Gregg Popovich craque en conférence de presse : le départ de Tim Duncan, c’est celui d’un fils

Depuis l’annonce officielle réalisée ce lundi par la légende vivante des Spurs, on savait que son entraîneur serait le premier à s’exprimer – en solo – avant que Duncan lui-même ne réponde aux questions. Ce qu’on ne savait pas, c’est que Pop allait montrer autant d’émotions devant les caméras.

Difficile, voire quasiment impossible, de déstabiliser le gourou de San Antonio, qui est lui aussi au poste depuis près de deux décennies. Souvent, ce sont les journalistes eux-mêmes qui partent avec des mouchoirs et une couverture de survie, Gregg renvoyant une sale question avec une réponse qui vous donne envie de changer de profession. Ses interviews avec Craig Sager, ses interventions en sortie de défaite, Pop était et est cette sorte de monstre slave qu’on ne peut faire trembler, du moins pensait-on avant de voir la conférence de presse de ce mardi. Pour sa première apparition médiatique depuis la retraite de Duncan, Popovich répondait avec son habituelle balance personnelle, entre humour relaxant et vocabulaire éloquent, entre ce sérieux presque inquiétant et ces clins d’oeil tout aussi troublants. Cependant, lorsque le sujet abordé fût le père de Tim (12:10 dans la vidéo ci-dessous), disparu en 2002, le coach texan n’a pas pu s’empêcher et a dû prendre quelques secondes afin de retrouver ses bases si solides. Un moment rarissime quand on connaît le visage montré par l’homme depuis si longtemps, et qui montre bien le lien unique qui existait entre les deux légendes.

Tout le monde est différent. Les gens s’en vont pour diverses raisons, à des moments différents, mais cette façon était typiquement celle à laquelle on s’attendait avec quelqu’un comme Timmy. Vous savez, il est resté le même homme avec les mêmes valeurs aujourd’hui que celui qu’il était en arrivant dans la Ligue. Je me souviens encore de ce moment, avant que son père ne nous quitte, lorsqu’il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit… tu auras cette responsabilité, celle de faire en sorte que quand il aura fini sa carrière il restera le même homme qu’il est aujourd’hui…. Et sur ce point-là, aujourd’hui c’est bien le cas.

Comme Pop l’a dit lui-même, tout sera bizarre l’année prochaine. Les entraînements, les déplacements à l’aéroport, le passage par la cantine, la montée dans le bus : difficile pour lui en premier, qui a vécu pendant si longtemps aux côtés du numéro 21.

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