Meyers Leonard vise un retour en début de saison : comme nouvelle, on peut difficilement faire Meyers

Meyers Leonard vient de signer un joli contrat avec les Portlands Trailblazers, mais il est encore loin de retrouver les terrains. Après s’être de nouveau disloqué l’épaule en mars, le géant est passé sur le billard pour opérer la cause de ces blessures récurrentes. Désormais rassuré sur sa situation contractuelle, l’intérieur vise un retour pour le début de saison, si tout se passe comme prévu. 

Leonard s’est révélé cette année dans un rôle de strech-four voire parfois stretch-five, associé dans la raquette à des pivots plus rugueux, qui se chargent du sale boulot. Portland a arrêté d’essayer de le faire jouer contre-nature : Meyers est un shooteur et rebondeur, un peu à l’image de Ryan Anderson, sauf que son profil est encore plus particulier. On attendrait que ce grand gaillard de 2 mètres 16, 120 kilos, capable de couvrir le terrain avec sa mobilité, soit un dominateur de raquette, mais son truc à lui c’est le tir. Le 11ème choix de la Draft 2011 n’est vraiment pas friand des contacts, et sa blessure à l’épaule ne va pas le pousser à y retourner. Disloquée en Novembre pour deux semaines d’absence, puis re-disloquée à l’entraînement en Mars, il était temps de l’opérer – d’une déchirure du labrum si cela intéresse les Docteur House-. Maintenant c’est le temps de la rééducation, et le Blazer se montre très pragmatique :

J’espère être prêt juste avant le début de saison. C’est une progression, d’abord recommencer à prendre des rebonds, attraper des choses au dessus de la tête, puis un contre un, trois contre trois, jusqu’au tout terrain. On verra. On ne sait jamais.

Les temps de rééducation NBA sont en effet assez souvent aléatoires : certes les installations et programmes sont parmi les meilleurs au monde, mais il est toujours compliqué de savoir comment vont réagir les corps de ces monstres physiques. La chance qu’à Leonard dans son malheur, c’est qu’il est droitier, et que donc son bras gauche est moins important dans sa mécanique de shoot. La rééducation à ce niveau là pourrait être plus rapide. Cependant, les préparateurs physiques de Portland vont s’assurer que le grand babar puisse supporter les contacts : plutôt soft de nature, on l’avait vu plus engagé en défense et dans la bataille au rebond, et il faudra que son physique suive pour continuer dans cette voie. L’intérieur va déjà manquer le training camp et même si la confiance du front office a été prouvée par son nouveau contrat, il ne faudra pas qu’il arrive trop tard ou sa place dans la rotation pourrait être en danger.

Certes, son profil est unique dans l’équipe de Terry Stotts, et le titulaire du poste en fin de saison, Moe Harkless, n’a toujours pas été prolongé. Mais avec Al-Farouq Aminu, Ed Davis et Noah Vonleh pouvant également prendre des minutes poste 4, il va falloir que le géant prouve que son physique tient le coup. L’équipe a des ambitions cette année, et Meyers Leonard ne doit pas trop prendre de retard s’il ne veut pas manquer le bon wagon.

Source : nbcsports
Source image : Craig Mitchelldyer – USA TODAY Sports