Dario Saric veut débarquer aux Sixers dès cet été, comme promis : tant pis pour les dollars ?

Le 11 juil. 2016 à 20:38 par Francois M

Dario Saric vient de confirmer son intention de rejoindre les Sixers, et viendra ajouter encore plus de talent à une frontline qui en est déjà bien chargée. La franchise n’a pas encore officialisé le deal puisqu’il faut encore gérer les négociations avec son club de l’Efes Istanbul, avec qui il possède encore un an de contrat.  Mais Saric l’a affirmé : il veut tenir sa promesse et débarquer à Philadelphie, deux années après sa Draft. “Trust the Process” comme ils disent… 

C’est en MVP du tournoi qualificatif olympique d’Italie que Dario Saric s’est exprimé face à la presse croate : il s’accorde un retour -bien mérité- à la maison, et il tiendra une promesse faite il y a deux ans en rejoignant les Sixers. Une très bonne nouvelle pour les hommes de Brett Brown qui pourraient ajouter un autre joueur très prometteur à leur effectif. A seulement 22 ans, le Croate est déjà bien plus expérimenté que ses jeunes futurs coéquipiers. Il vient de qualifier son équipe pour les Jeux Olympiques en patron, en éliminant successivement la Grèce, puis les hôtes Italiens après prolongation. Deux grosses pointures européennes, composées de joueurs expérimentés, 14 points, 10 rebonds, 2,2 passes et des performances quand il le faut, Dario a peut être passé un cap cet été, et son parcours aux J.O. nous en dira plus. Professionnel depuis déjà 5 ans, il vient d’enchaîner deux saisons en Euroleague avec l’Efes Istanbul de Thomas Heurtel, pour des moyennes de 11,7 points, 5,8 rebonds et 1,5 passes, à 50% au shoot dont 40% à 3 points. Avec ses 2m08, son positionnement dans la frontline des Sixers soulèvera quelques questions : en poste 3, en poste 4, ou un peu des deux ? L’ailier Croate est très habile au dribble et a un sens naturel de la passe, en plus d’un shoot correct. Cependant son scoring est principalement porté vers l’intérieur, et il pourrait souffrir en défense face à des ailiers NBA particulièrement explosifs.

Le 12ème choix de la Draft 2014 pourrait faire ses premiers pas sur les parquets NBA en même temps que son compagnon de Draft Joel Embiid, pris lui à la 3ème position. Après trois ans avec une rotation pauvre en talents, les Sixers vont avoir des problèmes de riches : Saric, Simmons, Noel, Embiid, Okafor, ça en fait du très gros potentiel pour seulement 2 postes. Certes Dario et Ben pourraient jouer sur le poste 3, mais ils semblent destinés à plus s’épanouir sur le poste 4. Le coach Brett Brown va avoir un gros boulot de gestion d’égo -très sûr de lui le Croate- en plus de devoir gérer parfaitement sa rotation s’il veut que tout ce noyau de jeune puisse s’exprimer et se développer. Selon la tournure que prend la saison, le front office pourrait être tenté de trader un de ces talents -on parle surtout de Noel ou Okafor- dont la côté en encore très haute. Cela permettrait de donner plus de confiance aux jeunes, tout en permettant de renforcer des postes extérieurs encore très faibles. Cependant avant que toutes ces questions soient traitées, il faudra que la volonté verbale de Saric prenne la forme d’un contrat. Le Croate est prêt à exporter son jeu en NBA, c’est sûr, mais il s’agit maintenant d’affaire de sous. Tout d’abord les Sixers devront racheter le contrat d’un an qui le lie à l’Efes, le club turc souhaitant par ailleurs le conserver. Ensuite si Saric vient cette année il sera sur la grille salariale de la Draft 2014, alors que s’il attend un an de plus, il pourrait signer pour 10 millions supplémentaires de contrat garanti, si on se base sur des exemples récents comme Mirotic et Mozgov ayant attendu plus de 2 ans. Dario Saric a dit qu’il respectera sa promesse, et on va le croire. Après tout, il n’y a pas que les dollars dans la vie, comme le dirait notre Vavane national… 

La reconstruction des Sixers continue à se mettre en place, elle pourrait ajouter avec Saric une belle pièce une fois la question des dollars réglée. L’expérience internationale du Croate pourrait être un gros plus dans une équipe de Philly qui manquera d’expérience. Si son arrivée se déroule comme prévue, on imagine bien Sam Hinkie maugréer en regardant Colangelo récupérer tous les bénéfices et la reconnaissance de ses années de tanking.

Source : nbcsports

Source image : barstoolsports.com


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