Les Cavs veulent garder le groupe intact : compliqué, il y a 150 millions à dépenser sur Gérard

Le 27 juin 2016 à 19:36 par Francois M

Les champions 2016 ont vécu une campagne de Playoffs légendaire autour de Lebron James et du coach Tyronn Lue, qui ont su fédérer le groupe. Le King est du genre à se prendre d’affection pour certains de ses coéquipiers, alors s’il peut être champion avec eux, l’adage “on ne change pas une équipe qui gagne” apparaît comme une évidence.

Dimanche, le G.M. des Cavs, LeBron James  David Griffin a déclaré au micro d’ESPN : 

Nous allons essayer de garder ce groupe intact et voir ce dont nous sommes capables.

Les pièces principales de l’effectif champion sont déjà en place sur le long terme : les chevilles d’Irving et la coiffure Shumpert sont sous contrat jusqu’en 2019, la  barbe de Love et le gros short de Thompson jusqu’en 2020. Le King a la possibilité de décliner son option joueur mais s’il le fait ce sera uniquement pour signer un plus gros contrat. Le kid d’Akron a réalisé sa prophétie et ramené un titre à Cleveland après 52 ans de disette. Comme il l’a annoncé à ESPN, il ne partira pas, et on le comprend puisque sa popularité est à son comble et que la mairie de Cleveland prévoit probablement déjà de lui ériger une statue. Love semblait à l’écart du “LeBron squad” et ne paraissait pas épanoui dans son rôle, ce qui animait les rumeurs de trade. Mais après une campagne de bon niveau et un match 7 des Finals très solide, un Love heureux donnait de grands câlins à son franchise player, tandis que le champagne faisait oublier ses finales en demi-teinte. A ceux-ci s’ajoutent Channing Frye, qui a démontré qu’il pouvait shooter, shooter et shooter avec de l’efficacité en première rotation intérieure, ainsi que le pivot Sasha Kaun et l’arrière Jordan McRae qui devraient perfectionner leurs skills de cireurs de banc l’an prochain. Le reste de l’effectif champion est free agent.

Richard Jefferson, l’ancien néo retraité, essentiel sur ces finales, rempilera très probablement pour un an supplémentaire au minimum vétéran. Les autres vétérans, à l’apport moindre, Mo Williams, James Jones et Dahntay Jones, devraient soit être resignés pour le minimum, soit être remplacés par une nouvelle vague de vétérans. On doutera tout de même que James accepte de se séparer de son bro Jones et ses trois bagues. Le géant Mozgov prépare certainement ses bagages. Matthew Dellavedova pourrait demander une augmentation de salaire. Cependant, il n’avait pas réussi à surfer sur sa hype après les Finals 2015 et était même revenu pour un salaire moindre que celui qu’il avait décliné. De plus, les Cavs ont acheté le meneur Kay Felder au Hawks, drafté en 54eme position. Meilleur passeur et 4eme meilleur marqueur de la NCAA, le junior d’Oakland dispose d’une détente kangourou de 110 centimètres pour compenser ses 175 centimètres, et pourrait être un joli steal. En bref, les Cavs renvoient la balle à l’australien, et le laisseront partir si ses prétentions sont trop hautes.

La clé de la F.A des Cavs est le dossier J.R. Smith. Le titulaire arrive en fin de contrat, et les Cavaliers, qui possédaient déjà la plus grosse masse salariale de la ligue, n’auront pas beaucoup de flexibilité pour le resigner. Payé “seulement” 5 millions cette année, il offre un apport imbattable à ce prix. Certes, il a eu beaucoup de déboires par le passé. Certes il n’est pas sûr qu’il remette un t-shirt un jour. Certes, il perd facilement confiance et peut enchaîner les mauvaises décisions. Néanmoins cette année Gérard a simplifié son jeu et s’est transformé en parfait 3&D, utilisant enfin ses qualités athlétiques pour coller au short de son vis-à-vis et shooter à 40% à 3 points avec le record de franchise au nombre de tirs réussis à la clé. L’arrière est bien dans ses baskets et file le grand amour avec son pote LeBron. Le problème c’est que vu son apport, ou tout simplement pour mettre une écharde dans le pied des Cavs, certaines franchises pourraient être tentées de lui donner un contrat important, quitte à risquer qu’il retombe dans ses travers en quittant le cadre des Cavs. Même si J.R. n’est qu’amour, il a une famille à nourrir  des tournées à payer, et pourrait être tenté par un contrat juteux.

Dans tout les cas, avec un Big Three en santé et les roles players déjà sous contrat, on peut déjà être sûrs de retrouver les Cavaliers en tête d’affiche. Préconiser la stabilité est une sage décision mais il faudra soigner la composition de l’effectif jusqu’au bout du banc, car c’est depuis ce banc que les facteurs X sortent et font pencher la balance. Richard Jefferson ne dira pas le contraire. 

Source : bleacher report

Source image : @NBA