Manu Ginobili re-signe un an avec les Spurs… pour 14 millions : logique, le gars est au top de sa forme

Le 15 juil. 2016 à 06:29 par Giovanni Marriette

On savait que Manu Ginobili avait décliné sa player option pour 2016/17, on se doutait aussi que c’est bien à San Antonio qu’il poursuivrait son aventure NBA, débutée en 2002 et traversée avec brio sans jamais quitter le maillot des Spurs. Pas de surprise donc malgré quelques soubresauts, mais alors le montant du contrat…

Loin de nous l’idée de minimiser quoique ce soit concernant la place et l’importance de Manu Ginobili dans l’institution Spurs. 14 points, 3,7 rebonds et 4 passes de moyenne en 14 saisons dans le Texas, quatre bagues (2003, 2005, 2007, 2014), deux All-Star Games (2005, 2011), un trophée de 6th man of the year en 2008… puis des tours de passe-passe géniaux dont lui seul à le secret depuis maintenant quatorze saisons sous les ordres de Gregg Popovich. Manu Ginobili ne joue pas pour les Spurs, il EST les Spurs, au même titre que peuvent l’être Pop, Tony Parker et bien évidemment Tim Duncan. Sa papatte gauche, ce mélange de grâce et de sauvagerie, ses game winners, son talent de floppeur, tout chez l’Argentin le ramène aux Spurs et l’imaginer sous une autre tunique aurait probablement provoqué chez les fans de Fort Alamo le même genre de réaction que le départ de D-Wade à Chicago. Surtout après l’annonce de la retraite de Tim Duncan. On rassure tout de suite la fanbase de SA, c’est bien à la maison qu’El Mago évoluera en 2016/17, c’est bien à la maison qu’il devrait terminer sa carrière. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il terminera cette carrière… riche. Encore plus riche qu’il ne l’est sûrement déjà car cet escroc (terme un peu fort, on le conçoit, mais utilisé ici de manière ironique et amicale pour l’ami Manu) touchera donc cette saison la bagatelle de 14 millions de dollars. A bientôt 39 ans.

Sa player option ? Moins de 3 millions de dollars la saison. Son année la plus blindée financièrement ? La saison 2013 où il encaissait alors… 14 millions. Autant vous dire que le filou peut se targuer d’avoir géré son ness-bi comme un chef ces derniers jours. Avec des moyennes de 9,6 points et 3 passes en un peu moins de 20 minutes, Manu est évidemment toujours parmi les piliers de son équipe mais ses plus beaux skills sont clairement derrière lui. Draguouillé depuis quelques semaines par des Sixers qui auraient bien vu le champion olympique 2004 jouer les darons auprès de Ben Simmons and co., c’est finalement dans sa famille de toujours qu’il poursuivra l’aventure, une famille qui allonge donc du coup les biffetons pour répondre à l’attaque de la franchise de Pennsylvanie. Un sacré beau geste mine de rien car on rappelle donc que Gino tapait l’an passé ses plus faibles stats en carrière et qu’il est amené cette année à perdre encore quelques minutes dans la rotation au profit de Danny Green ou Jonathon Simmons.  L’un des plus gros chèques de la carrière de Manu sonne donc davantage comme une manière de prouver l’attachement de la franchise à son égard et le peu d’envie des dirigeants de voir évoluer sous un autre maillot l’un des personnages historiques de l’AT&T Center. Sur son niveau actuel, c’est évidemment dix millions de trop, mais pour tout ce que le bonhomme a apporté à sa franchise on ne grognera pas trop fort. Joli coup en tout cas pour le génial gaucher, qui se met bien et qui pourra utiliser une partie de sa thune pour enfin se faire poser des implants capillaires, à moins qu’une trop grosse partie de son argent passe dans les amendes pour flopping.

Mais voyons le côté positif, si Tim Duncan a brisé récemment quelques cœurs, Tony et Manu seront encore là au moins un an de plus pour représenter la frange historique des Spurs. Parce que mine de rien, une page est également en train de se tourner tout tranquillement au Texas et on vous conseille de profiter encore un peu de ces mecs avant qu’ils ne prennent le même chemin que leur illustre partenaire… Manu Ginobili a compilé 1536 interceptions depuis son arrivée dans la Ligue ? Le voilà qui “steal” 14 millions de plus alors qu’il s’approche de la quarantaine. Et c’est peut-être là son plus beau braquage.

Source texte : sbnation.com

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