Les notes d’USA – Argentine : Don’t cry for them, Argentina

Le 18 août 2016 à 03:01 par Simon Capelli-Welter

Notes

Après s’être fait… peut-être pas peur, mais en tout cas secouer en fin de match, le temps pour toute la planète basket de rêver d’un exploit argentin, Team USA a fait le taf en deux temps trois mouvements, et rotations défensives aussi. 

USA

Kyrie Irving (4) : de beaux cross, mais on l’a surtout vu se faire mettre à mal par Campazzo qui, en 4 minutes d’entrée, l’a plus fait souffrir que Stef Curry de toute les finales.

Klay Thompson (4,5) : toujours maladroit mais bon, utile au spacing on va dire. Va évidemment retourner toute son adresse en demi lors du match 6 contre l’Espagne.

Kevin Durant (8) : A pris les choses en main dès le début. Lancers, trois points pour les premiers points ricains. Puis littéralement inarrêtable à son retour sur le parquet. Contexte Fiba, la tarentule est injouable. En même temps, le mec couvre un demi-terrain sur deux pas d’euro step.

Carmelo Anthony (4) : deux shoots et un lay-up sur alley-oop ratés d’entrée, et un match globalement difficile. Maladresse, fautes inutiles, et comme ce n’est pas vraiment en défense qu’il va compenser…

DeAndre Jordan (5) : rien à signaler. Du rebond, de la dissuasion proche de son cercle, mais toujours aussi perdu -et stupide à sauter sur toutes les feintes- dès qu’on l’en éloigne. Auprès de mon arbre…

Paul George (7) : C’est bien l’entrée en jeu de PG qui a fait tourner le match. Teigneux en défense, il s’est occupé de toute la ligne extérieure argentine en général et de Campazzo en particulier. En attaque, il s’est bien placé et a fait tourner, lui. Au final, si on prend en compte les deux côtés du parquet, on tient là le meilleur joueur – en tout cas ce soir – de Team USA.

Jimmy Butler (6) : Accouplée à celle de PG 13, son entrée a fait basculer le match. Deuxième meilleur défenseur extérieur de l’escouade, il a contribué à étouffer les Argentins et tordre le match. En attaque, il reste un peu frustre et moins fluide que certains de ses collègues, mais il fait le taf.

Kyle Lowry (6) : Entré défendre à la place de Kyrie, il s’est en plus permis de mieux faire tourner la machine que lui. Moins de dribble, moins de cross, moins de talent, mais plus de balles qui tournent, de mouvements et au final, de points pour son équipe.

DeMarcus Cousins (6) : S’il fait encore des fautes stupides et semble en permanence en vouloir à le terre entière, Boogie demeure l’intérieur le plus indéfendable du monde en un contre un poste bas (d’autant plus frustrant de voir l’animal s’emmêler les gros pinceaux quand il veut trop en faire et se prendre pour Chris Webber poste haut). Demandez-donc à Luis Scola, qui n’a rien pu faire d’autre que de regarder le monstre lui marcher dessus pour sa dernière.

Draymond Green (4) : Est rentré switcher de partout, tout rater en attaque, mais contribuer à remettre de l’ordre dans la défense US. Ensuite, il est retourné sur le banc préparer la fête de ce soir dans le bateau, en véritable maître de cérémonie. Ou comme dirait un autre Maître, Gimms celui-ci,  snaper comme jamais.

Harrison Barnes (non-noté) : 5 minutes en fin de match plié pour HB. Maintenant que vous le dites, c’est vrai qu’il ressemble à Christian Laettner.

Argentine

Facundo Campazzo (7) : Un petit génie, qui a su enflammer le match d’entrée comme peu auraient pu l’espérer. Des floaters de l’espace, des dribbles de l’extrême, et du vice et versa. A malheureusement dû se calmer, d’abord à cause de la défense de Paul George ou de Kyle Lowry, ensuite à cause de la défense car il y a des choses qui ne se font pas quand on est mené de plus 20, même s’il n’a pas pu s’empêcher de faire encore un peu mumuse une fois ou deux. Il faut dire que DeAndre Jordan est un super partenaire de tango.

Patricio Garino (4) : Discret et, il faut bien le dire, complètement étouffé par l’athlétisme général de Team USA.

Manu Ginobili  (20 pour l’ensemble de sa carrière) : Manu a commencé par faire des trucs de gaucher magicien puis par trop en faire, trop de risques qui ont freiné l’avance des siens et contribué à mettre les Yankees sur les bons rails. Ensuite, il s’est contenté d’envoyer des trois points de loin, de quelques passes aux angles aussi tordues que son nez, et de se remémorer tous ses moments passés en sélection. Il y a des pages plus difficiles à tourner que d’autres dans le grand livre du basket, il y’a des pages si belles qu’on ne pourra jamais les oublier. Merci pour la lecture, amigo.

Andres Nocioni (4) : À la peine. Le souffle court comme ses shoots ou ses roulettes, il est vite apparu frustré et dépassé. Les Etats-Unis, c’est pas le Brésil.

Luis Scola (5) : C’est sûr que c’est pas contre Cousins qu’il va régner dans la raquette et pas pour rien qu’il a choisi de s’écarter pour envoyer derrière la ligne, mais tonton Luis a comme toujours fait parler son sens du sacrifice et du jeu. Luis Scolaire.

Carlos Delfino (3) : Problème, il est rentré en même temps que Paul George et Jimmy Butler. Solution ? Aucune.

Nicolàs Laprovittola (3) : Une entrée plutôt maladroite, que ce soit aux tirs ou dans la gestion du cuir. Contexte pas évident en même temps, faut bien avouer.

Delia, Deck, Mainoldi, Acuna : non notés, on s’en fout. Il s’agit de dire ici au revoir à Manu, Andres Luis et Carlos et cette génération dorée. Levez-vous, s’il vous plait.

Le public argentin (10) : Merci les gars. Vous pouvez vous rasseoir.

Team USA continue son bonhomme de chemin façon croisière s’amuse, en s’amusant justement un peu moins maintenant qu’il s’agit de matchs à élimination directe. Quand ils défendent comme ça (soit quand Paul George et Lowry, voire Butler sont sur le terrain…), ils passent un cap qui les rend assez injouables. Les Argentins ont fait ce qu’ils pouvaient, c’est à dire plus grand chose. 5 minutes pour espérer, et 35 pour dire au revoir à cette génération qui nous aura fait tant rêver. Là où il faudrait toute une vie. Manu, Luis, Carlos, Andres : à jamais  merci. 

Source image : NPA2009


Tags : notes