Flashback 2015/16 : quand Andre Drummond se prenait pour le Wilt Chamberlain 2.0

Le 04 août 2016 à 17:22 par Giovanni Marriette

Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fut dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.

Retour aujourd’hui sur une perf ahurissante du pivot de Detroit, et en filigrane sur une saison magnifique d’un point de vue individuel (meilleur rebondeur de la Ligue, premier All-Star Game) et même collectif (retour des Pistons en Playoffs pour la première fois depuis 2009 et un sweep face aux… Cavs). C’est parti les amis et un constat s’impose avec Dede, mieux valait cette saison faire faute sur lui tout de suite plutôt que de tenter de lui arracher un rebond.

Quand Dede Drummond se pointe à Portland ce 8 novembre, Mason Plumlee, Noah Vonley et Ed Davis s’attendent d’ores et déjà à souffrir. Pas de supers pouvoirs de devins ici mais un simple coup d’œil au début de saison de la bête peut ainsi rendre les intérieurs des Blazers quelque peu stressés, car Dede a tout simplement cumulé pas moins de… 85 rebonds en 5 matchs, dont 29 face aux Pacers cinq jours plus tôt, soit la meilleure marque depuis les 30 prises d’Andrew Bynum en 2012 ou les 31 de Kevin Love en 2010 avec les Wolves. Le départ de Greg Monroe a semble-t-il libéré encore plus la bête et rien n’apparait assez solide en ce début de saison pour la stopper. Malheureusement pour les hommes de Terry Stotts, le mauvais pressentiment se transformera vite en soirée cauchemar puisque le jeune homme de 22 ans va envoyer ce soir son plus gros match de la saison. 29 points à 14/19, 27 rebonds et 3 contres, un match Chamberlainesque pour le n°9 de la Draft 2012 qui le verra évidemment conforter sa place de meilleur rebondeur de la Ligue et qui posera les bases pour Dede d’une véritable saison de All-Star…

Une saison de All-Star donc, qui l’aura vu dépasser la barre des 20 rebonds à neuf reprises et terminer l’exercice avec une rondouillette moyenne de 14,8 prises par match, de quoi s’inscrire à 22 ans seulement comme LE futur de la Ligue au ranking des aspirateurs. Seul bémol dans l’histoire ? Les lancers francs bien évidemment, énorme point noir dans le début de carrière du jeune homme puisque si le classement des meilleurs rebondeurs de NBA pourrait demeurer sa propriété pour de nombreuses années encore, sa moyenne sur la ligne fait pour l’instant de lui la risée de la Ligue en la matière. 208/586 la saison passée, soit 35,5%, 2/13 face aux Suns, 2/11 face aux Nets, 4/18 ou encore 13/36 (!) face à Houston, 1/10 contre Utah ou Chicago, 4/16 en PO face à Cleveland… Des chiffres bien évidemment trop peu raccord avec des ambitions de main-mise sur la NBA, des chiffres que le poilu des épaules tentera peut-être de faire grimper la saison prochaine en tirant les lancers… à la cuillère, ce qui ne manquera pas d’exciter la communauté mais qui aura au moins le mérite de faire monter ses odieux pourcentages.

Si Monsieur Drummond arrive ne serait-ce qu’à faire passer ses pourcentages au lancer à 50 ou 55%, Detroit tiendrait là une arme plus que fatale. Avec 1441 rebonds déjà chopés en quatre saisons, le jeune homme est sur les traces des plus grands. Les Blazers s’en sont rendus compte, les Pacers s’en sont rendus compte, la NBA toute entière s’en est rendue compte. Attention les yeux, la barre des trente rebonds pourrait bien sauter de temps en temps à la rentrée…

Source image : USA Today