Kiki Vandeweghe : meilleur marqueur du match le plus prolifique de l’histoire, y’a pire dans un CV

Le 01 août 2016 à 18:22 par Alexandre Martin

Kiki Vandeweghe

Il y a un peu moins de 33 ans, l’ailier Ernest Maurice Vandeweghe III dit “Kiki” sortait d’une saison très solide avec les Nuggets et s’élançait dans ce qui allait être son exercice le plus accompli d’un point de vue statistique. Un exercice 1983-1984 au cours duquel il va participer au match le plus prolifique de l’histoire NBA, le 13 décembre 1983 lors de la réception par les siens des Pistons qui avaient déjà dans leurs rangs Isiah Thomas et Bill Laimbeer mais qui n’étaient pas encore ces Bad Boys très rugueux et défensifs. 

Résultat : la rencontre s’est terminée sur le score monstrueux de 186 à 184 après trois prolongations tout de même mais cela reste une marque assez démentielle. Pendant les 63 minutes de cette orgie de points, quatre hommes ont dépassé la barre des 40 unités. Côté Pistons, Isiah Thomas y est allé de 47 points et John Long de 41. Côté Nuggets, Alex English a envoyé 47 points (accompagnés de 12 rebonds et 7 passes décisives). Mais c’est bien ce bon vieux Kiki qui allait planter le plus sur ce match avec 51 points qu’il allait lui aussi assaisonner sérieusement avec 9 rebonds et 8 caviars. Alex English étant lui aussi un grand amateur du poste 3, Vandeweghe jouait souvent au poste 4 à cette époque et il formait avec Dan Issel une paire intérieure assez complémentaire mais surtout très dangereuse offensivement car le pivot était également un scoreur doué.

Toujours est-il que 51 points – même dans un match en ambiance portes ouvertes – ce n’est pas rien. D’autant plus que le numéro 55 de Denver a fait ça de manière très propre à 21/29 au tir et 9/11 au lancers-francs. Pour autant, une telle propreté dans le scoring n’est pas si étonnante de la part de ce garçon qui a tourné à presque 20 points (19,7) de moyenne sur 810 matchs en carrière et ce, à 52,5 % au tir. Pour un joueur qui shootait beaucoup dans le périmètre, c’est effectivement le signe d’une grande maîtrise et de fondamentaux très en place. Du haut de ses 2m03, Vandeweghe était très efficace dans ses pénétrations qu’il pouvait finir avec beaucoup de toucher ou par de bons gros dunks. Il était solide au rebond ce qui lui permettait de bien exister au poste 4 même s’il préférait évoluer en 3. Mais c’est avant tout son jeu à mi-distance qui a fait de lui ce scoreur assez inarrêtable. Un geste tir fluide, de bons appuis et puis, cette utilisation très régulière du step-back qui n’était pas encore très répandu à l’époque et qu’il contribua grandement à démocratiser

Dans le jeu rapide des Nuggets – basé sur la contre-attaque et une circulation de balle très rapide – Vandewghe s’est régalé pendant 4 saisons avant de filer chez les Blazers à l’été 1984. Pour preuve, à peine un mois après ces 51 points contre Detroit – le 11 janvier 1984 -, “Kiki” a remis le couvert avec un très gros score personnel : 50 points sur la tronche de Spurs venus visiter le Colorado et repartis avec un souvenir bien authentique et très local. Ce soir-là, l’ailier blanc né en Allemagne mais possédant une double nationalité canado-américaine avait encore frappé. Sur cette saison 1983-1984, ce sont 29,4 points à 55,8 % au tir en moyenne que Vandeweghe enverra sur les parquets de la Grande Ligue. Par deux fois donc, il posera 50 points ou plus mais à 6 reprises, il sera au-dessus de la barre des 40 unités et 34 fois à au moins 30 points marqués…

Un slasher au toucher très fin, à la technique et au footwork très sûrs. Un shooteur inlassable qui a démocratisé le step-back. Voilà ce qu’était Kiki Vandeweghe. Et s’il n’est pas le plus connu des athlètes ayant foulé les planches de la NBA, il n’en reste pas moins l’un des scoreurs naturels les plus efficaces. 

Source : YouTube


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