Un été de renouveau pour Larry Bird et ses Pacers : enfin du jeu rapide dans l’Indiana ?

Le 26 juil. 2016 à 12:50 par Sebastien

Il y a un peu plus de deux mois, le GM des Pacers Larry Bird se séparait des services de Frank Vogel. Pour justifier en partie ce licenciement surprise, Bird expliqua que l’espérance de vie d’un coach en NBA est d’à-peu-près 4 ans et qu’il était temps de commencer un nouveau cycle à Indiana. Si on peut se poser des questions quant à la validité de ce théorème, il est difficile de ne pas être impressionné par l’activité des Pacers depuis la fin de la saison. En effet, à coups de transferts et de signatures, la légende Larry a construit un 5 de départ qui pourrait faire du bruit à l’Est dès la saison prochaine.

Au terme d’une saison qui s’est terminée par une sortie au premier tour, Larry Bird a décidé de remballer la tactique “patience” au profit  du progrès immédiat. Le premier pas dans cette direction était le transfert triangulaire, qui a envoyé Jeff Teague à Indiana, George Hill à Utah et le 12ème pick de la draft à Atlanta. Avec ce transfert, Bird frappe un grand coup. Teague est un meneur de niveau All Star (à l’Est) et correspond parfaitement à la philosophie de jeu que Larry veut instaurer. Depuis le licenciement de Vogel, Bird n’a cessé de répéter qu’il veut un jeu plus rapide offensivement. Le meneur explosif de 28 ans est justement rapide et aime jouer en transition, ce qu’il devrait pouvoir faire aux côtés de joueurs tel que Paul George et Monta Ellis. De plus, Teague attirera bien plus d’attention de la part des défenses adverses que Hill, laissant Paul George avec plus d’espace et moins de prises à deux. Avec ce transfert, Bird a non seulement récupéré un très bon meneur mais a aussi apporté une aide précieuse à sa star Paul George, qui pourra enfin jouer avec un coéquipier de calibre similaire.

Le deuxième transfert de Bird s’est réalisé le soir de la draft, quand les Pacers ont envoyé le 20eme pick de la draft et un futur pick de second tour vers Brooklyn, en échange de Thaddeus Young. L’arrivée de Young est un bon coup pour tout le monde dans l’Indiana. Bird récupère un bon joueur avec un contrat raisonnable (13.7 millions l’année), les Nets peuvent continuer à tanker et le bon vieux Thad peut sauver sa carrière en quittant le taudis qu’est Brooklyn. Ce transfert s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de Teague. En échangeant un pick pour un joueur déjà établi, Bird montre une envie de progresser immédiatement tout en se tournant vers un jeu plus rapide. Young semble être le joueur parfait pour cette équipe qui manquait d’un poste 4. Le Thad se glissera entre George et le jeune Myles Turner, pour compléter une compo ultra athlétique. Si ce move n’a rien d’exceptionnel, il reste très solide pour Bird, qui façonne parfaitement un nouvel effectif très talentueux. Autant dire qu’avec un 5 composé de Teague, Ellis, George, Young et Turner, ça va cavaler à Indiana !

Le 5 de départ désormais en place, on pensait qu’Indiana avait fini de faire du bruit, mais le bon vieux Larry avait encore un tour dans son sac. A la surprise générale, le Big Al Jefferson a décidé de quitter les Charlotte Hornets et de rejoindre Indiana pour 3 ans et 30 millions. Cette signature peut presque être vue comme un “steal” de la part de Bird : Jefferson a peut être 31 ans mais il suffit d’avoir regardé la série contre Miami en Playoffs pour voir qu’il peut encore être très utile.  Au milieu de cette tempête de billets verts, Bird a déniché un deal d’enfer puisque Jefferson est le seul agent libre à avoir signé pour moins cher que son précédent contrat lors de cette free agency. Jefferson débutera la saison comme le 6ème homme à Indiana et rentrera pour un apport offensif immédiat. Ce rôle permettra à Indiana de cacher les lacunes défensives du big man tout en maintenant un rythme offensif élevé. Dégoter un très bon 6ème homme pour 10 millions par saison dans ce contexte de contrats max est très impressionnant, et cette dernière signature majeure vient clôturer un excellent été pour Larry Bird et les Pacers. 

La dernière recrue de l’été pour Bird est Jeremy Evans, en provenance de Dallas. Il ne s’agit que d’un renforcement de fond de banc, mais on pourrait quand même voir quelques gros tomars de la part de l’ancien vainqueur du concours de dunks. En termes de départs, les Pacers se sont donc séparés de George Hill, Solomon Hill, Jordan Hill (c’est à se demander si Larry a un problème avec les Hill), et Ian Mahinmi (sniff …). Cependant, ces fuites semblent avoir été compensées par les acquisitions de cet été.

Rares sont les GM qui ont eu un été aussi chargé que Larry Bird cette année. Avec deux transferts, deux signatures et un changement de coach, autant dire qu’il y a comme un air de renouveau dans l’Indiana. Nate McMillan hérite d’un effectif complet, ultra athlétique et prometteur, qu’il devra emmener au delà du premier tour à l’Est, dès la saison prochaine, pour espérer satisfaire Larry et les fans des Pacers. Difficile de prédire l’avenir d’une franchise quand le “théorème Bird” prévoit un changement de coach d’ici 4 ans, mais pour l’instant tout semble en place pour un renouveau réussi de la franchise de l’Indiana.

Source image : @Pacers


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