Carlos Boozer veut revenir en NBA : oui, on veut réentendre les plus lourds and-one de l’histoire

Le 01 juil. 2016 à 02:25 par Bastien Fontanieu

Il est probablement, avec Nate Robinson, celui qui nous a le plus manqué ces douze derniers mois. Boozer n’a pas joué une seule minute de la saison passée en NBA, mais il est plus déterminé que jamais à retourner dans le circuit pro : ça tombe bien, nous aussi.

Que serait une soirée dans la Ligue sans un cri monstrueux lâché après une faute ? Que serait un panier inscrit avec autorité sans la gueule grande ouverte de Carlos, lâchant ses plus belles pépites afin de tester les micros calés sur le plexi ? Cette année, il a fallu faire le deuil de nos petits plaisirs auditifs nocturnes en voyant Boozer intégrer aucune équipe, un vilain contre collectif qui a poussé le vétéran a prendre un peu de temps pour réfléchir à son avenir. Toutes ces campagnes passées à gueuler, tous ces adversaires flingués à force de leur beugler dessus, fallait-il déjà tirer une croix sur la NBA ? Oh que non. Pendant que d’autres auraient pu s’affaler devant l’écran et applaudir les exploits de LeBron, Carlos a bossé jour après jour afin de garder la forme et être prêt en cas de coup de téléphone soudain. Allo ? Oui, nous aurions besoin d’un plot en défense. Typiquement le genre de demande face à laquelle C-Booz sait répondre, lui qui a toujours excellé dans la défense fantôme et failli plonger Tom Thibodeau dans un coma profond, avant que ses coéquipiers ne passent l’éponge pour lui. Du coup, il est dans quel état d’esprit en ce moment, le vétéran ? Cela tombe bien, Yahoo Sports a pu récupérer quelques mots de la part de l’intéressé, et le tout sans hurler bien évidemment…

La saison précédente avec les Lakers était difficile. Kobe s’est fait mal, Steve Nash également, et on avait un groupe très jeune qui devait apprendre à gagner. J’ai donc pris l’année suivante pour décrocher des terrains, afin de passer du temps avec mes enfants et ma famille, mais aujourd’hui je me sens très bien dans mes pompes. Physiquement, je suis au top. J’ai bossé tout au long de l’année et le jeu me manque, je veux retourner dans la Ligue. […] J’y ai joué pendant 13 ans, ai participé au All-Star Game et pu décrocher une médaille d’or aux Jeux Olympiques. Je pense donc que je peux aider dans un rôle de mentor, je peux venir en aide aux plus jeunes. J’ai joué contre Karl Malone, Kevin Garnett et Tim Duncan, j’en ai appris plein de choses qui peuvent être utiles aux jeunes. J’aime cette possibilité, celle d’avoir un rôle précis dans une équipe et de partager tout ce que j’ai appris pendant des années. Les mouvements du mois de juillet vont être intéressants sur le marché, notamment pour voir où je pourrais aider.”

Il est clair que niveau expérience, Boozy a de quoi remplir la case du vétéran qui gueule et sort ses leçons tous les matins aux enfants. Seulement, comme on a pu le voir lors de ses derniers matchs joué aux Bulls puis la saison galère vécue chez les Lakers, Carlos est typiquement ce genre d’ailier-fort à l’ancienne qui ne convient plus vraiment au jeu actuel. Un poste 4 qui a besoin de la balle au poste, ne réalise pas de grandes passes dans le trafic et galère à défendre ? Please. Rien qu’en voyant Draymond Green et Anthony Davis défoncer la concurrence dans leur département, on a de la peine pour Boozer. C’était déjà quelque chose, de voir Al Jefferson le comprendre et ainsi accepter de devenir une option offensive en sortie de banc, mais l’ex-gueulard de Chicago comprendra-t-il la réalité du terrain ? Bien évidemment, un simple retour dans le circuit serait déjà une aubaine pour lui, avant même de parler de temps de jeu. Mais pour ce qui est de sa production, une mauvaise nouvelle devrait résonner dans l’immense crâne du joueur : à moins d’avoir la mobilité de LaMarcus Aldridge et sa vision du jeu, ce n’est pas demain que la NBA va faire les yeux doux à un type d’intérieur qui est devenu démodé en 2016. C’est triste, mais c’est comme ça.

 

On croise quand même les doigts pour que quelqu’un se jette sur lui, car Carlos Boozer en NBA c’est l’assurance d’avoir de pures célébrations au quotidien, des micros qui explosent et une défense royale tous les soirs : allez, allez les Kings.

Source : Yahoo Sports

Source image : SBNation