Gerald Green de retour à la case Boston : pour amuser la galerie ou comme futur sixième homme ?

Le 24 juil. 2016 à 04:19 par Francois M

Gerald Green revient dans la franchise qui l’a drafté en 2005. Le dunkeur est l’exemple même du journey man puisqu’il a connu plus de 10 équipes sur ces 10 années – sans même compter ses passages en D-League – entre Etats-Unis, Russie et Chine. L’arrière va signer pour une seule année, néanmoins garantie, mais il est très probable que ce retour ne soit qu’un arrêt provisoire…

Le MVP de D-League 2012 s’est refait une place en NBA la même année que son titre. En 2013-2014, il a même joué les 82 matchs de la saison avec Phoenix, lâchant pas moins de 15,8 points en sortie de banc à 40% du parking. Gerald était même devenu cette année là un candidat crédible au titre de meilleur sixième homme en se permettant quelques gros highlights dont un bon poster acrobatique sur le museau de Mason Plumlee. Après une année supplémentaire de moins bonne facture aux Suns, l’arrière avait fait ses bagages pour South Beach où il vient de passer une saison. Le défaut de Green est en relation directe avec ses qualités : il est bourré de talent, peut faire la différence de plusieurs façon et est du genre inflammable, dans le même style qu’un J.R. Smith. Mais voilà, son intelligence de jeu est proportionnellement inverse à son talent : l’ami Gégé est assez possessif avec la gonfle, pas trop regardant sur sa sélection de shoot et pas forcément très impliqué quand il s’agit d’apporter autrement que par le scoring. Bref, quand ça rentre, le 18ème choix de la Draft 2005 peut faire basculer un match à lui seul mais quand il le plombe, il n’y va pas de main morte et n’hésitera pas à enchaîner 1 briquasse et 2 airballs sur des shoots en première attention. Cette irrégularité chronique qui a caractérisée sa carrière a fait des siennes à Miami où il aurait pu s’installer dans le rôle de 6ème homme. Il a d’ailleurs eu sa chance avec plus de 22 minutes par match, mais quand un scoreur quasi unidimensionnel tire à 39% dont 32% du parking pour 8,2 points, ça pose quelques soucis. Seul point positif de sa saison : le joueur de 30 ans s’est montré concerné en défense pour – quasiment – la première fois de sa carrière, et avec ses qualités athlétiques le résultat était là.

Mais alors, pourquoi Boston a recruté ce joueur ? Brad Stevens développe un jeu très construit, dans lequel l’intelligence de jeu et le partage de la balle sont deux conditions nécessaires. Que viendrait faire un joueur à tendance trou noir dans cet effectif ? Pourquoi mettre un vétéran dans les pattes des jeunes James Young et R.J. Hunter ? En fait, Gégé pourrait reprendre, dans une moindre mesure, le rôle d’électron libre laissé par Evan Turner. Le néo-Blazers avait plus de libertés que quiconque chez les Celtes et apportait cette étincelle de folie qui parfois manque. Il est très probable qu’on voit Green,qui lui aussi peut jouer poste 2 ou 3, utilisé dans ce rôle par séquences, avec de grandes libertés. Dans un style plus individuel que Turner, qui lui se démarquait par ses capacités à la passe. Les progrès en défense de l’ex joueur du Heat font qu’il n’est plus un boulet de ce côté du terrain, et vu qu’il pourrait casser quelques cadenas de l’autre côté, ça se tente.

Quoiqu’il en soit, le pari ne comporte aucun risque. Au pire, Gerald Green fera les éducateurs pour les jeunes arrières et son contrat ne sera pas renouvelé. Au mieux, Stevens vient de trouver son arrière remplaçant, voire son 6ème homme, capable de dynamiter les défenses. Dans tout les cas, on attend de voir ce que le Celtics volant va nous lâcher comme highlight cette année. 

Source image : boston.com


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