Déjà en manque de Duncan, Jason Kidd pense “qu’il aurait dû rejoindre les Spurs en 2003 » : tu-m’é-tonnes…

Le 13 juil. 2016 à 12:58 par Giovanni Marriette

C’est l’histoire d’une free agency qui aurait pu faire basculer la NBA. Nous sommes à l’été 2003 et Tim Duncan (snif) et les Spurs viennent de remporter le titre face aux Nets de Jason Kidd, Kenyon Martin, Keith Van Horn et… coach Byron Scott. J-Kidd est à ce moment là sur le podium des meneurs de la Ligue et la rumeur gonfle quant à un départ du côté de San Antonio, histoire de former avec le Big Fundamental l’un des axes meneur/intérieur les plus excitants que la Grande Ligue n’aie jamais connu….

Imaginez une seconde un tandem Chris Paul/Anthony Davis. Ou Russell Westbrook/Karl-Anthony Towns… Ou Raul Neto/Roy Hibbert. Car c’est bien de ça dont il s’agit, puisque si Tim Duncan est en 2003 l’intérieur le plus dominant de NBA avec Shaq et qu’il vient d’acquérir sa deuxième bague dans le Texas, le meneur des Nets est alors quadruple meilleur passeur de la Ligue et finaliste NBA. 18,7 points, 6,3 rebonds, 8,9 passes et 2,2 steals + le leadership de sa franchise ? Le simple fait de l’imaginer aux côtés de Timmy donne des sueurs froides à la NBA et à Tony Parker, alors en pleine explosion mais passible de se voir doubler dans la hiérarchie si le génial meneur des Nets venait à rejoindre le Texas… Sauf que l’opération ne sera fera pas et que J-Kidd re-signera sur la Côte Est pour 106 million sur six ans, de quoi toucher autant de thune qu’un certain Evan Turner cette année à Portland. Et si Toni Pi et ses potes n’auront que peu de mal à se remettre de l’échec des négociations avec Kidd (des titres en 2005, 2007 et 2014), Jason passe probablement à ce moment-là à côté de quelque chose de grand, ce dont il se souvient aujourd’hui avec un poil de mélancolie. Car si sa carrière fut également couronnée de succès, l’actuel coach des Bucks se rend bien compte qu’il s’est peut-être bien gouré de chemin cet été-là… Interrogé à ce sujet pour causer un peu de Tim Duncan à l’occasion de la Summer League de Vegas, Jason se rappelle :

Je pensais que j’allais rejoindre les Spurs. Je m’étais même engagé lorsque j’ai visité leur franchise. Sur le trajet du retour, j’ai senti des frissons dans mon dos et aujourd’hui j’en fais encore parfois des cauchemars. J’aurais peut-être pu gagner un titre ou deux là-bas. Mais bon, j’ai eu la chance d’avoir une belle expérience à Dallas et de gagner une bague avec les Mavs.

C’est quelque chose que je regrette (de n’avoir pu jouer avec Matt Bonner, ndlr). Je voulais voir si je pouvais gagner un titre avec les Spurs.

Nul ne sait finalement ce qu’il se serait passé si Jason Kidd avait rejoint à l’été 2003 son bourreau des Finales. Aurait-il crevé l’écran pour former avec Tim l’un des duos les plus efficaces de l’histoire ? Possible quand on connaît le QI Basket du joueur et la droiture des systèmes de Pop. Tony Parker serait-il aujourd’hui quadruple champion NBA, sextuple all-star et huit fois disque d’or ? Joker. David Stern se serait-il opposé au transfert ? Tropicana.

Avec des “si” on mettrait Paris en bouteille, avec des “si” Dwyane Wade et Pat Riley se seraient entendus cet été. Ni Jason Kidd ni personne ne refera jamais l’histoire mais comme lui on pense qu’un trade à l’été 2003 aurait pu révolutionner pas mal de choses au sein de la Ligue. Ça n’a pas eu lieu, mais les Spurs ont continué de gagner. Et J-Kidd a fini par avoir sa bague. Et c’est aujourd’hui Luis Scola et Jeremy Lin qui rejoignent Brooklyn pour emmener les Nets au sommet. Presque tout le monde est content, next.

Source texte : nbcsports.com

Source image : Ezra Shaw/Getty Images


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