Dos au mur, les Cavs réalisent le match parfait à Golden State : 112-97, une performance royale !

Le 14 juin 2016 à 06:17 par Bastien Fontanieu

C’était do or die, comme dirait l’autre. Un match à élimination directe, avec les vacances comme cadeau en cas de défaite. Devant le plus gros challenge de leur saison, les hommes de Tyronn Lue ont agi comme de grands garçons : victoire autoritaire à Oakland, il y aura bien un Game 6 ce jeudi dans l’Ohio.

Le match à peine fini, les esprits restaient abasourdis, encore marqués par la performance que LeBron James et Kyrie Irving venaient de délivrer. Comment, dans une arène aussi hostile, avec autant de pression, les deux hommes forts de Cleveland pouvaient offrir un tel combo main dans la main ? Comment pouvait-on prédire un tel déluge offensif, un si haut niveau de concentration, et surtout de réussite dans chaque initiative, alors que tout penchait vers des mains glissantes ce lundi ? Hier soir, ce n’est pas qu’un simple match solide qui a été offert par le cyborg et son bras-droit, ce fût probablement la plus grande performance en duo dans l’histoire des Finales, pour une équipe au bord du ravin. Et c’était d’ailleurs une des réflexions qui tombaient, en voyant les totaux s’accumuler au fil des minutes : mais qui a déjà fait mieux ? Quelques 82 points, 19 rebonds, 13 passes, 5 interceptions et 4 contres, une tornade numérique face à laquelle les Warriors n’ont rien pu faire, malgré une première mi-temps assez bien gérée compte-tenu de l’absence de Draymond Green. Oui, sur les 24 premières minutes de jeu, même si Cleveland commençait sur de bons rails, c’est bien Golden State qui pouvait envisager la suite avec optimisme, notamment grâce à un Klay Thompson en feu (26 points avant la pause), un Andre Iguodala au four et au moulin, puis un Curry en demi-teinte. Un réveil du meneur ? Pas vraiment.

Et c’est en grande partie grâce à la défense adverse que le MVP en titre foirait sa partie, que ce soit dans ses pourcentages (8/21 dont 5/14 de loin) comme dans certaines de ses initiatives alors que son équipe était menée au score. Concentrés dès le début de la rencontre, les Cavs ont suivi leurs deux hommes forts afin de calmer le public de l’Oracle, qui était prêt à envahir le terrain afin d’étrangler LeBron. Forts mentalement, appliqués sur leur plan de jeu, même si l’isolation dominait par moment chaque membre de l’armée noire y mettait du sien, comme Richard Jefferson ou Tristan Thompson contribuant par leur intensité. Et dans une rencontre où le talent offensif semblait finir par l’emporter, c’est Cleveland qui a déroulé ses deux plus belles gâchettes, en voyant James se rapprocher de ses plus belles performances en carrière (41-16-7) tandis que Kyrie frisait l’inhumain (17/24 au tir, dans toutes les positions). Difficile voire impossible de l’emporter dans ces conditions, quand on sait que Golden State a remporté ses trois matchs en limitant l’adversaire sous la barre des 100 points. Résultat ? Alors que les soldats de Tyronn Lue auraient pu craquer dans une Oracle bouillante, tout le monde a suivi le lead de l’alinéa 2-23 sauf Gérard et Kevin Love, afin de forcer un Game 6 épique ce jeudi dans la Quicken Loans Arena. Il fallait tenir, il fallait résister, il fallait garder les pieds sur l’accélérateur en cas de lead bien négocié, Cleveland n’a fait que ça et a pu repartir d’Oakland avec le sentiment du devoir accompli. Mieux, la pression semble être désormais sur les épaules des Warriors, qui devront impérativement s’imposer en déplacement s’ils souhaitent éviter un Game 7 bien tendu…

Face à une performance indescriptible du duo Kyrie-LeBron, les hommes de Steve Kerr n’ont pu que rendre leurs armes et malheureusement sécher quelques larmes. Car en voyant Andrew Bogut se blesser au genou pendant cette rencontre, c’est un sacré momentum qui a basculé du côté de Cleveland cette nuit. Un exploit remarquable, à confirmer ce jeudi devant des fans plus impatients que jamais.

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Source image : Sports Center


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