Jeux Olympiques, preview Team USA – Argentine : douze ans après Athènes, l’Oncle Sam veut se venger

Le 17 août 2016 à 19:06 par Giovanni Marriette

Troisième des quatre quarts de finale prévus aujourd’hui, ce Team USA – Argentine sera peut-être le moins équilibré du lot mais il revêtira en tout cas un costume particulier puisqu’il opposera le grand favori du tournoi à une équipe atypique, composée en partie par des légendes du basket FIBA qui arpenteront probablement ce soir les parquets pour la dernière fois avec leur sélection. Un match au couteau ? Peut-être pas. De l’émotion ? Y’a de grandes chances, oui.

A 23h45, Team USA entamera donc sa dernière ligne droite vers une troisième médaille d’or olympique consécutive et si tout autre résultat sera vécu par les NBAers comme une terrible déception, il faudra tout de même remporter encore trois matchs, dans une compétition qui s’avère plus compliquée que prévue pour les Cainris. Paul George l’a d’ailleurs avoué sans mal, les hommes de Coach K ne s’attendaient pas à rencontrer une concurrence aussi féroce et ça n’est finalement pas plus mal pour le sport, ça c’est nous qui le disons. Bref, ce soir à 23h45, c’est donc un nouveau tournoi qui commencera pour Melo et ses coéquipiers, avec comme premier adversaire des Argentins qu’ils connaissent bien. Pour les avoir affronté et détruit il y a quelques semaines en préparation tout d’abord, mais surtout car plusieurs des cadres de cette équipe sont des têtes bien connues en NBA en plus d’être des champions olympiques et accessoirement des légendes du basket FIBA. Luis Scola (36 ans), Manu Ginobili (39), Carlos Delfino (33) et Andres Nocioni (37), autant de véritables icônes du basket argentin qui tenteront donc d’offrir une concurrence digne de ce nom à Team USA, pour les faire douter le plus longtemps possible dans ce quart de finale américanisé. Et si Carlos Delfino ne pèse pas des masses dans la configuration argentine de 2016, les trois autres sus-cités sont évidemment les leaders de la sélection albiceleste de par leur talent et leur expérience. Ils sont accompagnés cette année par un petit nouveau en la personne de Facundo Campazzo, sorte d’allumeur de mèche made in Buenos Aires et meilleur marqueur de son équipe sur ces JO avec 16,2 points par match. Avec deux victoires pour commencer face au Nigéria et à la Croatie puis une défaite contre la Lituanie, les hommes de Sergio Hernandez avaient tutoyé l’exceptionnel face au Brésil pour assurer leur qualification en quart, une qualif gâchée par un dernier non-match contre les Espagnols qui les envoient donc dans les griffes américaines…

Et que dire des Américains ? Une phase de poule terminée sans surprise avec cinq victoires en cinq matchs mais en disputant VRAIMENT trois de ces matchs, les Australiens, les Serbes et les Français se posant en véritables adversaires et non en victimes toutes désignées. Un mal pour un bien finalement pour une jeune équipe à qui rien ne sera offert malgré une invincibilité exceptionnelle de dix années, un entraînement parfait avant de se lancer à la conquête de l’or. Individuellement les leaders sont là, et si Carmelo Anthony, Kevin Durant et Kyrie Irving semblent les plus faciles, Klay Thompson commence tout doucement à faire chauffer le poignet. Un peu plus de difficultés au niveau du secteur intérieur mais les simples qualités physiques de DeAndre Jordan et DeMarcus Cousins leur permet de faire le minimum. Idem pour Paul George, Jimmy Butler, Kyle Lowry ou DeMar DeRozan, aussi effacés que facile lorsqu’ils le décident et qui contribuent à faire de ce groupe une énigme. Avec une intensité à 100% et en jouant de manière réfléchie ? Absolument personne ne peut les atteindre. Sauf que le groupe est jeune et que la concurrence a la dalle, juste assez pour punir nos stars US au moindre relâchement…

La logique voudrait donc que Team USA s’impose face à ces vieux argentins, avant de s’en aller défier le vainqueur du petit France-Espagne qui aura lieu un peu plus tôt dans la soirée. Il faudra malgré tout être solide côté cainri et ne pas sous-estimer un adversaire à qui ils ont pourtant mis une belle pilule il y a quinze jours, pas du luxe avant d’affronter encore deux top-teams mondiales pour accéder à leur objectif…

Source : Twitter – @nbariver