Boris Diaw rejoint les cuisines de Utah : Babac et Rudy Gobert, paye ta Marseillaise version Jazzy !

Le 06 juil. 2016 à 05:47 par Giovanni Marriette

Quand on signe un mec comme Pau Gasol pour 30 millions de dollars sur deux ans, mieux vaut faire un peu de place dans le compte en banque pour être capable de le payer avec autre chose que des goodies de l’Euro 2015. Tout bénef pour le Jazz d’Utah, qui récupère donc un Président pour veiller sur sa Tour Eiffel. Manque plus que François Hollande en GM et on est bon.

On attendait probablement le couperet depuis quelques jours à San Antonio et la nouvelle est tombée hier : Boris Diaw et ses sept millions annuels rejoignent Salt Lake City en échange de Olivier Hanlan, All-Star canadien drafté en 2015 et ayant squatté cette année du côté du Zalgiris Kaunas. Pas une énorme nouvelle en soit lorsque l’on sait que l’arrivée dans le Texas de Pau Gasol obligeait les Spurs à libérer du cap space pour pouvoir offrir 30 millions sur deux ans à l’Espagnol. Bye bye du coup à David West qui rejoint les Warriors et la Team Zoulette, et bye bye donc à notre Babac national, qui ira pour sa part faire admirer sa ceinture abdominale du côté du Jazz d’Utah. Un crève-cœur pour la fanbase française des Spurs qui commence à voir sa peinture favorite se démanteler en attendant probablement de voir son plus illustre représentant mettre les voiles, un trade judicieux en tout cas pour Boris, lui qui avait clairement montré lors des derniers Playoffs (et notamment face au Thunder) qu’il était peut-être à bout de souffle dans les systèmes dessinés par Gregg Popovich. Le Pop qui s’était d’ailleurs passé de notre bedaine favorite lors du déchirant Game 6 face au Thunder, comme pour faire comprendre à son altruiste et ingénieux intérieur que l’histoire touchait à sa fin.

Boris et les Spurs ? Quatre saisons et demi d’amour (7,4 points, 3,8 rebonds et 2,5 passes en 22 minutes) avec en point d’orgue le titre en 2014, quatre saisons et demi à  se fondre à la perfection dans le moule Popovich malgré un embonpoint devenu sa force. Une qualité qui servira donc à Quin Snyder à partir du prochain mois d’octobre, ce dernier ayant également besoin d’un vétéran aguerri pour encadrer ses jeunes pousses Derrick Favors et Rudy Gobert. Car vous l’avez compris, on aura bien droit à une étonnante et intéressante paire Rudy/Babac l’an prochain dans l’Utah, deux profils aussi différents que complémentaires, deux physiques aussi éloignés qu’utiles dans la future raquette la plus française de NBA. Une association que l’on retrouvera d’ailleurs, on l’espère, dès cet été à Rio si les Bleus continuent sans encombre leur route vers les Jeux. Boris Diaw rejoint en tout cas un squad du Jazz qui s’annonce terriblement excitant à voir évoluer la saison prochaine puisque si le starting five composé de George Hill, Rodney Hood, Gordon Hayward, Derrick Favors et Rudy Gobert a déjà fière allure, le banc commence à être bien étoffé avec les renforts de Joe Johnson et Boris Diaw pour épauler Shelvin Mack, Trey Lyles, Dante Exum ou encore Joe Ingles et Raul Neto pour les amateurs de swag. Un soupçon d’expérience et quelques bourrelets bleu-blanc-rouges pour entourer de jeunes prospects attirants, tout ce qu’il faut pour cette fois-ci faire mieux que la neuvième place de l’an passé. Les 8,9 points, 4,5 rebonds et 3,5 passes de Babac en quasiment 1000 matchs de régulière depuis treize saisons serviront donc peut-être à faire passer un cap à ces jeunes Jazzmen qui n’attendaient sans doute que ça…

Après de maigres débuts à Atlanta, les années fastes à Phoenix, quelques saisons à faire exploser la balance à Charlotte et un séjour bienheureux de quatre ans aux côtés de son meilleur pote Tony Parker, Boris Diaw connaîtra donc sa cinquième franchise NBA à la rentrée. Et même si ça doit passer par l’ouverture de deux restos en ville, le Jazz peut se réjouir de sa nouvelle prise.

Source texte : sbnation.com

Source image : mysanantonio.com


Tags : Boris Diaw, Jazz

Dans cet article