Jamal Crawford lâche sa dédicace à Julien Clerc : “Ma préférence, c’est de prolonger aux Clippers”

Le 18 juin 2016 à 03:14 par Bastien Fontanieu

Après une nouvelle saison terminée avec le titre de Meilleur Sixième Homme mais aussi un ticket pour les Finales déchiré bien tôt, le vétéran aux mains folles semble déjà savoir ce qu’il veut faire cet été : rester à Los Angeles, c’est sa préférence à lui.

Et comme dirait Julien Clerc, il le sait, que leur façon d’être eux parfois nous déplaît, mais c’est comme ça. Les Clippers et Jamal, c’est une vraie histoire d’amour qui va plus loin que de simples dollars ou du temps de jeu. Il y a eu des galères, des défaites, des larmes, des copains avec qui s’entendre, un rôle à la perfection en sortie de banc, des soirées folles sur certaines de ses flèches, des humiliations permanentes, bref la dolce pour Crawford. Le seul problème, c’est que la NBA est un business souvent cruel et que l’émotionnel a peu de place, on l’avait notamment aperçu l’an dernier avec le transfert de Matt Barnes devant pas mal de fans stupéfaits, certes conscients de la dernière année de contrat du tatoué mais certainement pas prêts à se séparer de lui. Du coup, en parlant d’année de contrat, la dernière de Jamal vient de se terminer et l’ancien va pouvoir tester le marché en tant qu’agent-libre. Une dernière véritable occasion, à 36 ans, d’aller chercher un petit contrat des plus sympathiques, avant une quarantaine qui ressemblera probablement à notre vingtaine tant Crawford abuse de la potion Benjamin Button. Mais trêves de plaisanteries, place aux derniers propos de l’intéressé, lus sur Basketball Insiders et dans lesquels on sent bien toute l’envie du joueur à l’approche de l’été.

Ma préférence, c’est de prolonger aux Clippers. Mais je suis bien conscient qu’au final, je suis un agent-libre et je dois tout regarder avec attention. Je dois répondre à chaque appel et voir avec mon agent toutes les offres qui seront faites. Il le faut, cela fait partie du processus d’être agent-libre. Comme je l’ai dit, ma préférence reste de prolonger ici, mais nous allons observer toutes les propositions car c’est ainsi. […] On en a discuté un peu (avec Doc Rivers). Il m’a juste dit qu’il voulait faire en sorte que je revienne, que cela faisait partie du plan général. Je pense que je suis en effet une de leurs priorités et il m’a dit qu’ils me voulaient de retour, l’entretien s’est très bien passé et il a été clair sur le fait de vouloir me prolonger.”

Bon, donc y’a plus qu’à, comme dirait l’autre ? Le bonheur pour Jamal, c’est de bénéficier de cette énorme injection de thunes dans la NBA, puisque les droits télévisés rentreront bientôt dans le salary cap et que celui-ci va exploser pour le plus grand bonheur de toutes les franchises et les agents de joueurs. Maintenant, reste à savoir ce que les Clippers offriront à Crawford, lui qui est passé de 5 millions à quasiment 5,7 millions en trois années dans la région, sans pour autant laisser sa contribution flancher avec la vieillesse. Bien au contraire même, le dribbleur-fou a maintenu ses moyennes à des standards costauds sur 27 minutes (14 points de moyenne, soit 19 sur 36 minutes), de quoi envisager un petit coup de pouce financier à l’approche de la retraite ? Quand on le voit jouer, on se dit que Jamal pourrait continuer à humilier du jeune pour les dix prochaines années, mais plus la machine va chauffer et plus les pépins physiques vont pointer leur nez, comme la saison 2014-15 durant laquelle 18 matchs avaient été rayés de la carte. Cette année ? Seulement 3 loupés, de quoi rappeler à tout le monde qui est le boss en sortie de banc, et assurer son futur contrat… chez les Clippers en croisant les doigts.

Difficile de croire que Doc refusera quoi que ce soit à Crawford, quand on connaît son importance dans la réussite des Clippers comme dans l’évolution du fiston Austin. S’il peut bien y avoir une prolongation de contrat avec option baby-sitting, que demande le peuple ?

Source : Basketball Insiders

Source image : sportsworldreport.com