Profil Draft 2016 : Jaylen Brown, un swingman au potentiel assez dingue

Le 16 juin 2016 à 16:55 par Alexandre Martin

On poursuit notre tour des rookie avec aujourd’hui un autre très beau spécimen de basketteur qui va venir écumer les parquets, les vestiaires et les salles d’entraînements de la Grande Ligue : Jaylen Brown. Un joueur extérieur à très fort potentiel dont le profil devrait attirer voire aimanter de nombreux scouts. 

Profil

> Âge : 19 ans. Né un 24 octobre comme Nikola Vucevic. Jaylen, futur pote d’Evan Fournier ?

> Position : Arrière ou ailier. Un vrai swingman.

> Equipe : California (Golden Bears). Kevin Johnson, Jason Kidd, Shareef Abdur-Rahim et Lamond Murray vous saluent bien.

> Taille : 2m01 (en chaussures). La bonne taille pour se balader entre le poste 2 et le poste 3.

> Poids : 102kilos. Belle bête et le pourcentage de masse graisseuse est sous les 5, soyez-en sûrs.

> Envergure : 2m11. Et long avec ça…

> Statistiques 2016 : 14,6 points, 5,4 rebonds, 2 passes décisives en 28 minutes.

> Comparaison : Jason Richardson voire Jimmy Butler.

> Prévision TrashTalk : entre la 3ème et la 7ème place.

Qualités principales

# Un physique et des qualités athlétiques impressionnantes

Non seulement Jaylen Brown possède tous les atouts physiques du bon joueur extérieur en NBA aujourd’hui : il fait la taille d’un ailier, il est très solide sur ses appuis et bien tanké au niveau du haut du corps et ses bras sont très longs. Mais, en plus, nous parlons ici d’un athlète dynamique et véloce. Un gars qui peut exploser vers le cercle dès qu’on lui en laisse l’opportunité et qui n’a aucun souci avec les actions en haute altitude grâce à une détente très sérieuse. Il peut monter sur tout ce qui bouge, aussi bien du pied droit que du pied gauche (ou à deux pieds) et, dans cette NBA de plus en plus rapide où le jeu en transition a une importance colossale, l’ami Brown n’aura aucun souci d’adaptation. Sans oublier que toutes ses qualités physiques et athlétiques lui donneront la possibilité de tenir le poste 4 par séquence dans le cadre d’un small ball où il saura résister et se faire une belle place notamment au rebond.

# Un slasher né, un attaquant intelligent

Ce bon Jaylen utilise parfaitement sa combinaison de puissance et de vitesse pour attaquer le cercle et pour y finir avec un très bon pourcentage. Il a un premier pas très rapide qui lui permet d’éliminer et il n’a pas peur des contacts qu’il absorbe très bien, provoquant ainsi de nombreuses fautes. Et si vous lui laissez un peu trop d’espace, c’est un gros dunk qui va venir s’abattre sur votre arceau car Jaylen est un slasher malin, capable de sentir les bonnes opportunités comme d’attendre si la situation n’est pas favorable. Il aime découper les défenses mais ne force pas son chemin.

# Gros potentiel défensif

Forcément avec ces qualités physiques et athlétiques, Jaylen Brown a tous les outils nécessaires pour devenir un top défenseur en NBA. Sa mobilité – notamment latérale – et son agilité lui permettent de rester devant les arrières ou les ailiers les plus rapides dans le périmètre pendant que son corps puissant et sa longueur de bras l’autoriseront à tenir face à des ailiers-forts au poste bas par exemple en cas de switch ou de small ball. Nous avons donc ici un garçon capable de défendre sur 3 positions. Il doit encore s’améliorer en termes de concentration et de fondamentaux défensifs mais le potentiel est vraiment là !

Défauts majeurs

# Shoot extérieur

Autant Jaylen Brown peut scorer facilement dès qu’il trouve une voie d’accès vers le cercle, autant son shoot ne lui permet pas vraiment d’être suffisamment dangereux pour exister à mi-distance ou derrière l’arc où il n’a transformé que 29% de ses tentatives la saison écoulée. Et en NBA, il va croiser des bestiaux qu’il ne pourra pas toujours mettre dans le vent sur les ailes, des bestiaux qu’il devra attirer dans le périmètre pour pouvoir ensuite espérer se frayer un chemin dans la raquette. La mécanique du garçon n’est pas encore très stable, il a une fâcheuse tendance à “pencher” en arrière en catch-and-shoot et n’est tellement plus à l’aise en sortie de dribble où ses appuis sont de qualité variable tout comme son timing et son “follow-through“. Bref, il va falloir passer des heures et des heures à nous bosser ce jumshot jeune homme sinon, certaines limites seront infranchissables.

# Création en attaque, un dribble assez peu sûr

Il est dommage d’avoir de telles capacités pour faire des différences et de ne pas créer plus pour ses coéquipiers. Jaylen Brown peut clairement faire beaucoup plus en termes de playmaking depuis les postes extérieurs. Mais ça ne viendra qu’en développant un dribble plus sûr, lui permettant de changer de direction, d’être moins prévisible. On ne lui demande pas de devenir James Harden mais s’il veut devenir un jour une des premières options offensives d’une équipe NBA, il va lui falloir un meilleur dribble et une meilleure vision.

# Régularité et concentration

Parfois un peu en dedans en termes d’intensité, Brown peut se faire trop discret dans certains matchs avec un niveau d’énergie assez inégal. Même chose du côté de la concentration où il va devoir s’appliquer à rester bien attentif du début à la fin des rencontres qu’il disputera afin de prouver que la hype dont il dispose ne repose pas uniquement sur ses qualités athlétiques mais qu’il est bien un basketteur complet et prêt à faire une belle et longue carrière NBA.

Conclusion

C’est avec un potentiel assez dingue que Jaylen Brown va découvrir le monde des professionnels la saison prochaine. Un potentiel qui peut l’emmener très haut tant ses qualités sont parfaites pour briller des deux côtés du terrain et son impact pourrait être immédiat dans beaucoup de franchises. Ce sera à lui de travailler sur ses faiblesses afin de devenir un grand joueur, un gars craint à chaque fois qu’il pose le pied sur un parquet. 

Source image : Ethan Miller Getty Images


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