Pour Carmelo Anthony, “le moment est arrivé” : le moment de quoi ? De gagner quinze matchs de plus ?

Le 20 juil. 2016 à 06:47 par Giovanni Marriette

Si DeMarcus Cousins a profité du rassemblement de Team USA pour balancer un petit scud à ses dirigeants, Carmelo Anthony a pour sa part exprimé hier tout son optimisme à l’orée de cette saison 2016/17. Pour lui les différents moves de l’été doivent replacer les Knicks sur la carte NBA et sur le chemin de la victoire. Et pas demain ou en 2025. Maintenant. Tout de suite.

C’est le même refrain chaque année, chaque été. Débarqué à New York au cours de la saison 2010/2011, Carmelo Anthony n’a jamais réussi à faire des Knicks une franchise qui compte dans la Ligue, malgré trois campagnes de Playoffs en 2011,12 et 13, dont la dernière fut particulièrement encourageante. Trois ans plus tard, ses anciens coéquipiers Iman et Gérard sont champions NBA et l’ancienne star de Syracuse traîne donc toujours son fat popotin à Manhattan, à la recherche du succès et de la réponse à ses questions, devant même parfois répondre aux critiques qui l’accusent d’être le frein qui empêche la machine des Knicks de se mettre en route. Le désir de victoires du nonuple all-star peut-il être comblé cette saison ? Bien-sûr que oui au vu de la free agency bien négociée par ses dirigeants, et Melo ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’on lui donne la parole à ce sujet. Une intervention vue et revue, mais qui pourrait donc prendre un peu plus de sens cette année… :

Sur le papier nous avons une équipe vraiment spéciale. Pour moi, le moment est arrivé. Et pour tout le monde ici, la  ville, l’organisation… ce devrait être l’état d’esprit général.

Amis new yorkais rassemblez-vous donc derrière votre guide, celui qui vous mènera au sommet car les victoires ça le connait.

Blague à part, bien évidemment que le roster des Knicks sera cette saison particulièrement excitant et qu’il donne envie pour la première fois depuis un moment de s’y pencher. Bien sûr qu’un starting five composé de Derrick Rose, Courtney Lee, Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis et Joakim Noah donne envie de tirer des plans sur la comète. Bien sûr que le banc offre quelques garanties. Sauf que la réalité est parfois un peu plus blessante que les doux rêves de victoire que l’on peut nourrir. Si Melo parle “du moment de gagner quelques matchs de plus” on le suit ainsi allégrement dans ses propos. Déjà parce que faire pire que les 32 victoires de 2016 avec cet effectif sera passible d’une peine de prison ferme pour Jeff Hornacek, et tout simplement car le talent présent cette année dans le roster de NYC doit les emmener dans le positif, au grand minimum. Si par contre l’ailier aux arrondis rebondis nous parle du “moment de gagner tout court”, genre un titre, on ne peut s’empêcher de recracher énergiquement la gorgée de café que l’on vient de s’enfiler. Car Uncle Phil a beau avoir bâti cet été un squad capable d’aller chercher les Playoffs, Carmelo ne doit pas oublier que cette saison pas moins de treize franchises semblent en mesure d’atteindre la postseason à l’Est et que 45 victoires ne vous assureront logiquement en rien une présence sur les parquets à la fin du prochain mois d’avril…

C’est donc “le moment” pour Carmelo Anthony et on pense clairement la même chose, sauf que nous ne serons pas tous d’accord sur l’éventuelle fin de cette phrase. C’est le moment de commencer à gagner des matchs ? Oui. Le moment d’amorcer une route qui mènera peut-être vers les sommets ? Pourquoi pas. Mais en 2025, Melo aura 41 ans et pas sûr qu’il portera toujours le maillot des Knicks.

Source texte : nbcsports.com

Source image : New York Post