certains voudraient le faire croire. En rempilant cet été pour une quatrième olympiade, il a aussi fait un joli pied de nez à tous ses détracteurs en partant à la conquête d’une troisième breloque en or ce qu’aucun autre basketteur américain n’a réalisé jusqu’ici.

Même s’il n’a fait franchir qu’un seul petit tour de Playoffs aux Knicks depuis son arrivée à Big Apple en 2011, Carmelo pourra quand même compter sur le soutien de tous les New yorkais lors d’affronter les Serbes en finale ce soir. En effet, le produit de Syracuse a toujours mené sa franchise à de grandes choses lors de son retour olympique (Finale de Conférence avec Denver en 2009, titre de division en 2013 avec NY).

Source : The Vertical

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