Draymond Green vs LeBron James, épisode 157 : l’insulte ne serait pas “plage” mais “fuck boy”

Le 17 juin 2016 à 02:45 par Bastien Fontanieu

C’est l’heure d’explorer les profondeurs du vocabulaire dans la langue de Shakespeare, avec de nouveaux détails concernant l’affaire LeBron – Draymond. On ouvre nos oreilles, on plisse les yeux, et on prend très au sérieux ce type d’information.

Merci Bill Simmons, via son podcast au titre très difficile à retenir – The Bill Simmons Podcast -, qui a donné un avis des plus intéressants sur le dossier le plus inutile bouillant de la Ligue depuis quelques jours. Green suspendu en sortie de Game 4, pour avoir traité LeBron de bitch, obligé de voir ses coéquipiers perdre à domicile lors du Game 5. Une histoire sur laquelle tout le monde a donné sa propre opinion, que ce soit pour tacler James, rosser Draymond, insulter la Ligue ou appeler au complot Illuminati, mais qui est aujourd’hui derrière les deux joueurs. Du moins, à l’entrée de ce Game 6 à forte pression, il va falloir se concentrer sur le match et pas sur les détails que Simmons a envoyé, discutant notamment avec Jimmy Butler au micro. Apparemment, l’insulte en question et qui aurait fâché Bron Bron n’était pas plage mais fuck boy, que nous développerons plus bas, une douceur entendue en bord de terrain.

J’ai entendu Draymond, et je n’ai pas entendu le mot qui commence par P. J’ai entendu que ça commençait par un F et terminait par boy. C’est ce qui, je pense, a fait que LeBron l’a pris autant personnellement. Je suis persuadé qu’il a déjà été traité de ‘pute’ par le passé, mais ça l’a vraiment énervé, il a été touché personnellement par cette insulte. C’est assez dur de le piquer ainsi, il s’est passé quelque chose sur cette action.”

Tut-tut-tudutut. Puisque nous devons défendre le trashtalking et éclairer ceux qui sont intrigués par cette pratique, mettons les points sur les i et les bagues sur les doigts. Il n’y a pas de véritable définition universelle de fuck boy, que ce soit dans l’argot actuel ou dans n’importe quelle traduction littérale. On peut attitrer ça au type qui va juste vouloir coucher avec des demoiselles sans vouloir de relations sérieuses derrière, ce qui représente la plus pure traduction mot par mot, mais difficile de savoir si c’était cet angle qui fût choisi par Draymond. On peut aussi lier ça à la définition du garçon que tout le monde n’aime pas, le bouc-émissaire pointé du doigt, et là certains penchent pour cette interprétation. Enfin, il y a l’ignorant qui ne sait pas de quoi il parle, une autre option qu’on peut tout à fait envisager. Voilà pour ce petit cours d’initiation universitaire au blabla sur terrain de basket, qui vous servira – on en est persuadés – jusqu’à la fin de votre vie. Cela ne change rien au fait que Draymond fût suspendu et que LeBron l’a mal pris, mais cela peut davantage expliquer pourquoi James s’est senti atteint en tant que mari et papa. Fuck boy, quand vous avez 5 ans de plus que votre adversaire et que vous avez une famille à tenir, c’est surfer sur une ligne que certains considèrent dépassée mais qui est ultra-sensible. Et forcément, quand on se prend ça dans la gueule avec la défaite au bout… ça peut vite devenir personnel.

Voilà pour cet épisode extrêmement utile et intéressant, un détail à la con pour nombreux mais qui fait forcément appel à nous en tant qu’institution du blabla. Allez, merci messieurs, et à toute sur le parquet.

Source : The Ringer

Source image : Slam