Team USA fait le taf face à l’Argentine, 111-74 : oui, car plus quarante, pour eux, ça s’appelle faire le taf

Le 23 juil. 2016 à 05:57 par Giovanni Marriette

La communauté basket attendait mine de rien ce match avec impatience, après un mois à errer entre les blockbuster trades d’une folle free agency et une Summer League utile pour survivre mais pas vraiment excitante on en convient. Mais ça y’est, les NBAers -les vrais- sont de retour et ils ont tamponné cette nuit la première des étapes qui les mènera peut-être voire sûrement vers le titre à Rio. On débriefe de suite ce match sans surprise mais ô combien nécessaire et plaisant pour nos petits yeux.

3h du mat’ et une petite bande de fans NBA en manque s’est donné rendez-vous sur le League Pass ou sur Facebook pour entrevoir les premiers pas de cette Team USA version 2016. Car oui en 2016, le basket est retransmis sur Facebook, Hassan Whiteside fait des annonces sur Snapchat et Kevin Durant drague les franchises sur Tinder. Un KD d’ailleurs entouré de Kyrie Irving, Klay Thompson, Carmelo Anthony et DeMarcus Cousins dans le starting five US, ce qui devrait être la configuration utilisée par Mike Krzyzewski tout au long de l’été.

Que dire de ce match ? Beaucoup de choses donc on va y aller pêle-mêle et de façon non-exhaustive. Les Ricains ont squatté le parking, souvent (41 tentatives), Luis Scola nous a fait rire quand on a repensé qu’il avait annoncé vouloir faire de Brooklyn une franchise excitante, on a eu très peur à chaque fois que Paul George terminait une contre-attaque, on s’est dit que DeMarcus Cousins allait prendre trente kilos dans l’été à force de manger des intérieurs adverses, on s’est dit aussi que Carmelo Anthony était vraiment fait pour le jeu FIBA. On a vu Manu Ginobili complètement chauve et toujours aussi à l’aise au buzzer même si le match était plié au bout de cinq minutes. On a vu DeMar DeRozan tenter un 360, DeAndre Jordan jouer au volley et imposer un physique tout simplement trop ouf pour de vieux argentins, Draymond Green jouer pivot, Paul George, Jimmy Butler et Melo jouer meneur, Paul George, Jimmy Butler et Melo jouer intérieur. DeAndre Jordan défoncer un caméraman, Gregg Popovich avec des lunettes, l’écart qui monte à vingt, trente puis quarante points et des commentateurs visiblement bien renseignés qui annoncent la France comme le seul rival de leur équipe.

On aura aussi vu un presque sous-marin de DeAndre au lancer, Kevin qui prend chaud du parking, Carmelo qui prend chaud du parking, Klay qui prend froid du parking, DMC prendre 15 rebonds en 16 minutes, un certain Roberto Acuna Matata jouer quelques instants mais toujours plus que les sept petites minutes de Carlos Delfino, qui n’est pas le frère de Mike, plombier attitré de Wisteria Lane. On aura aussi vu les States démolir les hommes de la pampa au rebond (57 à 30, 22 rebonds offensifs à 5). Bref on aura vu ce qu’on attendait de voir, une Team USA très largement au dessus et le tout sans forcer, faisant apprécier un collectif déjà flippant malgré une adversité pas au niveau et une intensité loin d’être celle que l’on pourra voir à partir du 5 aôut “o Brazil”.

Les deux équipes se quitteront donc sur un petit + 37 des familles, complètement insignifiant même si l’enseignement principal de la nuit reste évidemment que, ô surprise, les joueurs venus du pays qu’on appelle les États-Unis sont plutôt doués avec un ballon entre les mains. Vivement les autres matchs de prépa face à la Chine, le Venezuela et le Nigeria, que l’on voit un peu ce que ça donne avec de vraies équipes en face.

Stats Argentine USA

Stats USA Argentine

Source stats : nba.com

Source image : Twitter – @NBACom