Kris Dunn vs Jamal Murray, les highlights : de la dynamite à l’arrière, mais qui va vraiment décoller ?

Le 23 juin 2016 à 18:37 par Bastien Fontanieu

kris dunn

On s’écarte de la raquette pour se rendre chez les combo guards, avec Kris Dunn d’un côté et Jamal Murray de l’autre : pas vraiment les mêmes profils, mais il y a de quoi se frotter les mains pour les franchises qui se lanceront.

Difficile de trouver un vrai pur meneur dans cette cuvée 2016, mais quand on vient de voir l’opposition sur ces dernières Finales entre Kyrie Irving et Stephen Curry, on peut comprendre la tendance actuelle chez les petits. Et c’est justement ce qui nous est proposé dans le duel sur lequel nous allons nous poser, Kris et Jamal représentant deux types de joueurs tout à fait différent. D’un côté Dunn, formé à Providence et qui est davantage fixé sur le rôle de meneur. Non pas qu’on ne veuille pas le voir jouer arrière, mais le bonhomme a joué la plupart de son temps au poste 1 et c’est ainsi qu’il se présente. Avant d’en parler, il convient de mettre ses lunettes de protection et ses gants, car Kris est un mutant de la famille Westbrook. Joueur ultra-explosif, capable de finir dans les airs sans se préoccuper de l’atterrissage, c’est un de ces compétiteurs comme on en fait rarement et qui se donnera à fond des deux côtés du terrain. Pourquoi ne pas lui mettre l’étiquette de combo ? Car son tir reste encore irrégulier, un geste correct mais qui peut parfois bouger un peu trop. Du coup, si la compa avec Russell peut être osée, celle avec John Wall est tout à fait concevable. Un dragster inarrêtable, qui a déjà le tank préparé pour les meneurs d’en face et fera la joie des fans. S’il y a bien un petit qui peut exciter les foules en lâchant des passes sans regarder et exécuter des contre-attaques fabuleuses, c’est Kris Dunn.

En face se place Jamal Murray. Pas un petit athlète non plus, mais un joueur qui est efficace dans un compartiment assez différent. Le Canadien l’a déjà montré au sein de sa sélection, il n’a pas peur de prendre les gros tirs et peut vite prendre chaud lorsqu’il est en rythme. Murray, c’est l’étiquette même du combo qui va pouvoir aussi bien mener et demander à ses copains de se positionner, comme de jouer sur une isolation à l’aile ou derrière un écran. Si certains font des comparaisons avec Brandon Roy, ce n’est pas pour rien. Lorsque l’ex-star des Blazers était au sommet de sa forme, la taille était différente certes mais les capacités balle en main et la sérénité dans le money-time étaient bien là. Par rapport à Dunn, disons simplement que Jamal cherchera davantage ses points en restant proche du sol, mais avec une dextérité et une lecture du jeu qui sont au-dessus de la moyenne pour son âge. De plus, il représente l’avenir du Canada à la mène, ce qui n’est pas rien puisqu’il a déjà obtenu de précieux conseils de la part de Steve Nash ou Cory Joseph. Pour le moment, les projections l’envoient vers le Minnesota ou la Louisiane, mais reste à savoir quelle franchise se jettera sur lui cette nuit. Ce qu’on sait déjà cependant, c’est qu’elle ne fera pas d’erreur : Murray, c’est du solide dans la tête comme dans les mains, le tout dans un jeu under control.

Projetés entre les places 3 et 6, Jamal et Kris savent déjà qu’ils auront des responsabilités dès leur arrivée en NBA. Mais cela tombe bien, en terme de compétitivité les deux zozos ont tout ce qu’il faut pour y arriver. Rendez-vous cette nuit pour voir qui aura la couronne de la mène sur cette Draft 2016.

Source image : ESPN


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