Patrick Ewing croit encore en son rêve : coacher en NBA, assistant ça devient relou après 15 ans

Le 20 juil. 2016 à 10:02 par Bastien Fontanieu

Des années qu’il traîne son immense carcasse sur les bords de terrain, plaquette en main et costard de la tête aux pieds : Patrick Ewing veut devenir coach en NBA, et il n’arrêtera pas tant qu’il n’y sera pas arrivé.

Quinze ans. Quinze longues années que l’ex-légende des Knicks est assistant. Pour certains, cela peut paraître trois fois rien, mais quand on regarde la perspective de loin, on se rend compte un peu plus de tout ce temps passé à cirer les bancs aux côtés d’entraîneurs principaux. Ses débuts ? En 2002, avec les Wizards. Oui, Patoche était déjà assistant pendant que LeBron était encore un fantasme de 17 ans que la NBA voulait s’arracher. Oui, Patoche était déjà en train de donner des conseils aux plus jeunes pendant que Karl-Anthony Towns hésitait entre PES 3 ou une des cartes Pokémon comme cadeau d’anniversaire. On parle de 15 saisons, entre Washington, Houston, Orlando et Charlotte, la moitié à faire son apprentissage dans le circuit des entraîneurs, puis les dernières à pousser chaque été afin d’obtenir sa chance. Afin de pouvoir, lui aussi, montrer qu’il y a une reconversion intéressante à réaliser après une carrière brillante sur les parquets, et qu’on peut devenir coach sans forcément rester blindé sur sa philosophie de jeu. Après tout, Ewing était aussi bien là pour les années glorieuses d’Orlando (Finales NBA en 2009) que la résurrection récente des Hornets, désormais caressés par bon nombre de fans. Mais alors qu’est-ce qui fait que personne n’ose miser sur lui ? Une question qui taraude beaucoup de monde, mais qui n’intéresse pas vraiment l’intéressé comme il l’a récemment expliqué chez Sirius XM Radio.

Je veux vraiment être coach en NBA, c’est ce qui me pousse au quotidien. Je veux juste avoir l’opportunité de réussir ou d’échouer, aucun entraîneur ne sait s’il va être bon ou pas sans avoir essayé. Tout ce que vous pouvez faire, c’est de vous lancer avec beaucoup de confiance, et de vous préparer afin d’approcher au mieux ces potentiels succès ou échecs.

Patience, confiance, patience, confiance. Telle est la devise du grand Pat, qui a laissé son numéro 33 depuis bien longtemps pour finalement devenir l’assistant respecté des Hornets. Récemment ? On le voyait en Summer League, en tant que coach… principal de l’équipe de Charlotte, une façon intelligente de se faire la main sans risquer son poste, comme Juwan Howard essaye également d’avancer de son côté. Mais plus les étés s’enchaînent, plus on se demande ce qui se passe sur le circuit pour que les équipes tournent la tête lorsque le dossier PE33 est avancé sur leur bureau. Certains parlent de discrimination, d’autres de préférence envers les anciens qui ont déjà un vrai CV sur les bancs, mais une chose est sûre tout ce qu’il lui faudra c’est une chance. Car avec tout le respect qu’on a, par exemple, pour un George Karl débarquant aux Kings avec pour seul véritable poids dans la balance la barre des 1000 victoires dépassée en saison régulière, on préférerait largement voir des nouveaux arriver sur le marché et bousculer l’ordre établi, plutôt que d’avoir des têtes déjà connues et ressassées années après années. Budenholzer ? Assistant de Popovich. Snyder ? Assistant de Budenholzer. Atkinson ? Assistant de Bundeholzer. Walton ? Assistant de Kerr. Fizdale ? Assistant de Spoelstra. C’est sans parler de Thibodeau, ex-bras droit de Doc Rivers, ou de Frank Vogel, ex-collègue de Jim O’Brien.

Les assistants qui ont réussi en NBA sont nombreux, et cela fait quelques années qu’Ewing cartonne dans son domaine. Qui osera enfin lui donner une chance ? Certainement pas cet été, mais le suivant… qui sait.

Source : Sirius XM Radio

Source image : ESPN