Le dernier Game 7 de Stephen Curry : comeback complété face au Thunder, 36-5-8 au compteur

Le 19 juin 2016 à 22:40 par Bastien Fontanieu

Il faut avoir de gros soucis de mémoire, ou bien être arrivé sur Terre il y a seulement deux semaines, pour ne plus se souvenir du dernier Game 7 joué par Curry devant son public : c’était le 30 mai dernier, une victoire arrachée comme un daron des mains d’OKC.

La célébration du meneur est encore vive dans les têtes des fans, ceux qui avaient vécu avec nous cette rencontre et voyait donc Golden State devenir seulement la dixième équipe de l’histoire à revenir d’un 3-1 dans une série de Playoffs. Encore un challenge hardcore relevé par les hommes de Steve Kerr, encore une occasion pour Steph de montrer que sa seule présence et capacité à chauffer pouvait plier une rencontre en quelques actions. Car sur ce Game 7, c’est bien le Thunder qui avait le volant fermement entre ses mains, Durant et Westbrook faisant leur part du boulot afin d’offrir à leur équipe une chance de rentrer elle aussi dans l’histoire. Seulement, comme la sortie de vestiaire le montrera, dans une Oracle Arena plus bouillante que jamais, Curry en feu pliera l’affaire en deux, un carton offensif indéfendable et qui forcera Billy Donovan à devoir rendre les armes. On se souvient, certes, des histoires entre Steven Adams et Draymond Green, d’Andrew Bogut qui était sur deux jambes ou de Dion Waiters qui abordait la rencontre avec sa confiance habituelle, mais c’est surtout le comeback qui marquait les esprits et offrait un trampoline XXL au champion en titre, avant une nouvelle Finale jouée contre Cleveland.

Ce 3-1 remonté d’une façon assez magique, entre l’hérésie numérique de Klay Thompson à OKC et les efforts héroïques d’Iguodala au match précédent. Le plateau idéal pour permettre à Curry de lâcher sa spéciale, c’est-à-dire une mixtape locale devant des caméras braquées sur lui et une pression transformée en grenadine avec le sourire : 36 points, 5 rebonds, 8 passes, à 13/24 au tir dont 7/12 de loin, ce genre de ligne que la NBA n’arrive plus à contrôler et qui fera craquer le Thunder au finish. Ce sont ces switchs perpétuels en défense, avec un Ibaka obligé de devoir subir la torture en antenne nationale, quand ce n’était pas Steven Adams ou même Kevin Durant. Les soldats de l’Oklahoma sont envoyés en mission sur la bête, mais autant jeter une tasse d’eau sur un immeuble en feu, Curry fera tout simplement ce qu’il veut dans cette seconde période de toute beauté. Résultat des courses, pas de protège-dents envoyé au troisième rang, juste un sourire affiché d’une oreille à l’autre pendant que le chrono défile, we’re not going home répété en boucle pendant que le staff local sort les casquettes de champion de la Conférence Ouest. Non seulement ils l’ont fait, mais lui aussi l’a fait. Steph a bien ramené ses troupes jusqu’en Finale, bien aidé par des coéquipiers des plus solidaires, prêts à manger du Cavalier pour le second repas de suite. Et aujourd’hui… la situation qu’on connaît, un nouveau Game 7, pas pour le même dessert cette fois-ci.

La fatigue sera-t-elle différente sur ce G7 ? La déflagration statistique similaire ? Si Steve Kerr pouvait tamponner un scénario, ce serait celui-ci : son meneur en rythme, le poignet en feu, le public derrière lui et face à un adversaire ne pouvant contrôler cette vague. La réponse ce soir…

Source image : Twitter @SLAMonline