Les Bleues s’inclinent noblement face à Team USA : 86-67, merci d’avoir redonné le sourire à l’EDF

Le 19 août 2016 à 06:04 par Bastien Fontanieu

Bleues

De miracle, il n’y a pas eu. De braquage, nous n’avons pas vécu. Mais quelques heures seulement après la désillusion des garçons face à l’Espagne, les filles ont retroussé leurs manches et tenu pendant longtemps face aux ricaines : une défaite certes, mais sans démériter.

Peut-être qu’on avait besoin de ça, aussi, pour digérer la pilule du mercredi. Encore un peu sonnés par cette défaite de près de 30 pions en quarts, les quelques esprits éveillés de ce jeudi soir avaient pris rendez-vous. Ils savaient qu’il ne fallait pas tirer une croix sur le reste de la compétition, ni sur le reste du groupe France. Car après les boys, ce sont les girls qui avaient droit à leur propre challenge et besoin de leur propre soutien, une demi-finale épique face à l’intouchable Team USA, sur France 2 siouplé. Autant dire que, sur le papier, une branlée aurait pu être là aussi vécue. Mais en réalité ? Bien au-delà du score, c’est la détermination du groupe et sa capacité à tenir tête qui a remis du soleil dans le monde tricolore de la balle orange. Symboles évidents de cette capacité à tenir tête contre le rouleau-compresseur de l’Oncle Sam, la mixtape offerte par Marine Johannes ainsi que l’écart de points entre les deux équipes, jamais véritablement accablant tout au long de la partie.

En effet, quand la troupe menée par Maya Moore se permettait de prendre une dizaine de points d’avance en première mi-temps, c’est collectivement et défensivement que les Braqueuses se permettaient de recoller au score. Bastonnées au rebond ? Les Bleues ne se sont pas laissées faire et rentraient même au vestiaire avec seulement 4 unités de retard. Puis ce troisième quart-temps, sous-forme de matraquage athlétique imposé par l’adversaire, permettant à Brittney Griner et ses compatriotes de créer enfin les vingt points d’écart attendus. Baisser les bras ? Certainement pas. Au lendemain d’une véritable désillusion identitaire, les filles montraient l’exemple en continuant à tout donner, au point de se rapprocher des 10 points de retard. Insuffisant, certes, pour créer un upset historique, mais l’important n’était pas là. Il était dans l’effort général de ces guerrières. Il était dans les louanges de Diana Taurasi, applaudissant la persévérance des Bleues avec classe. Il était dans ces 86 points seulement autorisés, alors que la Team USA féminine avait claqué 121, 103, 110, 81, 105 et encore 110 points sur le tournoi. Enfin, il était dans ce show grandiose proposé par Marine ‘Steph’ Johannes, la pépite de Lisieux régalant les fêtards en osant faire danser la crème du basket féminin. Moore en première, dont les chevilles doivent encore trembler suite à un enchaînement feinte de drive – pull-back – trois points – ficelle – je remets une mèche derrière mon oreille droite qui a fait le buzz tard dans la nuit. Oui, c’était peut-être dans une défaite de vingt points, mais oui, aussi, on en avait besoin. De ce brin de folie, ce culot qui symbolisait la rencontre.

Les Bleues rencontreront donc la Serbie ce samedi, pour tenter de décrocher une médaille de bronze qui remplirait parfaitement l’armoire après l’argent de Londres. Il y aura toute une journée pour préparer ce match, mais avant ça on en profitera pour dire merci. Un petit mais sincère merci, car en lendemain de gueule de bois, ce genre de Doliprane était exquis.

Marine Johannes, de l’or en barres. https://t.co/FRHjDm7r9h

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 18 août 2016

Source image : France TV Sports


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