Juwan Howard est chaud pour se mettre au coaching : on attend donc le nouveau Fab Five

Le 25 juil. 2016 à 17:47 par Bastien Fontanieu

Posey sur le cotey depuis 2013 dans la région de Miami, Howard est un ancien qui pensait bosser aux côtés de Pat Riley, dans les coulisses du Heat. Sauf qu’on ne peut pas tout prévoir dans la vie, et qu’un déclic l’a emmené vers un autre job lié à la balle orange : celui de coach.

C’est dans un long papier publié sur le site du Boston Globe que l’ex-membre du Fab Five expliquait sa récente mutation, son changement soudain alors qu’il avait longtemps pensé qu’il serait davantage dans les gradins que sur le banc. Plutôt à la compta ? Au scouting ? Dans les négociations contractuelles ? Non, définitivement dans les temps-morts, les préparations d’avant-match et les gueulantes en bord de terrain. On le répète souvent, car c’est un sujet qui touche chaque athlète lorsque la retraite pointe son blair, se reconvertir après deux décennies passées en NBA n’est pas un moment des plus agréables, surtout pour ceux qui n’ont pas vraiment pensé à celui-ci. Chaque année, on retrouve d’anciennes gloires devenues fauchées, par un manque de préparation flagrant et des opportunités mal saisies au moment où elles étaient présentés. Sauf que dans le cas de Juwan, en bossant aux côtés de gars comme Erik Spoelstra ou David Fizdale, le changement de pensées a bien eu lieu et c’est vers le coaching que son intérêt s’est porté. Au point de le voir cet été, pendant la Summer League, souffler dans les oreilles des jeunes du Heat ou taper sur sa plaquette pour faire passer un message. Quelques mots venus de la part de l’intéressé, expliquant ce virage soudain.

Cette idée m’est venue en fin de carrière, lorsque j’ai rejoint le Heat. David Fizdale est un des gars qui m’a inspiré, et m’a poussé à me lancer dans le coaching. Je le pointerai toujours du doigt pour cela. Au début, mes intentions étaient tournées vers un travail davantage axé sur le management au sein de la franchise, comme être un scout et monter les marches petit à petit. […] Puis j’ai eu une grande conversation, un jour. Fizdale est venu chez moi, on buvait notre vin ensemble et on parlait, puis il m’a dit qu’il pensait que cette équipe avait besoin de moi. Il pensait également qu’entre ma capacité à obtenir le sérieux des gars dans le vestiaire et les qualités de leader que je possède, tout cela était demandé au sein du staff. […] Je ne pouvais pas refuser cette offre et j’ai cette passion désormais à cause de lui, en apprenant de personnes comme Erik (Spoelstra) qui est un des meilleurs coachs de la NBA. Il ne gagne pas ses titres par erreur, il fait forcément quelque chose de bien. C’est une des personnes les plus brillantes que j’ai connues et c’est un fait.”

Il est clair que, pour Howard, la possibilité de commencer sa carrière aux côtés d’un grand comme Spo est une chance qu’il doit forcément saisir. Ses responsabilités seront d’ailleurs augmentées cette année sachant que Fizdale a été accueilli par les Grizzlies en tant qu’entraîneur principal. Mais il faudra du temps, des gamelles, un peu de réussite et beaucoup de patience pour monter chaque marche, car le business est dur avec les coachs et garder sa place est un sacré challenge. Tous les ans, le carrousel a lieu et on voit un paquet de bonnes têtes se faire renvoyer à cause de la concurrence et des résultats. Et sachant qu’à Miami, une transition particulièrement tendue pourrait avoir lieu cette saison en l’absence de Dwyane Wade, la présence d’un ancien comme Juwan sera un bon premier test. Quoi qu’il en soit, ce choix de reconversion pourrait être le bon avec le temps, et l’image du géant ne changera certainement pas durant ce laps : dans les coulisses de la Ligue, Howard est une bonne tête qui était souvent mentionnée comme celle d’un futur General Manager. Reste à voir si le Heat pourra en bénéficier pendant longtemps, ou si une opportunité majeure lui sera offerte ailleurs.

Beaucoup de pièces ont bougé cet été en Floride, mais une restera et tentera de calmer la tempête suite au départ de Flash. Avec Howard à bord, une chose est sûre : les jeunes se pointeront à l’heure et le silence régnera lorsqu’il tapera une gueulante dans le vestiaire. Et ça, mine de rien, ça vaut bien plus qu’on ne le pense…

Source : Boston Globe

Source image : AP


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