Jose Calderon envoyé aux Lakers : un padre de plus pour encadrer les jeunes pousses à Hollywood

Le 07 juil. 2016 à 18:49 par Francois M

Arrivé à Chicago dans le trade de Derrick Rose, Jose Calderon n’a même pas eu le temps de faire le tour du United Center. Les Bulls ont eu besoin de dégager de la marge salariale pour faire de la place à l’arrivée de Dwyane Wade, et ont donc envoyé le meneur et son contrat de 7,7 millions de dollars aux Lakers. Il apportera de la défense de l’adresse ainsi que son expérience en sortie de banc.

En voyant leur voisin californien intégrer dans leur effectif un joueur supplémentaire, Kevin Durant, ayant réalisé les pourcentages magiques 50/40/90, les Lakers ont dû se dire qu’il leur fallait également un membre de ce cercle fermé. C’est (presque) chose faite avec l’arrivée de Jose Calderon (il avait tourné à 49,7% en 2008-09), accompagné de deux futurs seconds choix de Draft, d’après le L.A. Times. Le tout contre… rien, ou bien les droits sur un joueur qui ne viendra jamais en NBA, ce qui revient au même. Les Bulls avaient besoin de libérer des dollars et puisque la côte de Calderon est au plus bas, il était impossible de demander des tours de Draft en échange. Au contraire, les Lakers sont parvenus à gratter des seconds tours pour débarrasser Chicago du contrat de 7,7 millions de dollars. Chicago possède déjà trois meneurs avec Rajon Rondo, Jerian Grant et le rookie Denzel Valentine, et n’avait aucune raison de garder l’international espagnol. Les Lakers avaient quoiqu’il arrive besoin de signer des joueurs pour atteindre la masse salariale minimum requise par la NBA. Le contrat expirant de l’ancien meneur des Knicks n’est donc pas un problème, et leur permettra d’atteindre le seuil cette année sans alourdir leur salary cap pour les années suivantes.

Côté basket, Calderon vient de faire sa plus mauvaise saison depuis sa campagne rookie, avec 7,6 points, 4,6 passes, 3,2 rebonds, et une défense en papier mâché. Néanmoins, le meneur peut encore profiter à son équipe offensivement. Bon gestionnaire, avec une vision de jeu au dessus de la moyenne, il tourne cette année encore à plus de 41% à 3-points. De plus, les Lakers ont besoin de vétérans pour encadrer leurs jeunes et bien commencer le processus de reconstruction. L’arrivée de Luol Deng va dans ce sens, mais Lou Williams et Nick Young ne sont probablement pas les meilleurs exemples à suivre en terme d’éthique. Jose Calderon est dans la ligue depuis déjà plus de 10 ans, et il a su progresser pour s’y maintenir. Alors qu’il shootait à 13% sur sa saison rookie, il est parvenu à devenir une des références de la ligue à 3-points – avec 4 saisons consécutives au-dessus des 40% – grâce à beaucoup de boulot sur la forme de son tir. Il pourra encadrer les jeunes D’Angelo Russell et Jordan Clarkson, tout en sortant du banc avec Lou Williams. Son arrivée met entre parenthèses l’avenir NBA de Marcelo Huertas, qui remplissait cette année ce rôle, pour 4,5 points et 3,4 passes par match. Malgré sa vision de jeu, son inconsistance au scoring et en défense auraient influencé le choix des dirigeants. Si Calderon apportera plus au scoring avec son shoot, on n’est pas sûr que remplacer un plot barbu par un plot barbu changera quelque chose de l’autre côté du terrain.

L’arrivée de l’international espagnol semble être une bonne opération pour les Lakers, qui en profitent pour gratter deux tours de Draft. Certes, il ne va pas révolutionner le jeu de l’équipe et en plus il est Espagnol, mais il pourra apporter son expérience en sortie de banc et apprendre le métier aux jeunes. Un profil essentiel pour toute équipe en reconstruction, qui pourrait faire beaucoup de bien au vestiaire de L.A., après les embrouilles entre Russell et Nick Young notamment.

Source : latimes.com

Source image : ESPN