Jeux Olympiques, preview Serbie – Australie : on va bouffer du beau basket jusqu’à en pleurer de joie

Le 19 août 2016 à 17:43 par Giovanni Marriette

Quelques heures après le choc entre Team USA et l’Espagne, ce seront donc au tour des Serbes et des Australiens de rentrer dans l’arène carioca à minuit. Une juste récompense pour deux équipes qui auront cartonné cet été encore plus fort qu’un tube de Lou Bega, même si la manière n’est pas vraiment la même pour les deux squads. Mais à l’arrivée le plus important est bien d’être présent en ce 19 août et l’objectif est validé. Place au match, mais avant… faut qu’on en parle.

Si les Serbes étaient plus ou moins attendus à ce stade de la compétition, peu d’entre nous imaginaient la bande à Patty Mills à ce niveau-là. Non pas que les mecs soient de gros glands hein, mais dans un Groupe A qui comptait quand même Team USA, la France et la Serbie, la quatrième place semblait promise aux Océaniens. Deux branlées plus tard face aux Serbes et aux Bleus et avec une courte défaite face aux States, les Boomers nous ont donc fait avaler notre langue et on se surprendrait presque à éprouver des sentiments d’amour pour des mecs comme Matthew Dellavedova, Aron Baynes ou ce genre de hipsters que l’on aime tant détester quand la saison régulière reprend ses droites et ses droits en NBA. Mais si l’ex meneur des Cavs – nouvellement débarqué chez les Bucks – allie à la perfection distribution (7,7 caviars par match), grosse défense de iench et adresse longue distance (52% du parking de Canberra) et si Aron Baynes passe durant ces Jeux pour un intérieur de calibre All-Star, que dire des autres membres du squad d’Andrej Lemanis… Patty Mills ? C’est Stephen Curry en plus tanké. Andrew Bogut ? Un Joakim Noah de 2013 en plus costaud et mieux coiffé. David Andersen ? Appelez le Benjamin Button. Rajoutez-moi une tripotée de kangourous enragés et piqués par le Dr Basket et vous obtenez un groupe qui semble capable de taper tout le monde cet été, même les Américains au risque de passer pour des utopistes…

Pour contrer cette bande de hyènes un peu trop adroites avec un ballon dans les pattes, c’est donc la Serbie qui se présentera ce soir, après avoir traversé ces Jeux Olympiques un peu comme un fantôme… Une première victoire face à la Chine (très bel indicateur de compétences), une rouste encaissée face aux Australiens (tiens, tiens), une partie de poker perdue gagnée contre la France, puis un match pour du beurre contre Team USA et un autre pour de la margarine contre les Venezueliens. Voilà pour le parcours des Serbes en poule, des Plavi qui nous auront enfin proposé une vraie prestation solide, non biaisée et face à une vraie équipe en quarts de finale. Car il fallait se les coltiner ces sauvageons croates. On a du coup retrouvé cette équipe serbe que l’on connait, capable aussi bien de caillasser dans la raquette que de sniper du parking, capable d’éclairs de génie en attaque grâce à Teodosic et ses disciples mais aussi de verrouiller en défense grâce à Zangief Raduljica et Dalshim Jokic. Côté serbe le danger viendra donc également de partout et l’application des hommes de Sasha Djordjevic devra l’emporter sur la folie australienne pour espérer inquiéter cette équipe un peu plus que ce qu’elle n’avait fait il y a une semaine…

De la star aux quatre coins du parquet mais surtout 150 poumons et 80 cœurs pour seulement 24 joueurs. Ce soir ça joue au basket mais ça joue également avec ses tripes et ses couilles, parfait pour se réconcilier avec le basket.

Source image : montage via images fiba.com